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Verdi: OTELLO "Dio mi potevi"
Na sera e maggio
Serenade de Romberg
Leoncavallo: LA BOHEME
Giordano: ANDREA CHENIER














Hommage à Licia Albanese sur Radio Aligre

janvier 4th, 2014 par Alain Fauquier


DIMANCHE 26 JANVIER 2014
de
9.30 à 10.30

sur aligrefr 93.1
et aligre-cappuccino.fr

Michel Goti et ses invités,
la soprano Floria Rosimiro,
Marcel Azencot et Alain Fauquier
co-fondateurs de
l’Opéra Club de Paris Mario Lanza,

rendront hommage à

Licia Albanese

 

La soprano italo-américaine, Licia Albanese, fit une immense et triomphale carrière aux Etats-Unis, notamment au Met de New York et au San Francisco Opera, où elle incarna pendant un quart de siècle l’opéra italien.

Si sa popularité de Diva ne fut pas aussi lumineuse en Europe que celle de Maria Callas, Renata Tebaldi ou Victoria de Los Angeles, Licia Albanese n’en demeure pas moins une référence lorsque l’on évoque l’art lyrique.

Honorée d’innombrables récompenses et des plus hautes distinctions américaines, dont la « Grande Médaille Nationale d’Honneur et des Arts » des mains du président Bill Clinton en 1995 et du prestigieux « Handel Medallion », la plus haute distinction de la Ville de New York, des mains du Maire Rudolph Giuliani en 2000.

Quand on parle de Licia Albanese, on parle non seulement d’une diva d’exception, mais aussi, et avec la plus grande déférence, d’une Grande Dame, « A leading Lady » comme disent les américains.

Licia Albanese est née à Bari, ville riche d’histoire de la région des Pouilles, située sur les bords de la Mer Adriatique, le 22 juillet 1913.

Après des études de piano, elle choisit de déployer son énergie dans le chant qu’elle va étudier d’abord au Conservatoire de Bari, puis avec la soprano Giuseppina Baldassare Tedeschi, qui fut une contemporaine de Giacomo Puccini.

En 1933, Licia Albanese remporte à Bologne le Concours international de chant italien et fait ses débuts en 1934 à l’Opéra de Bari dans le rôle de Mimi de La Bohème.

La même année elle chante à l’Opéra de Rome Micaëla dans Carmen et Pamina dans La Flûte enchantée de Mozart.

En 1935, elle chante au festival des Arènes de Vérone le rôle d’Anna de Loreley de Catalani, puis remplace au pied levé à La Scala de Milan une soprano défaillante dans le rôle de Cio-Cio San de Madame Butterfly de Puccini.

C’est un triomphe et ce rôle lui restera à jamais associé, même si elle obtint des succès retentissants avec d’autres rôles, comme celui de Mimi de La Bohème, de Violetta de La Traviata, de Manon Lescaut, de Liu de Turandot, Tosca, Nedda de Paillasse, Marguerite de Faust, Manon de Massenet ou de Desdémone d’Otello…

Au cours de sa longue carrière elle interprétera plus de 300 fois Madame Butterfly.

Son attirance pour cet opéra, l’un des plus beaux de Puccini, lui est venue semble-t-il très tôt lors de sa rencontre avec Giuseppina Baldassare Tedeschi, qui tint le rôle de Cio-Cio San avec succès une génération auparavant.

Après avoir acquis une très bonne réputation en Italie, en France, en Angleterre et à Malte, Licia Albanese quitte l’Europe à l’âge de 27 ans pour les Etats-Unis où sa carrière va désormais se dérouler et sa notoriété s’amplifier.

Elle débute au Metropolitan Opera de New-York le 9 février 1940 avec Madame Butterfly qu’elle chantera 72 fois sur cette scène.

Son succès est instantané et elle sera considérée comme l’interprète idéale des héroïnes tragiques de Puccini.

Le 5 février 1942, elle chante pour la première fois au Met le rôle de Violetta de La Traviata de Verdi avec pour partenaires, le ténor Charles Kullman et le baryton Lawrence Tibbett. Le succès est foudroyant et elle chantera Violetta 87 fois sur la scène du Met.

Naturalisée citoyenne américaine en 1945, Licia Albanese restera au Met pendant 26 saisons durant lesquelles elle chantera dans 17 opéras en 427 représentations.

Comme tous les grands artistes, Licia Albanese était unique. Sa voix de soprano lirico-spinto, d’une remarquable intensité et d’une grande sincérité  transmettait au public un impact émotionnel inoubliable.

Pour elle, la technique du chant n’était pas une fin en soi, mais un moyen pour donner du sens à la musique, transmettre de l’émotion et attirer le public au plus près des sentiments des personnages qu’elle interprétait.

Dans son livre sur les chanteurs, intitulé « Voci parallele », le ténor Giacomo Lauri Volpi, lui rend hommage en des termes très élogieux.

