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Ecouter Mario Lanza

Leoncavallo : VESTI LA GIUBBA
Dicitencello Vuie
Verdi: OTELLO "Dio mi potevi"
Na sera e maggio
Serenade de Romberg
Leoncavallo: LA BOHEME
Giordano: ANDREA CHENIER














Mario Lanza toujours vivant 60 ans après sa mort

septembre 20th, 2019 par Alain Fauquier


Il y a 60 ans, le 7 Octobre 1959, mourait à Rome à 38 ans, Mario Lanza d’une embolie pulmonaire et des suites d’une phlébite à la jambe.

Le jeune ténor américain, né à Philadelphie de parents immigrants italiens, était devenu grâce au disque et au cinéma, le ténor le plus connu et le plus cher payé du monde, réalisant en une carrière d’à peine dix ans les meilleures ventes – par millions de disques chez RCA VICTOR – d’airs classiques (RCA VICTOR RED SEAL), et collectionnant les disques d’or tant pour ses interprétations d’airs d’opéra, ou de poèmes, comme ceux de d’Annunzio mis en musique par Tosti, que pour les chansons et grands standards et airs de comédies musicales américaines.

Il devint ainsi quasiment le premier grand artiste « cross over », – celui qui franchit les lignes, avec autant de bonheur et de réussite dans des genres différents [1]– un artiste éclectique à la voix extraordinaire, auxquels rendent hommage par disques, préfaces, concerts ou tournées musicales, les plus grands artistes de notre temps.

Ainsi les George London, Carlo Bergonzi, Placido Domingo, José Carreras, Luciano Pavarotti, Richard Leech, Joseph Calleja, Roberto Alagna et tant d’autres (Frank Sinatra, Elvis Presley !), certains attribuant à son chant l’origine de leur vocation.

Avant eux, ce furent, notamment, rien moins que Laurence Tibbett, Giovanni Martinelli, Marilyn Horne, Joan Sutherland, Maria Callas (qui regrettait de n’avoir pu chanter avec la plus belle voix qui eût jamais « respiré »), Renata Tebaldi, Licia Albanese, Richard Tucker, Franco Corelli, Alfredo Kraus Anna Moffo, Dorothy Kirsten, Tito Schipa, Giuseppe di Stefano, Jussi Bjoerling, Renée Doria, de l’Opéra de Paris, ou, chez les grands chefs, Serge Koussevitsky (son grand « découvreur » et maître à Tanglewood, la pépinière des grands talents d’Amérique), Arturo Toscanini, Franco Ferrara, Victor de Sabata, Walter Herbert, et, aujourd’hui Ricardo Mutti, Sir Antonio Papano…

 Ses films firent de lui une star planétaire de l’Opéra, lui qui, avant d’être « avalé » par la Metro Goldwyn Mayer et ses contrats d’or et de fer, cage dorée mais cage tout de même, se vouait d’abord et exclusivement à une vie à l’opéra.

Dans les années Cinquante, même sans la télévision et les moyens médiatiques d’aujourd’hui, sa gloire fut mondiale, notamment avec le film « The Great Caruso » (1951, encore diffusé en télévision et commercialisé en DVD, comme ses autres films). Pour le Grand Caruso, il aurait pour partenaires les plus grandes voix du Metropolitan de New York et le chef Peter Hermann Adler, qui dirigea les enregistrements dirait, parlant des partenaires de Lanza : « He made minced meat of them » (« Il les a hâchés menu !»).

Les cantatrices et chanteurs (Dorothy Kirsten, Jarmila Novotna, Lucie Amara, Nicola Moscona, Giuseppe Valdengo, Marina Koshetz) sont enthousiasmés et lui demandent ce qu’il attend pour les rejoindre au Met…

Dans le film « Sérénade » (Warner Bros,1954, réalisation Anthony Mann), il fait engager Licia Albanese, du Metropolitan, pour la longue scène du « Mouchoir » (Dio ti giocondi Ô sposo ! …Il fazzoletto ! ») d’Otello, de Verdi.

Albanese, partenaire des Jussi Bjoerling, Raoul Jobin, Giuseppe di Stefano et de la crème du Metropolitan ; celle qui chanta avec les plus grands et sous la baguette des plus grands, dont Toscanini, sera conquise et bouleversée par l’interprétation – et le jeu – de Lanza dans cette longue scène. Bouleversée aussi, Renata Tebaldi, en tournée aux Etats-Unis, qui lui rendra visite sur le plateau de « Sérénade » et à qui il fera projeter les « rushes » des scènes d’opéra, suscitant larmes et émotion chez la grande cantatrice.

