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Leoncavallo: LA BOHEME
Giordano: ANDREA CHENIER














Hommage à Bob Dolfi

février 10th, 2011 par Alain Fauquier


Marlène D’Attanasio, Marcel Azencot, Bob Dolfi
Le 3 novembre 2007 à Philadelphie

Nous avons appris avec une profonde émotion et une immense tristesse la disparition subite, survenue le 25 janvier 2011 à Los Angeles, de notre ami Bob Dolfi qui consacra sa vie à promouvoir la mémoire de Mario Lanza.

Nous avons perdu un ami… encore un… Et quelle personnalité !

Avec la disparition de Bob Dolfi, c’est toute la communauté des amis de Mario Lanza qui a du chagrin.

L’Opéra Club de Paris Mario Lanza adresse à Marlène D’Attanasio, sa compagne, qui nous a appris, dévastée de chagrin, cette terrible nouvelle, nos plus amicales et affectueuses condoléances.

Notre ami Bob était la « mémoire vivante » des parents et des enfants de Mario Lanza avec lesquels il avait eu l’opportunité et le privilège de partager les pénibles années qui suivirent la disparition tragique à l’âge de 38 ans de leur fils unique.

D’évidence, la mort brutale de Damon Lanza en Août 2008, avait frappé Bob au cœur, un choc qui a peut-être contribué à écourter sa propre vie.

Originaire de Boston (Massachussets), Robert Dolfi (Bob), racontait qu’adolescent, il passait une grande partie de ses soirées, comme beaucoup d’entre-nous à cette époque, à écouter les disques de son idole Mario Lanza, ce qui déclencha en lui un impérieux désir de chanter, comme ce fut le cas pour de nombreux chanteurs.

Ce besoin était tel, qu’un jour il se rendit chez un professeur de chant auquel il déclara lors de sa première leçon: « Je veux chanter comme Mario Lanza ou pas du tout ! », ce à quoi le professeur répondit : « OK, goodbye ! » Dépité par une réponse aussi catégorique, son premier rêve s’envola. Mais il persista, et, sans pouvoir chanter comme Mario Lanza, il prit tout de même des leçons de chant.

Son autre souhait était de pouvoir un jour rencontrer le possesseur de « cette voix magique », Mario Lanza. L’occasion se présenta lorsque ses parents décidèrent de quitter Boston pour Hollywood. C’était pour Bob l’opportunité de se rapprocher de Mario Lanza, puis d’essayer de le rencontrer.

Malheureusement, au moment où il arrivait à Hollywood, Bob apprenait, effondré, que son idole, venait de mourir à Rome. Sa seconde passion était la sculpture qu’il pratiquait avec talent dans le studio de restauration d’œuvres d’art de son père qui travaillait pour des célébrités hollywoodiennes.

Il venait d’ailleurs de terminer la sculpture du buste de Mario Lanza, lorsqu’un jour de 1963, alors qu’il était encore chanteur en herbe, on lui demanda de chanter, en remplacement de son ami Giuseppe Puglia qui souffrait d’un mal de gorge, dans un restaurant italien dénommé Pucci’s, situé dans la vallée de San Fernando.

Le sort voulut que dans ce restaurant se trouvent les parents de Mario Lanza, Maria et Tony, invités d’honneur de la soirée, que son ami Giuseppe Puglia connaissait bien.

Lorsqu’il eut terminé de chanter des airs de Mario Lanza, Maria s’approcha de lui, le félicita et l’invita à sa table. Tremblant et semi-défaillant, comme il le dira lui-même dans son livre « Through Maria’s Eyes », ayant peine à imaginer qu’il était assis avec les parents de son idole, Bob ne put prononcer qu’une plate banalité : « Merci, vous êtes très gentille ! ».

Pourtant, cette rencontre allait changer à jamais le cours de sa vie.

Le jeune Bob était âgé d’une vingtaine d’années. Après quelques invitations formelles à diner à la maison, il allait entrer dans l’intimité d’une famille unie et affectueuse, et devenir, parce qu’il était sans doute plus âgé que les quatre petits-enfants (Colleen, Ellisa, Damon et Marc), celui à qui Maria et Tony confieraient leurs sentiments, leurs souvenirs, leurs joies, leurs peines, leurs réactions face aux critiques infondées dont Mario, même après sa mort, ferait encore l’objet de la part d’une certaine presse en mal de copies. Il connaitrait les nombreuses anecdotes qui ont jalonné la vie et la carrière de Mario Lanza, leur fils tant aimé, mort trop jeune, en pleine gloire.

En fréquentant assidument les parents de Mario Lanza de 1963 à 1975, année du décès de Tony Cocozza, Bob Dolfi allait devenir une sorte d’enfant adoptif et de grand frère pour les enfants, ainsi qu’une « Mémoire » de la vie et de la famille de Mario Lanza.

