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Ecouter Mario Lanza

Leoncavallo : VESTI LA GIUBBA
Dicitencello Vuie
Verdi: OTELLO "Dio mi potevi"
Na sera e maggio
Serenade de Romberg
Leoncavallo: LA BOHEME
Giordano: ANDREA CHENIER














Emission Cappuccino du 12 novembre 2023

novembre 4th, 2023 par Alain Fauquier


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Hommage aux grands chanteurs espagnols

février 17th, 2023 par Alain Fauquier


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Mario Lanza, la voix du coeur

septembre 23rd, 2022 par Alain Fauquier


 

Les Éditions du Cordeau ont le plaisir d’annoncer la parution de

 « MARIO LANZA, LA VOIX DU CŒUR »,

 premier livre en langue française consacré à l’illustre ténor américain d’origine italienne.

 Cet ouvrage, préfacé par sa fille, Ellisa Lanza-Bregman, célèbre un homme disparu à Rome en 1959 à l’âge de 38 ans en pleine gloire mondiale de ténor et d’acteur de cinéma dont la voix, le chant et le charisme ont fait un artiste de légende, référence pour ses pairs et ses contemporains et inspiration pour les artistes de notre temps tels que Luciano Pavarotti, José Carreras, Placido Domingo, Roberto Alagna, Joseph Calleja et tant d’autres qui ont vu en lui la source de leur vocation.

L’opéra en tant que tel a une immense dette envers Mario Lanza qui l’ouvrit au très grand public grâce au cinéma dont il devint une star planétaire par sa voix, son physique et sa personnalité solaire et généreuse et ses films dont  le mythique « Le Grand Caruso ».

Sa voix sans égale (« non par » a dit, bien après Maria Callas, le grand chef Sir Antonio Pappano,) et son chant ont passé « le test du temps », a écrit Placido Domingo et ils n’ont cessé de transmettre émotion, poésie et passion, ce dont attestent les rééditions innombrables et quasi annuelles de ses disques, sa place sur l’internet, You Tube, les sites dédiés, les forums de discussion, les biographies, notices, monographies et articles en diverses langues dont le japonais et les films et documentaires, concerts, disques d’hommages, « tributes », manifestations, concours, festivals et fans clubs ou institutions qui dans le monde portent son nom et donnent vie à son souvenir.

Sa vie propre fut le reflet de sa voix, inclassable et romanesque.

Ce livre, qui n’est pas un roman, en fait le récit et cherche à comprendre pourquoi l’homme n’a pas cessé de toucher les cœurs et pourquoi il renaît ou demeure.

L’ouvrage est disponible sur le site de l’éditeur « Les Editions du Cordeau » , dont vous trouverez ci-dessous les coordonnées, au prix de 25 euros frais de livraison compris pour la France.

Bonne lecture à tous.

 Aux Éditions du Cordeau
63 rue du Cordeau
77390 Courtomer
France

Tel (33) 06 10 11 24 32

www.aux-editions-du-cordeau.com

 

L’avis de Laurent Bury, critique d’art lyrique:

Paru sur le très beau site de Stéphane LELIEVRE « Première loge, l’art lyrique dans un fauteuil », nous vous invitons à consulter le compte rendu de notre livre par  Laurent BURY : Mario Lanza, la voix du cœur – Le ténor que le cinéma tua.

www.premiereloge-opera.com

 

Dear friends and admirers of Mario Lanza,

We have the pleasure to announce the publication in France of the book, “Mario Lanza, la Voix du Coeur, “The Voice From the Heart”, which is the first book on Mario Lanza to be published in french.

Needless to say, the authors do not hide their admiration and passion for the “Legendary Tenor”, but beyond the story of a life and career with their ups and downs, our common destiny, they try, as we all do, to understand the reasons of the everlasting interest, frenzy, love and respect that his singing still inspires.

In times when “stars” and public persons, especially in arts and in show business as a whole, are forgotten or fall down almost overnight, in times of media and social networks when the offer in art and opera is so wide and rich and competitive, this young man, Mario Lanza, is still in the race, and most of the time he is running ahead.

What do we see? We see young generations in the public or among singers and new stars of opera give a new breath to Mario Lanza’s intact popularity; we see people understanding now why their parents loved Mario Lanza so much. And they join… We have seen this Italian young man, an accomplished student singer – a tenor- met in France during a master class on the “Magic Flute”, smiling with tenderness while listening through his ear-pods to the very first words and notes of an aria that we gave him: he had instantly recognized the great voice and he shook his head with disbelief and said only: “Ah! Mario Lanza !” Those three words and the way they were told said it all, admiration and affection; or that young couple, also italians, met in a disc store of classical music in Paris, listening religiously to Mario Lanza’s “Testa adorata” from Leoncavallo’s Boheme, breathing with emotion at the end and looking at each other…He knew Mario Lanza and she did not. She just whispered : “Oh Dio !