Pourtant, Mario Lanza ne chanta un opéra complet que deux fois, lors de ses débuts de carrière (à La Nouvelle Orléans sous la baguette de Walter Herbert, pour « Madame Butterfly » et à Tanglewood, les « Joyeuses Commères de Windsor », de Otto Nicolai, lors de son complément de formation sous la houlette de Serge Koussevitsky, littéralement ému aux larmes (il ne serait pas le seul) de découvrir cette voix unique et murmurant : « Caruso redivivus ! », « Caruso ressuscité !», selon les Mémoires de Boris Goldovski.[2]

 Ce dernier, qui entendait pour la première fois la voix de Lanza, que lui présentait Koussevitski, écrira dans ses Mémoires :

« le son qui sortait de cette gorge était somptueux, inoubliable, et semblait venir d’un autre monde » (« out of the world ») ; je pouvais à peine en croire mes oreilles. »[3]

Pourtant le maestro Goldovski, qui précisait : « Bien sûr cette voix était phénoménale »[4] n’aimait pas Lanza pour l’indiscipline de ce garçon d’une vingtaine d’années qui, horreur !, relate-t-il avec indignation, ne pensait qu’à courir les filles « dans toutes les salles de travail »…

Quoi qu’il en soit, avant comme pendant sa gloire universelle grâce au cinéma et au disque, Mario Lanza s’était toujours attaché à multiplier les concerts et les contacts avec le public et se ménagea même par contrat avec la MGM la liberté de concerts ou d’opéra six mois par an. Mais il se trompait en se croyant libre par rapport à la grande « Major » malgré la compréhension et l’affection du « patron », Louis B Mayer, bientôt lui-même écarté par une équipe de « gestionnaires » du Studio qu’il avait fondé…

Mario Lanza donnerait quand même quelques centaines de concerts dans sa vie, tant avant le cinéma, pour Columbia Artists, avec son ami George London et Frances Yeend (le « Bel Canto Trio »), qu’après la signature de son contrat MGM, en duo avec Kathryn Grayson (Hollywood Bowl) puis en récital.

Il se produisit d’abord dans tous les Etats-Unis et le Canada, devant des audiences de plusieurs milliers ou dizaines de milliers de spectateurs (déjà…), dans des théâtres, des auditoriums, sur des scènes de plein air etc…, comme au Hollywood Bowl, ou au Grant Park de Chicago (55000 personnes), à la Syrian Mosque de Pittsburgh, etc…

Il chanta en récital à l’Opéra de Philadelphie…qui lui a réservé en hommage une plaque de bronze sur le trottoir de l’Avenue des Arts aux pieds de l’escalier du plus ancien opéra des Etats-Unis, à côté de celles des autres grands noms de la musique…dont Riccardo Mutti qui s’honore, dans ses Mémoires, (« Prima la Musica ! »), d’avoir sa plaque non loin de celles de Mario Lanza, Samuel Barber Marian Anderson etc..

Concerts en Europe enfin, alors qu’il résidait à Rome les deux dernières années de sa vie, ce qui lui permit de se produire notamment au Royaume Uni, au Variety Club de Londres, devant la Reine Élisabeth II d’Angleterre, (en vedette n°1 – l’affiche en atteste encore au Musée Lanza de Philadelphie – devant rien moins que Judy Garland et Count Basie et son orchestre et une pléiade d’artistes !). Puis toujours à Londres, au majestueux et énorme Royal Albert Hall (de ce concert reste un enregistrement RCA- Victor, « Mario Lanza, Live in London »).

Il y chanta devant près de 8000 personnes (dont 400 … sur la scène même !) déchainées et joyeuses (dont Joan Sutherland et son chef d’orchestre d’époux, Sir Richard Bonynge, NicolaÏ Gedda et bien d’autres), surpris par la beauté et la puissance de la voix dans ce « Temple », pourtant connu pour son acoustique déplorable (à laquelle il a été enfin remédié plusieurs décennies plus tard).

Cet homme au physique d’acteur et au torse de taureau s’adressait avec espièglerie et douceur au public avant d’annoncer ses titres, un « mix » d’ « Arie Antiche » du XVIII ème siècle (« Pieta Signore », « Gia Il Sole dal Gange… » etc…), d’airs d’opéra, de mélodies de Tosti ou de standards américains, dont certains spécialement composés pour lui par des Sammy Cahn (dont il faut lire, à cet égard, les mémoires affectueux et admiratifs ou voir ce qu’il dit sur You Tube de la « phénoménale » puissance et beauté vocale de Lanza en live) ou des Nicolas Brodszki, outre, cinéma oblige, des airs de son dernier film en date, Arrivederci Roma, qu’il annonçait au public.

Concerts en Écosse, au Pays de Galles, en Allemagne, en Belgique etc…

Vivant désormais dans l’Italie de ses parents et de ses ancêtres (le bourg de Filignano, en Molise, organise sous la direction de Katia Ricciarelli un Festival annuel Mario Lanza avec concours de chant), cet homme à la fois fort et éminemment fragile et peu sûr de lui, cherchera à se ressourcer, comme s’il prenait racine dans les profondeurs d’une vieille terre où les tréfonds du sol restituent parfois l’histoire du monde.