Elle chantera sous la direction des plus grands chefs de son temps, Arturo Toscanini, Gaetano Merola, Fritz Bush, Umberto Berettoni, Fritz Reiner, Jonel Perlea, Leopold Stokowski, Kurt Herbert Adler, Carlo Savina, Fausto Cleva, Frieder Weissmann

Elle aura pour partenaires les plus grand interprètes, Beniamino Gigli (qu’elle appelait respectueusement Commendatore), Jussi Bjöerling, Ramon Vinay, Jan Peerce, Ezio Pinza, Leonard Waren, Raoul Jobin, Lawrence Tibbett, Tito Schipa, Mario Del Monaco, Giacomo Lauri Volpi, Giovanni Martinelli, Franco Corelli

Avec Mario Lanza elle enregistra à Hollywood en novembre 1955 le duo du 3ème acte d’Otello « Dio ti giocondi o sposo » pour le film Serenade.

Lors d’une interview qu’elle donna en 1995 au critique musical Lindsay Perigo, elle dira: « La voix de Mario Lanza était exceptionnelle. Je peux le dire parce que j’ai chanté avec tellement de ténors. Pour moi elle était plus grande que celle de Caruso. Je les place tous les deux côte à côte sur le podium des plus grands ténors. Ensuite viennent les autres. Une voix comme celle de Mario Lanza appartient à Dieu. Quand il mourût, mon cœur s’est brisé ».

En 1966, après un différent avec Sir Rudolf Bing, le célèbre manager du Met de 1952 à 1972, auteur de « 5000 Nuits à l’Opéra », Licia Albanese quitte cette scène prestigieuse sans faire ses adieux au public.

Durant 20 saisons, entre 1941 et 1961, Licia Albanese fut l’une des principales figures du San Francisco Opera dirigé par le célèbre maestro Gaetano Merola, jouant 22 rôles pour 120 représentations.

Durant sa très longue carrière au Met et au San Francisco Opera, elle donnera d’innombrables concerts et récitals, dont plusieurs à La Scala en 1951.

Au cours de cette période elle réalisera de nombreux enregistrements d’opéras intégraux, sous le Red seal label de RCA Victor, dont en 1946 La Bohème et La Traviata avec le NBC Symphony Orchestra sous la baguette d’Arturo Toscanini.

Rappelons qu’en 1938 Licia Albanese avait déjà réalisé un enregistrement de La Bohème avec Beniamino Gigli, sous la direction d’Umberto Berettoni.

En 1951 elle enregistrera Carmen avec Jan Peerce dans le rôle de Don José sous la direction de Fritz Reiner et en 1954, Manon Lescaut avec Jussi Björling et Robert Merrill, sous la direction de Jonel Perlea.

Elle se produira dans des opéras sur de nombreuses scènes aux Etats-Unis et en Amérique du sud, recevant non seulement les ovations du public, mais de multiples distinctions.

Toutes les villes et toutes les Universités américaines où elle se produira l’honoreront de récompenses.

Licia Albanese fit aussi des actions de bienfaisance, donna des concerts pour les troupes américaines, eût aussi sa propre émission hebdomadaire de radio et fut l’invitée de nombreuses chaînes de radio et de télévision.

En 1970 elle donne un concert d’adieu sur la scène du Carnegie Hall.

En 1972, invitée à participer à un concert de gala pour la célébration du 50ème anniversaire du San Francisco Opera, Licia Albanese, interprète avec son ancien collègue le ténor Frederick Jagel, le duo d’amour de Madame Butterfly, accompagnés par le San Francisco Orchestra dirigé par Kurt Herbert Adler.    

En septembre 1973, elle retourne à San Francisco pour participer à un concert retransmis à la télévision dans le Golden Gate Park avec Luciano Pavarotti.

Ce jour là le temps était froid et venteux et le monde entier a pu voir Pavarotti souriant dérouler une partie de sa longue écharpe pour l’enrouler autour du cou de Licia Albanese, ravie et amusée.

En 1974, elle fonde The Licia Albanese-Puccini Fondation, une fondation qu’elle préside toujours et qui est destinée à promouvoir les jeunes chanteurs.

Depuis plus de 30 ans, elle préside, lorsque sa santé le lui permet, avec Kathryn  Grayson, disparue en 2010, et Elaine Malbin, qui enregistrèrent toutes les trois des duos mémorables avec Mario Lanza, comme le rappelle José Carreras, le Concours international de chant Mario Lanza de Philadelphie.

Lors de la cérémonie au cours de laquelle il lui remettra en 2000 le prestigieux Handel medallion, le Maire de New York, Rudolph Giuliani dira notamment : « Je décerne cette haute distinction à celle qui demeure, sans aucun doute possible, la plus aimée et la plus respectée chanteuse du monde ».

Le 22 juillet 2013, Licia Albanese a fêté ses 100 ans.

Extraits diffusés :

LA BOHEME (Puccini): Si mi chiamo Mimi

MADAME BUTTERFLY (Puccini): Un bel di vedremo

MANON LESCAUT (Puccini): In quelle trine morbide

LA TRAVIATA (Verdi): Addio del passato

OTELLO (Verdi): Dio ti giocondi o sposo

LOUISE (Charpentier): Depuis le jour

TOSCA (Puccini): Vici d’arte

Réécouter l’émission:

http://www.aligre-cappuccino.fr/podcast_fichiers/podcast_14/Cappuccino_LA_20140119.mp3

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