And have you seen those many people on You Tube blessing Mario Lanza’soul and praying for him? That is not common. As far as I know, it’s unique.

So? So, as we suspect, the beauty of the voice, be it a God given “natural” voice, is only one part of the explanation of such a living and loving memory surrounding this young man sixty years after his passing. This “rebirth” is simply unique, “par non”, as Sir Antonio Papano said on You Tube about Mario Lanza. Its explanation lies not only with that voice, a voice of our time, as if recorded this morning, but also with the qualities of heart of a handsome person blooming with true, genuine emotion, poetry and personal charisma and conveying the inner beauty of a human soul.

One day in Paris, an israëli orchestra director of Argentinian origin, touched his heart with his forefinger and said to one of the authors : “Mario Lanza cantaba con su neshama.

Marcel Azencot

 

 INFORMATIONS

“MARIO LANZA, LA VOIX DU COEUR” is published by

 Les Éditions du Cordeau
63 rue du Cordeau
77390 Courtomer
France

Tel (33) 06 10 11 24 32

www.aux-editions-du-cordeau.com

Also published in e Book.

 

 

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Emission éblouissantes sopranos colorature

mai 12th, 2022 par Alain Fauquier


Au cours de nos 40 précédentes émissions de radio dédiées à l’Art lyrique et aux grandes voix, nous avons privilégié les voix de ténor, baryton et basse pour les hommes et de soprano lyrique, lyrico-spinto et mezzo pour les femmes.

A l’exception de l’hommage que nous avons rendu le 18 avril 2021 à la grande soprano colorature française Renée Doria, disparue peu de temps après avoir fêté son centième anniversaire, nous n’avons jamais programmé d’émission mettant à l’honneur les coloratures.

Dotées pourtant de voix spectaculaires, capables de faire scintiller de mille feux les plus belles partitions du belcanto et de l’opérette, les coloratures sont tout simplement « éblouissantes ».

A travers le portrait de sept magnifiques sopranos colorature de différentes nationalités, nous allons rendre hommage à l’ensemble des sopranos colorature d’hier et d’aujourd’hui.

De la légendaire Lily Pons à la prodigieuse Mado Robin, de la superbe Anna Moffo à la « Reine de l’opéra » Beverly Sills, de la stupéfiante Joan Sutherland à la virtuose Diana Damrau, en passant par la jeune et prometteuse future grande diva Patricia Janeckova, dont le timbre de la voix est d’une rare beauté, notre sélection devrait ravir les plus exigeants, même si, pour des questions de durée d’émission, nous avons dû écarter, à regret, de nombreuses divas de premier plan.

Bonne écoute.

Dotées de voix spectaculaires, souples, agiles et étendues, les sopranos colorature sont des virtuoses, capables de réaliser des vocalises complexes : des trilles, des arpèges, des notes piquées, des roulades, etc., et de faire scintiller de mille feux les partitions les plus belles et les plus ornées du répertoire belcantiste. La voix de colorature est la plus aiguë des tessitures féminines.

Depuis Mozart, les compositeurs belcantistes (Rossini, Bellini, Donizetti), ont beaucoup utilisé ce type de voix.

Le 18 avril 2021, il y a déjà un an, nous vous avons donné un aperçu des grands rôles de colorature, lors de l’hommage que nous avons rendu à la grande soprano colorature française, Renée Doria, décédée quelques jours à peine après avoir fêté son centième anniversaire.

A travers les portraits de sept magnifiques sopranos colorature de différentes nationalités, nous allons rendre hommage à l’ensemble des sopranos colorature, d’hier et d’aujourd’hui.

Lily PONS

Nous allons commencer par la célébrissime soprano colorature américaine d’origine française, Lily Pons.

Née à Draguignan en 1898, Lily Pons fut une des sopranos colorature parmi les plus accomplies du XXème siècle et l’une des principales instigatrices de la renaissance du bel canto.

Grâce à sa voix miraculeuse qui montait jusqu’au contre-fa, et à son immense succès, elle sauva le Metropolitan Opera de New York de la faillite en faisant salle comble à chacune de ses représentations. « Sans elle, le Met aurait sombré corps et biens » déclara son directeur Rudolph Bing.