Dès le quai d’arrivée, en provenance de New York, (il voyage en bateau avec sa famille) il est accueilli, à sa surprise, par une véritable foule portant bannières, qui lui apporte affection et réconfort après son conflit perdu contre un Studio de cinéma, alors tout puissant, qui a oublié les artistes, considérés comme les chevaux d’une « écurie » (c’était le terme alors employé) : on les nourrit mais ils doivent galoper et se taire !

Il vivra là les deux dernières années de sa courte vie avec sa femme, ses quatre enfants, (outre nurses, chiens, canari et tutti quanti) dans l’immense maison, (aujourd’hui Ambassade de Chine) que Mussolini avait offerte au Maréchal Badoglio, où il tiendra avec générosité et profusion table ouverte à tout ce qui compte en Italie et à ses amis et proches d’Amérique.

Il tournera en Italie deux films (Les Sept collines de Rome et La Fille de Capri –« Come Prima » – ) et enregistrera avec l’Orchestre de l’Opéra de Rome sous la direction du maestro Franco Ferrara et sur des arrangements somptueux du jeune Ennio Morricone, un « must » pour RCA Victor.

 Il s’agit du fameux CD : « MARIO AT HIS BEST ! », recueil de « Grands airs napolitains », (Dicitencello Vuie, Tu ca nun chiagne, Voce e notte, Canta pe’ me, Passione, Na sera è Maggio…), mélodies souvent sombres, profondes et pleines de poésie.

Aucun chanteur d’opéra ne peut se lancer dans ce répertoire sans avoir écouté ce magnifique enregistrement, avec ce que les mots apportent d’émotion à la voix et avec l’émotion dont la voix charge les mots.

lisation d’anthologie, l’on envisage alors les prochaines saisons à l’opéra, à Rome ou au San Carlo de Naples, et l’on examine les propositions de chefs tels que Victor de Sabata, Gaetano Merola etc…

Son accompagnateur habituel, le pianiste et chef d’orchestre Constantine Callinicos écrit dans son livre « The Mario Lanza Story »[5] qu’à la fin sa voix n’avait jamais été aussi belle, claire mais dramatique, comme assombrie par son propre vécu (quel Otello dans cette voix [6]!) et qu’elle lui donnait le frisson. Quant aux musiciens, curieux et impatients d’entendre la voix en live, ils seront conquis, et font dédicacer à Lanza les disques qu’ils ont achetés.

Richard Mohr, fameux Directeur artistique de RCA VICTOR (BMG SONY), lui adresse d’Amérique un télégramme de félicitations pour ce  bel enregistrement où l’émotion est partout, servie par une diction parfaite, une voix unique, aisée et riche, pleine  de son histoire et de son vécu, où la puissance – impressionnante pour tous ceux qui ont entendu Lanza « en vrai »-, se trouve retenue par une sorte de réserve intérieure et profonde (Mario Lanza n’était-il pas l’homme qui s’est un jour recueilli dans une chapelle sur la route du studio à Hollywood avant d’enregistrer des airs religieux ou de nature spirituelle ?

Après cette réaLes rôles ? Un André Chénier, les deux arie qu’il a enregistrées sont éblouissantes ; une Tosca, Pagliacci, Cavalleria Rusticana (son « Addio alla madre » arrache le cœur) ; une Traviata,..

Viennent aussi outre deux projets de films, dont l’un en préparation avancée, autour de Pagliacci (« Laugh clown, laugh ! ») ; des projets d’enregistrements d’opéras complets, des disques…

Mais tout a une fin. Même l’espoir et même les rêves.

 Alors que sa sortie de la clinique est programmée pour ce 7 octobre 1959 ou pour le lendemain, une lumière s’allume sur le tableau de surveillance de la Clinique Valle Giulia : celle de la chambre 404, et les médecins comprennent vite que c’est grave. Tout le monde se précipite au 4ème étage pour prodiguer des soins ultimes à celui dont le cœur est en train de lâcher sous l’effet d’une phlébite rampante sur un corps fatigué auquel on a trop demandé, même dans cette clinique, et lui-même le premier ne s’est pas ménagé….

L’homme jeune et puissant, mais en énième cure de repos et d’amaigrissement pour le cinéma (et…ses assureurs) n’a pas cessé d’ignorer les signaux d’alarme d’un corps épuisé et tout vient de basculer en un instant, alors que le matin même on l’a entendu chanter dans sa chambre…

Mais ne disait-il pas, le jeune américain, « la vita è breve, la morte vien » ?

Certains, paraît-il, demandent encore à visiter la chambre 404, au 4ème étage de la clinique où l’homme qui vivait pour le souffle de l’émotion rendit le sien, dans la Ville Éternelle, ce jour-là, vers midi, à l’heure où le soleil brille haut dans le ciel. Au zénith.

 Marcel AZENCOT

 

 

 

 



« All of the current crop of stars should tip their hats to the trailblazing success of Mario Lanza, who proved to the world that it was possible for a tenor to storm the pop charts » ( “ Classic FM, 50 Moments that Rocked The Classical Music World, p.187… et 185 et 186, Darren Henley & Sam Jackson,  Ed. Elliott and Thompson, Londres 2014 ) (“Toute la moisson actuelle de  stars devrait tirer son chapeau au succès flamboyant de Mario Lanza qui prouva au monde qu’un ténor pouvait révolutionner le “box office”).