Lors d’un concert en hommage à Mario Lanza, Bob remettra publiquement à Maria le magnifique buste de Mario qu’il avait sculpté.

Maria sera surnommée « Mère courage » par les journaux américains.

Dans les années qui suivront la mort de Mario, elle recevra plus de 100 000 lettres de fans par an. Conduite en voiture par Bob Dolfi, elle se rendra plusieurs fois à des invitations émanant de sociétés, comme les Caisses d’épargne américaines qui organisaient en faveur de leurs clients des soirées ou des après-midi, consacrés à Mario Lanza.

Le film Le Grand Caruso, était projeté à ce public composé essentiellement de femmes, puis Maria montait sur scène et répondait à des foules de questions. A sa demande, le film était interrompu avant la scène de la mort de Caruso. Elle répondait aux questions, puis quittait la salle. La projection du film reprenait ensuite pour la dernière séquence, trop émouvante pour elle.

Elle dira à Bob : « Je tiens à participer à ces invitations pour démentir toutes ces rumeurs infondées sur la vie de mon fils et que des personnes mal intentionnées continuent à faire circuler ».

Avant qu’elle ne décède d’un arrêt cardiaque le 7 Juillet 1970 à l’âge de 65 ans, Bob fera la promesse à Maria, dont il dira qu’elle était « une Lady », de tout faire pour maintenir vivante la mémoire de son fils.

Avec la foule d’histoires qu’il avait apprises de Tony et de Maria au cours de ces douze années de vie, pratiquement commune, il suffira à Bob Dolfi de faire appel à samémoire pour alimenter la « machine à souvenirs » qui lui permettra de co-rédiger plus tard avec Damon, qui le considérait comme son grand frère, deux ouvrages sur Mario Lanza : « Be My Love, A Celebration of Mario Lanza » (1999) et « Be My Love, A Continued Celebration of Mario Lanza » (2008).

En 1997, pour tenir la promesse faite à Maria de promouvoir la mémoire de Mario, Bob et Damon créeront la société Damon Lanza Productions, destinée à publier trimestriellement une brochure d’une vingtaine de pages, The Lanza Legend News Letter, contenant des informations inédites extraites des archives de Mario Lanza et qui sera adressée aux fans du monde entier.

Ces archives, riches d’informations, contiennent les contrats d’engagement de Lanza par la MGM, des contrats et de nombreux courriers échangés avec RCA, Warner Bros, ses managers, agents commerciaux, amis vedettes, des programmes de concerts, une foule d’articles de presse, des factures, des livres de comptes, d’innombrables photographies, des télégrammes de félicitations… Tous ces documents ont été découverts en 1996 dans des cartons de déménagement restés entassés au fond du garage de Damon depuis leur retour d’Italie en octobre 1959.

De très nombreuses bandes magnétiques d’enregistrements inédits ont été découvertes elles aussi dans ces cartons. Personne n’avait jamais soupçonné l’existence de ces archives et enregistrements, retrouvés en parfait état de conservation. Ce sont des enregistrements très rares qui ont pu, grâce à la technologie moderne de la digitalisation, être transférés sur des CD.

En 2002, Damon Lanza et Bob Dolfi créeront le site internet Lanzalegend.com et sillonneront les Etats-Unis et de nombreux autres pays, Angleterre, Irlande, Italie… pour porter la bonne parole, participer à des festivals d’hommage à Mario Lanza, aux concours qui portent son nom….

En avril 2007, ils mettront en relation Marcel Azencot et Alain Fauquier qui créeront en France, avec leur efficace concours, l’Opéra Club de Paris Mario Lanza.

Après la tragique et brutale disparition de Damon Lanza le 16 août 2008, Bob Dolfi et sa compagne, l’adorable Marlène D’Attanasio, qui avait intégré depuis quelques années l’équipe de The Lanza Legend, très profondément affectés, continueront néanmoins avec énergie, détermination et le plus total désintéressement, à promouvoir la mémoire et la légende de Mario Lanza.

Bob Dolfi créera le slogan maintes fois vérifié: « Mario Lanza brings good people together » (Mario Lanza réunit les gens de bien) qui figure sur toutes les publications de Lanza Legend.

Bob était heureux d’être Membre d’honneur de l’Opéra Club de Paris Mario Lanza.

Notre amie Marlène D’Attanasio se retrouve maintenant seule aux commandes du navire !

Mais c’est une femme d’exception qui l’a prouvé à maintes reprises en apportant son efficace collaboration à l’organisation et au développent des nombreuses activités de Lanza Legend.

C’est aussi une femme qui a du cœur, de la compassion, pour tout dire, de l’amour.

Marlène est une femme de devoir qui saura le piloter !

Marcel AZENCOT et Alain FAUQUIER

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