Surnommée affectueusement par les médias américains : « La petite fiancée de l’Amérique », Lily Pons fut la seule célébrité à avoir son nom sur la plaque minéralogique de sa voiture.

Mariée au compositeur-chef d’orchestre d’origine russe, André Kostelanetz, Lily Pons a tourné trois films musicaux durant sa longue carrière. Elle est morte à Dallas en 1979.

On n’a pas idée aujourd’hui de l’immense popularité dont jouissait Lily Pons et les anecdotes la concernant sont si nombreuses qu’elles ne tiendraient pas dans un journal de huit pages.

On peut en citer en vrac quelques unes : elle était aussi surnommée « The pocket diva » (La diva de poche) en raison de sa petite taille ; Le président Roosevelt déclara que « La Fayette et Lily Pons incarnaient l’amitié franco-américaine » ; une ville du Maryland porte son nom (Lillypons) ; le 25 avril 1945 le général De Gaulle en personne lui a remis l’insigne de l’ordre de la Croix de Lorraine ; en 1962, elle a chanté à 64 ans, pour la dernière fois sur une scène d’opéra à Fort Worth (Texas). Son partenaire n’était autre que le très jeune ténor débutant Plácido Domingo (21 ans) qui devait déclarer combien il était ému à l’idée de chanter avec « une légende vivante »…

MADO ROBIN

On poursuit avec la soprano colorature française Mado Robin, qui fut célèbre dans le monde entier pour ses excursions dans la stratosphère vocale en parvenant à donner un contre-contre-ré, la note la plus aiguë jamais chantée.

Mado Robin était surnommée par les américains « The French stratospheric colorature ».

Son contre-si bémol émerveillait le public. Elle atteignait la hauteur du 6, soit 2 320 vibrations à la seconde.

D’autres chanteuses ont atteint cette note vertigineuse, mais elle fut la seule à réussir une carrière internationale sur les scènes lyriques. Mado Robin est morte à Paris le 10 décembre 1960 à seulement 42 ans, d’un cancer généralisé.  

Elle a été inhumée à Yzeures-sur-Creuse (Indre et Loire) sa ville natale. Depuis 61 ans, sa tombe n’a jamais cessée d’être entretenue et fleurie. En décembre 2009 à Yzeures un Musée dédié à son souvenir a été édifié. L’astéroïde 33343 a été baptisé « Mado Robin ».  

ANNA MOFFO

Fervente admiratrice, comme Maria Callas, Renata Tebaldi  et tant d’autres, de Mario Lanza, qu’elle couvrait de louanges, la soprano colorature américaine d’origine italienne, Anna Moffo, emblématique vedette du Metropolitan Opera, a marqué une génération de chanteurs, tant par la pureté de sa voix que par sa beauté physique.

Surnommée « La bellissima » elle fut élue l’une des 10 plus belles femmes d’Italie.

Après avoir tourné plusieurs films musicaux et triomphé sur les scènes internationales, dont durant 17 saisons au Met, Anna Moffo meurt à 74 ans à New York en 2006 des suites d’un cancer du sein.

Elle fit sa dernière apparition sur scène en 1983, lors d’un Gala avec Robert Merril.

On peut ajouter qu’en 1960, dans le film « Austerlitz » d’Abel Gance, Anna Moffo incarnait l’illustre soprano italienne Giuseppina Grassini (1772-1850). La beauté de la voix de contralto de la Grassini n’avait d’équivalent que sa splendeur physique. On dit qu’elle aurait séduit le premier Consul Napoléon Bonaparte, qui venait d’être vainqueur à Marengo, lorsqu’il l’a rencontra pour la première fois à la Scala le 4 juin 1800. On dit même qu’ils ont eu une liaison tenue secrète.  

BEVERLY SILLS

Encore une grande artiste avec Beverly Sills.

Véritable légende américaine, première soprano du Met à 25 ans, Beverly Sills fut consacrée « Plus grande soprano colorature depuis Lily Pons ».

Le New York City Opera produira spécialement pour elle de nombreux opéras de belcanto et elle sera saluée par Time Magazine qui l’appellera « The Queen of Opera » (La reine de l’opéra).

Ses triomphes l’amèneront à chanter sur toutes les plus grandes scènes lyriques du monde et à faire de très nombreuses apparitions à la télévision américaine. Elle aura même sa propre émission : « The Beverly Sills Show ». Elle meurt à 78 ans à New York en 2007.

On peut ajouter qu’elle a fait ses débuts à la radio à l’âge de 3 ans et qu’elle fut surnommée « Mère courage » pour avoir élevé ses deux enfants infirmes de naissance : une fille sourde et un garçon autiste.