« Koussevitsky, assis près de moi, était si ému que les larmes commencèrent à rouler sur ses joues, comme cela arrivait dans les moments d’intense émotion ». « Caruso redivivus ! Caruso redivivus ! (« Caruso ressuscité » en latin) me murmura-t-il, extatique, pendant qu’il s’essuyait les joues. Il était dans un état de joie suprême à la pensée que sa « découverte » était authentique, une addition sans prix au monde de la musique, et que sa première et favorable impression, n’était pas erronée ».

[3] Goldovski, My Road to Opera, Houghton Miflin, Boston 1979, p. 215-216

[4] eod.loc.

[5] Comme en témoigne le superbe CD Arie and Duets, CD RCA-BMG-SONY (Airs d’Otello, avec Licia Albanese, d’André Chénier, de Madame Butterfly, avec Elaine Malbin, de la Bohème de Leocavallo etc…

 

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Hommage du soixantenaire

septembre 10th, 2019 par Alain Fauquier


 

Affiche Emission du 22 sept 2019

Emission reportée au 10 Novembre 2019 à 9h30.

Pour commémorer le soixantième anniversaire de la mort de Mario Lanza, survenue subitement à Rome le 7 octobre 1959 à l’âge de 38 ans, nous avons choisi d’évoquer ses films qui ont fait rêver et embelli, selon le ténor espagnol José Carreras, la vie de millions de mélomanes du monde entier, et inspiré la carrière de plusieurs générations de chanteurs dont celle des « Trois ténors ».

La question que peuvent se poser les auditeurs, c’est: Qu’est ce qui a fait dévier Mario Lanza des scènes d’opéra vers lesquelles il se destinait, vers une carrière cinématographique?

Et bien, c’est tout simplement un concert, un concert mémorable auquel assistait Louis Mayer, grand amateur d’opéra et président de la M.G.M.

Le 28 août 1947, Mario Lanza, jeune ténor de 26 ans, qui a déjà à son actif une vingtaine de concerts triomphaux aux Etats-Unis et au Canada, dont deux concerts géants au Grant Park de Chicago, remplace fortuitement le ténor Ferruccio Tagliavini lors d’un concert au Hollywood Bowl de Los Angeles.

Comme pour ses concerts précédents, le public est fasciné et subjugué. Sa prestation est un nouveau triomphe. Elle est saluée par une standing ovation de 12 minutes.

A la fin de la représentation, Louis Mayer, ému aux larmes, se précipite dans la loge de Mario Lanza pour le féliciter et l’inviter à le revoir très prochainement.

Le Los Angeles Daily News écrit le lendemain : « Le ténor Lanza a électrisé l’auditoire qui l’a longuement acclamé, il a une voix splendide qu’il utilise avec intelligence et un art consommé. Déjà correctement développée, elle apparait comme une voix exceptionnelle. »

Ce concert restera à jamais dans la vie de Mario Lanza comme le « concert du destin », celui qui a changé de façon inattendue et radicale, son orientation professionnelle.

En effet, trois jours plus tard, le 30 août 1947, Louis Mayer, redoutable homme d’entreprise et de pouvoir, détecteur infaillible de grands artistes dont il faisait des stars universelles, reçoit Lanza dans son mythique studio de Culver City, haut-lieu de l’industrie cinématographique à Los Angeles et lui dit :

« Tu veux chanter l’opéra mon garçon ? Et bien tu vas le chanter, mais au cinéma, et pour des millions de spectateurs que tu rendras heureux ! »

Il lui tend un chèque de 10 000 dollars (125 000 euros actuels) en guise de bienvenue, et lui offre un contrat d’engagement de sept ans particulièrement avantageux, assorti de six mois de liberté par an pour donner des concerts, chanter à l’opéra et enregistrer des disques.

Qualifié de « Voix du siècle » par le chef Arturo Toscanini, chanteur surdoué, charismatique et incroyablement talentueux, Mario Lanza va devenir, avec ses films, qui vont très rapidement s’enchaîner, l’incarnation même du ténor d’opéra idéal, brillant, admiré, adulé.

En trois ans, Mario Lanza tournera quatre films et rapportera à la MGM 40 millions de dollars de bénéfice. Un résultat, bien supérieur aux prévisions les plus optimistes de Louis Mayer.

Avec un brio incomparable, Mario Lanza va apporter le prestige et le romantisme de l’opéra à un immense public mondial.

Son premier film, That Midnight Kiss (Le Baiser de Minuit), une comédie musicale riche en mélodies, contient néanmoins peu d’airs d’opéra.

Le film est produit et dirigé par deux grands professionnels du genre : Joseph Pasternak et Norman Taurog.

Ses principaux partenaires sont des artistes confirmés : la soprano Kathryn Grayson, dont c’est le 12ème film ; Ethel Barrymore, sœur des acteurs Lionel et John Barrymore et grand-tante de Drew Barrymore, la petite fille âgée de 7 ans qui joue le rôle de Gertie dans le film « ET», que tout le monde a vu ; Keenan Wynn et le maestro José Iturbi dont ce sera le dernier film.

Pour la première fois dans l’histoire de la MGM, le studio va insérer un air d’opéra complet dans un film. Mario Lanza chante « Celeste Aïda » de Verdi, accompagné par le grand orchestre de la MGM, dirigé par José Iturbi.

Dès sa sortie dans les salles en septembre 1949, le film va surprendra par l’ampleur de son succès dû à la voix sensationnelle et au physique solaire de ce nouveau venu à l’écran qu’est Mario Lanza.

Le public sidéré demande : Mais qui est Mario Lanza ? D’où sort-il ? Que sait-on de lui ? Où était-il caché ?

Les dirigeants de la MGM, enthousiastes, vont s’empresser de mettre en chantier un nouveau et flamboyant Technicolor, selon la formule de l’époque, dans lequel Mario Lanza chantera d’avantage d’airs d’opéra.

On écoute : Mamma Mia Che Vo Sape (Nutile/Russo), une mélodie que Mario Lanza chante partiellement au début du film ; la première chanson aussi qu’il enregistrera à New York pour RCA VICTOR le 5 mai 1949.

Son second film, une nouvelle comédie musicale intitulée « The Toast Of New Orleans », traduit en français par Le Chant de la Louisiane, est mis en chantier en octobre 1949.

Ce film est produit et dirigé, comme le précédent, par Joe Pasternak et Norman Taurog. Le directeur musical est le maestro George Stoll, célèbre compositeur de musique de film.

Ses principaux partenaires sont Kathryn Grayson, David Niven, Richard Hageman, J. Carol Naish et une nouvelle venue à l’écran, la pétillante danseuse portoricaine Rita Moreno, âgée de seulement 18 ans, qui sera en 1961 l’une des vedettes du film West Side Story.

Les parties musicales sont beaucoup plus riches en airs d’opéra que son film précédent.

La chanson du film, « Be My Love », enregistrée chez RCA par Mario Lanza, sera nominée à l’Academy Award et se vendra à plus d’un million d’exemplaires en moins de deux mois. Elle lui rapportera un premier disque d’or.

Selon Johnny Green, directeur musical de la MGM, le single de Be My Love, se serait vendu à plus de 11 millions de copies en 1968.

Le film sort dans les salles à New York le 29 septembre 1950 et il est acclamé par le public et la critique qui déclare unanime: « Peu importe la minceur du scénario quand on a la chance d’entendre et de voir Mario Lanza ! »

De nombreux et célèbres ténors, ont chanté dans des films : Gigli, Schipa, Roswaenge, Tauber, Schmidt, Kiepura, Kirkop, Nino Martini, Tagliavini, Melchior…, mais aucun, n’a jamais pu rivaliser avec le charisme, le romantisme, et la présence à l’écran de Mario Lanza.

On écoute “Be My Love” (Nicholas Brodszky et Sammy Cahn)

Puisque le public veut voir et entendre toujours plus Mario Lanza, le Studio va lui en offrir l’opportunité avec son troisième film,
Le Grand Caruso, réalisé par Richard Thorpe.

Dans cette biographie romancée de l’illustre ténor napolitain, Mario Lanza va crever l’écran.

Le Grand Caruso sera le film le plus « chantant » de l’histoire de la MGM. On y dénombre pas moins de 27 séquences chantées, dont 16 arias et duos, interprétés par Mario Lanza avec un exceptionnel brio.

Dans ce film, le plus mémorable et le plus prestigieux, Mario Lanza va faire beaucoup plus que d’incarner Caruso à l’écran. Avec sa voix magnifique et son talent inné de comédien, il va sublimer Caruso et le faire connaitre au monde moderne.

Ce flamboyant technicolor va en outre susciter la vocation de plusieurs générations de chanteurs, hommes et femmes et avoir un effet bénéfique sur le remplissage des salles d’opéra qui se désertaient aux Etats-Unis. Le public, enthousiasmé par Mario Lanza, voudra découvrir les opéras complets.

Ann Blyth, ravissante jeune actrice-chanteuse de 23 ans, est choisie pour jouer le rôle de Dorothy, l’épouse de Caruso.

Le film est co-produit par Joe Pasternak et Jesse Lasky qui a connu Caruso. En 1918 et 1919 Lasky avait produit les deux films de Caruso, « My cousine » et « The Splendid Romance » et il voulait depuis longtemps porter à l’écran la vie et la carrière de l’illustre ténor, dont il avait acheté les droits à film à Dorothy Caruso.