Beverly Sills s’est par ailleurs distinguée en sauvant le New York City Opera de la faillite. Elle a redressé avec une grande efficacité les comptes de l’illustre établissement qui étaient dans le rouge depuis des années. 

JOAN SUTHERLAND

Surnommée « La Stupenda » (La Stupéfiante) pour sa technique exceptionnelle et la beauté de son timbre, anoblie par la reine, la diva australienne Dame Joan Sutherland, contribua plus que toute autre à la résurrection du répertoire de colorature romantique.

Elle consacra toute sa prestigieuse carrière internationale, à faire revivre un style de chant quasi moribond, et à remettre à l’honneur de nombreuses œuvres françaises et italiennes tombées dans l’oubli.

Epouse du chef d’orchestre Richard Bonynge, elle met fin à 64 ans à Sydney, à sa longue carrière de 40 ans, et meurt 20 ans plus tard, le 10 octobre 2010 aux Avants en Suisse.

On peut ajouter que Dame Joan Sutherland a réussi à exaucer le vœu de Bellini qui souhaitait que l’opéra « fasse verser au public des larmes d’émotion et d’extase ».

La soprano a fortement contribué à lancer la carrière de Luciano Pavarotti en l’invitant en 1965 à faire une tournée avec elle en Australie. A la suite de ses triomphes, notamment dans Lucia di Lammermoor, Pavarotti a été immédiatement engagé à La Scala.

DIANA DAMRAU

Après l’Australie, on revient en Europe et plus particulièrement en Allemagne, avec la soprano Diana Damrau.

La virtuosité de Diana Damrau dans le suraigu l’a amené à interpréter les principaux rôles du répertoire lyrique léger de l’opéra italien, français et allemand, sur les plus grandes scènes du monde dont celle du Metropolitan Opera de New York.

Dotée d’un talent inné de comédienne, elle incarne avec une conviction peu commune, tous les rôles qu’elle interprète.

Agée aujourd’hui de 51 ans, son médium s’étant corsé au fil du temps, Diana Damrau a abordé depuis quelques années, toujours avec autant de succès, des rôles plus soutenus.

PATRICIA JANECKOVA

Nous allons terminer cette émission d’hommage aux sopranos colorature, avec la jeune soprano slovaque, Patricia Janeckova qui possède l’une des plus belles voix de sa génération.

Née en Bavière en 1998, cent ans après Lily Pons, Patricia Janeckova est une enfant prodige qui a remporté, depuis l’âge de 12 ans, tous les concours de chant auxquels elle a participé.

Superbe, charismatique, gracieuse, dotée d’une voix au timbre d’une rare beauté qui transmet de l’émotion, Patricia Janeckova, apparait aujourd’hui à 23 ans comme une future grande diva.

 Extraits diffusés :

 Lily Pons : air des clochettes, Lakmé, Léo Delibes

Mado Robin : air de la scène de la folie, Lucia di Lammermoor, Donizetti

Anna Moffo : « Una voce poco fa », Le Barbier de Séville, Rossini

Beverly Sills : « O luce di quest’anima », Linda di Chamonix, Donizetti

Joan Sutherland : « Les Oiseaux dans la charmille », Les Contes d’Hoffmann, Offenbach

Diana Damrau : air de la Reine de la nuit, La Flûte enchantée, Mozart

Patricia Janeckova : « Mein Herr Marquis », opérette « Die Fledermaus » (La chauve-souris), Johann Strauss. Extrait du concert de Nouvel An enregistré à Ostrava (Tchéquie) le 7 janvier 2016 (Elle avait 18 ans)

 

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Emission Cappuccino Madame Butterfly

novembre 10th, 2021 par Alain Fauquier


 

Depuis plus d’un siècle l’engouement du public mondial pour « Madame Butterfly » n’a jamais cessé de se développer toujours plus largement et toujours plus intensément.

Avant la pandémie de la covid, La Scala avait ouvert sa saison lyrique 2018-2019 avec « Madame Butterfly » alors que traditionnellement elle l’ouvre avec « Aïda ».

En Janvier 2019, « Madame Butterfly » a figuré une dizaine de fois à l’affiche du Gran Teatro del Liceu de Barcelone et du Teatro Regio de Turin.

Butterfly était à l’affiche de la saison lyrique 2019-2020 de l’Opéra National de Paris Bastille, du Metropolitan Opera de New-York, du Lincoln Center de New-York, du Royal Opera House de Londres, du London Coliseum et de l’Opéra Royal de Wallonie-Liège…, pour ne citer que quelques scènes prestigieuses.