A la demande du célèbre maestro Peter Herman Adler, engagé par la MGM pour diriger les enregistrements d’airs d’opéra du film, Mario Lanza sera entouré des meilleurs talents du Metropolitan Opera de New York : les sopranos Dorothy Kirsten, Blanche Thebom, Jarmila Novotna, Marina Koshetz, Teresa Celli, Lucine Amara ; le baryton Giuseppe Valdengo, la basse profonde Nicola Moscona et  le ténor Gilbert Russell.

Tous seront émerveillés par Mario Lanza et le presseront de les rejoindre au Met.

Réalisé en huit semaines seulement de tournage, Le Grand Caruso se révèlera être un monument cinématographique et musical qui pulvérise tous les records de recettes de l’année 1951, et tous les records au box-office du cinéma mondial.

L’album RCA VICTOR, qui comprend huit arias du film, se vendra à 100 000 exemplaires, avant la sortie du film, et à plusieurs millions dans les mois et années qui suivirent. Il rapportera à Mario Lanza un nouveau disque d’or.

Le film, dont la Première a lieu à l’Egyptian Theatre sur Hollywood boulevard  le 29 mai 1951, en présence d’une galaxie de célébrités d’Hollywood, permet à Mario Lanza de montrer toute l’ampleur de son talent et l’installe au premier rang des plus grandes vedettes mondiales.

La chanson The Loveliest Night of the Year, interprétée dans le film par Ann Blyth, sera enregistrée par Mario Lanza chez RCA VICTOR et lui rapporte un nouveau disque d’or.

En 1953, Le Grand Caruso sort dans les salles en Italie et Pavarotti déclarera être allé voir le film tous les jours jusqu’à ce qu’il soit déprogrammé.

Il dira: « Depuis que Mario Lanza est mort, Caruso n’a plus de successeur, il n’a que des apôtres. »

Le fils cadet de Caruso ne tarira pas de louanges : « Aucun autre ténor, avant ou après Mario Lanza, n’aurait pu incarner la vie de mon père avec un pareil brio ! C’est Mario Lanza qui a fait le succès du film et mon père aurait été fier de lui!»

Les chefs, Fausto Cleva, Gaetano Merola et Victor de Sabata firent tous le déplacement à Hollywood pour l’exhorter à faire l’ouverture de la prochaine saison lyrique dans leurs opéras respectifs.

En 1965, Le Grand Caruso sera le premier film américain à être autorisé en URSS et les spectateurs, qui découvrent Mario Lanza, ne voudront jamais croire que le jeune chanteur qu’ils voient sur l’écran, est mort depuis déjà 6 ans.

Extrait du film, on écoute La Donna è mobile, de Rigoletto de Verdi, le premier opéra dans lequel Caruso a triomphé au Met lors de son arrivée en 1903.

Son quatrième film, Because You’re Mine (Parce que tu es à Moi) va marquer le début de tensions entre le ténor et la MGM dont Louis Mayer a été écarté.

Mario Lanza est convaincu qu’après l’énorme succès du Grand Caruso, les studios vont faire un pas de plus en avant vers l’opéra filmé.

Mais il se trompe. La MGM, dont les budgets sont désormais réduits, va renouer avec les expériences des comédies musicales précédentes moins onéreuses.

Le scénario de Because You’re Mine est des plus minces et des plus ridicules. Mais pour la MGM, la qualité des scénarios de ses films musicaux était très secondaire.

Son objectif premier était de distraire les spectateurs, de les faire rêver, de leur donner de la joie et du bonheur, de les sortir de la routine, voire de la monotonie de leur quotidien.

La distribution est aussi des plus indigentes. Trois des principaux partenaires de Mario Lanza sont des artistes de second plan. Economies obligent ! James Whitmore, Paula Corday et Doretta Morrow, une jeune actrice-chanteuse de Broadway dont ce sera l’unique film.

Produit par Joe Pasternak et dirigé par Alexander Hall, le film, après avoir été longuement retardé par Mario Lanza qui déteste le scénario, est finalement mis en chantier le 15 mai 1951.

Contre toute attente, Because You’re Mine, sorti dans les salles à New York le 25 septembre 1952, obtient un énorme succès dû à Mario Lanza qui interprète magnifiquement, non seulement la chanson-titre du film, Because You’re Mine, mais aussi Granada, accompagné par le grand orchestre de la MGM, dirigé par le maestro Irving Aaranson ; The Lord’s Prayer, avec un chœur dirigé par le maestro Jeff Alexander ; A Vucchella, Mamma mia che vo’ sapé, O Paradiso,  Addio alla madre…

Le film fera même l’objet d’une commande spéciale de Buckingham Palace à la demande de la Reine Elizabeth, et la chanson Because You’re Mine, enregistrée chez RCA VICTOR, lui rapportera un nouveau disque d’or.

Fin 1952, en présence de 800 célébrités du tout Hollywood, acteurs et grands noms de l’industrie du cinéma, la prestigieuse médaille d’or du magazine Photoplay, est décernée à Mario Lanza. Elle honore l’artiste le plus célèbre de l’année 1951 et sa performance dans Le Grand Caruso.

Lors de cette cérémonie, Mario Lanza s’excusera publiquement auprès d’Alexander Hall, pour avoir longuement retardé le tournage de Because You’re Mine, dont il pensait, à tort, que ce film « ferait un four ».

Mais, tous sont bien conscients, que c’est encore une fois Mario Lanza qui a fait le succès du film.

Extrait de Because You’re Mine, on écoute les vibrants et émouvants adieux à la mère « Addio alla madre » de Cavalleria Rusticana de Mascagni.

Le Prince étudiant devait être le cinquième film de Mario Lanza. Mais à la suite d’un sérieux différent avec Curtis Bernhardt, le metteur en scène du film, Mario Lanza va refuser de tourner le film et il sera suspendu par la MGM.

Dore Schary, un financier de New York, qui a évincé Louis Mayer de la tête du Studio, gère désormais les artistes, si grands soient-ils, d’une main de fer.

Tous doivent obéir aux exigences du nouveau patron de la MGM, sous peine d’être immédiatement révoqués, comme ce fut le cas de Clark Gable.

Suite au refus de Mario Lanza de tourner le film, la MGM intente un procès à son ténor superstar, toujours au sommet du box-office du cinéma mondial et des ventes de disques.

La MGM lui réclame plus de 700 000 dollars au titre des dommages subis par l’arrêt de la production du film, et 4,5 millions de dollars de dommages pour couvrir les pertes de recettes estimées du Prince Etudiant.

Mais le Studio, désirant absolument produire le film dans lequel il a déjà investi beaucoup d’argent, propose à Mario Lanza de lui vendre les droits d’utilisation de ses enregistrements. En contrepartie il renoncera au bénéfice financier de son procès.

Mario Lanza qui avait enregistré magnifiquement toutes les chansons du film, accepte cette proposition, et c’est Edmund Purdom, un jeune et bel acteur anglais de 30 ans qui jouera le rôle du Prince Karl Franz… avec la voix de Mario Lanza.

Malgré le talent de Purdom, le film aura un succès limité. Il y manque de toute évidence le charisme et la présence de Mario Lanza. Par contre le disque RCA se vendra à plusieurs millions d’exemplaires et ravira notamment Elvis Presley, amateur d’opéra et admirateur de Mario Lanza qui était son chanteur classique préféré.

Du Prince étudiant, on écoute « I’ll  Walk With God » (Je marcherai avec Dieu), une magnifique chanson de foi composée par Webster et Brodszsky, et interprétée par Lanza avec une ferveur qui embrumera d’émotion les yeux de Wesley Tourtelot, l’organiste qui l’accompagne).

Après sa rupture avec la MGM, Mario Lanza sera sollicité par les plus grands studios hollywoodiens. C’est avec Warner Bros, qu’il tourne en 1955 son cinquième film intitulé « Sérénade ».

Son cachet sera de 150 000 dollars, plus un pourcentage important sur les recettes.

Produit par Henry Blanke le film est dirigé par Anthony Mann, un réalisateur renommé et expérimenté. La direction musicale du film est assurée par le maestro Ray Heindorf, qui se dira impressionné par la grande dimension et la musicalité naturelle de la voix de Lanza.

Le scénario est inspiré du roman du même nom de James Mc Cain.

Ses principaux partenaires sont Joan Fontaine, Sara Montiel et Vincent Price.

Les extérieurs du film sont tournés au Mexique dans le petit village San Miguel de Allende et dans l’hacienda du célèbre torero Pepe Ortiz.

Au cours des trois dernières années pendant lesquelles il a été privé de chanter professionnellement, la voix de Mario Lanza s’est considérablement assombrie par rapport aux enregistrements précédents. Elle lui permet de chanter désormais, à 34 ans, des rôles de ténor dramatique.

Les très nombreuses séquences chantées sont enregistrées dans le studio Warner Bros de Burbank entre le 28 juin et le 8 décembre 1955.

Le chef Ray Heindorf dira : « C’est la première fois depuis que je suis à la tête du département musical de Warner Bros, qu’un chanteur réalise des enregistrements parfaits en une seule prise

La bande-son originale comprend de nombreux airs d’opéra dont le célèbre duo de 14 minutes, du troisième acte d’Otello : « Dio ti giocondi o sposo » que Lanza chante avec la grande soprano du Met, Licia Albanese.

Celle-ci, admirative, dira : « Pour moi, la voix de Mario Lanza était plus grande que celle de Caruso. Il avait la plus grande voix de ténor que j’aie jamais entendue.»

Durant le tournage, Mario Lanza reçoit sur le plateau la visite de l’une de ses grandes admiratrices, la soprano Renata Tebaldi, de passage à Los Angeles. Celle-ci déclarera: « Mario Lanza avait la voix d’un ange, mais lorsqu’il chantait à pleins poumons, ça décoiffait! »

La première du film a lieu le 1er avril 1956, au Radio City Music Hall de New York. La critique est généralement bonne, mais sans plus.

Certains critiques observent que ce film, le plus riche en séquences d’opéra, s’adresse plus à un public de connaisseurs qu’au grand public.

On écoute le «Lamento di Frederico » de l’Arlésienne de Ciléa, une interprétation qui tira les larmes des yeux du premier violon.

Ses deux films suivants, Mario Lanza les tournera à Rome où il a décidé de s’installer avec sa famille en avril 1957.

Pour son sixième film, Seven Hills of Rome (Les Sept Collines de Rome), réalisé en Technirama, un nouveau procédé de Cinémascope créé par Technicolor, le cachet de Mario Lanza sera de 200 000 dollars plus 30% des bénéfices et une avance immédiate de 50 000 dollars.

Dans ce film, Mario Lanza a pour partenaires : Renato Rascel, un acteur-compositeur de talent, Marisa Allasion, 22 ans, surnommée pour sa beauté la « Brigitte Bardot italienne », et Peggie Castle, une très jolie comédienne américaine.

Distribué dans les salles par la MGM, ce film est produit par Lester Welch pour CLOUD Productions.

Le Metteur en scène est Roy Rowland et le directeur musical, George Stoll.

Ce film est illustré par de nombreuses séquences musicales plutôt légères, très loin des partitions du « Grand Caruso » ou de « Sérénade ».

Avec beaucoup d’humour Mario Lanza imite, lors d’une séquence divertissante, la voix et les mimiques de Louis Armstrong, Dean Martin, Frankie Laine et Perry Como.

La chanson la plus remarquable du film est à l’évidence Arrivederci Roma composée en 1955 par Renato Rascel.

Durant son séjour à l’Hôtel Bernini, Lanza remarque une gamine d’une dizaine d’années qui chante sous ses fenêtres, Piazza Barberini, des chansons napolitaines, accompagnée à l’accordéon par son frère.

Lanza suggère à Roy Rowland de l’engager pour chanter cette chanson en duo avec lui. Luisa Di Meo, 11 ans, sera engagée et la rengaine, enregistrée Piazza Navona, fera le tour du monde et figurera au box-office de l’année 1957.

Luisa Di Meo, dira se souvenir toute sa vie de cette merveilleuse rencontre et de la gentillesse de Lanza à son égard.

On écoute Arrivederci Roma composée en 1955 par Renato Rascel.

Ironie du sort, For The First Time, qui signifie en anglais « Pour la première fois », sera le septième et dernier film de Mario Lanza qui mourra subitement à Rome le 7 octobre 1959, il y a eu 60 ans le mois dernier.

Le film sortira en France en 1961 avec pour titre : La Fille de Capri et Come Prima en Italie.

Distribué dans les salles, comme le précédent, par la MGM, ce film est une production allemande d’Alexander Grüter.

L’action, se déroule au milieu des splendeurs de Rome, Naples, Capri, Vienne, Salzbourg et Berlin. Elle sera pour le ténor la dernière occasion de faire entendre sa magnifique voix.

Le cachet proposé à Lanza est de 200 000 dollars plus 40% sur les bénéfices et une avance de 8000 dollars par mois.

Le film est réalisé par Rudolph Maté, renommé pour plusieurs films à succès, et pour avoir été « nominé » pour cinq Academy Awards.

Comme pour Les Sept Collines de Rome, la direction musicale est confiée au Maestro George Stoll.

Mario Lanza a pour partenaires, outre l’acteur allemand Hans Sohnker, la jolie Johanna Von Koczian, 25 ans, une jeune actrice allemande, nouvelle venue à l’écran ; l’acteur autrichien Kurt Kasznar, qui interprète avec beaucoup d’humour le rôle de l’impresario du ténor ; la belle et drôle Zsa Zsa Gabor, en femme fatale, son rôle préféré, c’est-à-dire… elle-même.

Le scénario est écrit par Andrew Solt, un scénariste hongrois qui travaille à Hollywood depuis plusieurs années.

Le scénario et les dialogues sont minces, mais comme pour les films précédents, c’est pour Mario Lanza que les foules se déplaceront.

Les enregistrements des airs d’opéra sont réalisés sur la scène et avec les 160 choristes et musiciens de l’opéra de Rome dirigés par Constantine Callinicos.

Tous sont surpris par la puissance de la voix du ténor dont ils pensaient qu’elle était amplifiée artificiellement par les ingénieurs du son.

Le Maestro Ricardo Vitale, Directeur Artistique de l’Opéra de Rome, présent lors de ces enregistrements, ne tarira pas d’éloges et proposera à Mario Lanza d’ouvrir la saison 1959-1960 à l’Opéra de Rome.

Deux nouveaux films lui étaient proposés, et une nouvelle série de concerts, en Europe, en Israël et en Afrique du Sud était prévue.

Mais on connait la suite…

On écoute Vesti la giubba, son aria fétiche, enregistré pour la dernière fois et superbement en Août 1958 sur la scène de l’opéra de Rome.

 

 

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