En France et dans de très nombreux pays, les théâtres municipaux et régionaux mettent régulièrement à l’affiche « Madame Butterfly ».

En 2016 et 2020, des productions cinématographiques de « Madame Butterfly » ont été retransmise en direct du Metropolitan opera  de New-York, vers des salles de cinéma de plusieurs pays dont la France.

L’extraordinaire engouement pour cet opéra repose à la fois sur son thème exotique intensément dramatique, et sur une musique bouleversante et grandiose.

En s’octroyant le concours de deux librettistes de talent, Giuseppe Giacosa et Luigi IIlica, Puccini a fait de « Madame Butterfly », un chef d’œuvre.

« Mon opéra préféré, le plus sincère et le plus expressif », comme il se plaisait à le répéter.

Puccini était tellement fier de sa création qu’il la dédia à la reine d’Italie, la reine Elena de Monténégro, épouse du roi d’Italie Victor-Emmanuel III.

Célèbre dans le monde entier pour être l’auteur de « La Bohème » et de « Tosca », Puccini a 43 ans en 1901 lorsqu’il commence à composer « Madame Butterfly ».

Certains disent qu’il se serait emparé d’un sujet déjà traité par André Messager dans « Madame Chrysanthème », un opéra lui-même inspiré du roman autobiographique de Pierre Loti.

D’autres affirment qu’il se serait inspiré, lors d’un voyage à New-York, de la pièce de théâtre du dramaturge américain David Belasco intitulée « Madame Butterfly, une tragédie du Japon » ; elle-même inspirée d’un roman de John Luther Long datant de 1898. 

Au fur et à mesure de l’écriture du livret, Puccini enquête sur les us et coutumes du Japon et s’imprègne de la musique et du rythme japonais. Il va même jusqu’à rencontrer la femme de l’ambassadeur du Japon en Italie.

Son éditeur Giulio Ricordi lui fournit une photo de la rade de Nagasaki et Luigi Illica lui procure un kimono polychrome.

En 1902, Puccini déclare : « Je suis embarqué au Japon et je ferai de mon mieux pour le restituer ». Ce qu’il fit admirablement.

Le prélude de « Madame Butterfly » que nous entendons est inspiré d’un thème japonais qui réapparait pendant tout le premier acte. Il est utilisé comme fond, mais aussi comme transition, donnant aux scènes leur couleur exotique. Le prélude et le premier acte s’enchainent sans interruption.

La première représentation de « Madame Butterfly » à la Scala de Milan le 17 février 1904, fut un échec retentissant, avec huées et sifflets.

Un échec comparable aux fiascos dont nous avons déjà parlé lors de nos émissions précédentes, de « La Traviata » de Verdi en 1853, du « Faust » de Gounod en 1859  et de « Carmen » de Bizet en 1875. Des œuvres qui figurent pourtant aujourd’hui parmi les plus populaires et les plus jouées au monde.

La réaction hostile du public, lors de la première de « Madame Butterfly », fut pour Puccini, le plus grand choc de sa carrière.

Immédiatement révisé, le premier acte scindé en deux parties, l’opéra connait un grand succès à Brescia en mai 1904, sous la direction de Toscanini.

Un an plus tard, le 10 juillet 1905, l’œuvre est jouée à Londres, à Covent Garden, sous la direction d’André Messager, avec Emmy Destinn, Antonio Scotti et Caruso.

Jugé trop sentimental, « Madame Butterly » est très vivement critiqué, et même combattu dans de nombreux pays par des musiciens soi-disant raffinés.

En France, bon nombre de compositeurs menèrent campagne contre sa programmation dans les théâtres lyriques, et surtout à l’Opéra-comique.

Mais, débordante de mélodies, et marquée du sceau d’un génie musical exceptionnel, « Butterfly » ne cessa de se répandre et d’irradier sur toutes les scènes du monde, et dans toutes les langues.

A Paris, c’est à l’Opéra-comique, dans une mise en scène d’Albert Carré, que « Madame Butterfly » fit sa première et fracassante apparition, le 26 décembre 1906.

Aux Etats-Unis, « Madame Butterly » est représentée, pour la première fois en anglais à Washington, puis au Metropolitan Opera le 11 février 1907 avec Geraldine Farrar, Louise Homer, Antonio Scotti et Caruso.

En 1925 l’œuvre est reprise à la Scala sous la direction de Toscanini, et en 1938 sous la direction de Victor de Sabata.

Depuis, « Butterfly » connait un succès est phénoménal.

 « Madame Butterfly » est une tragédie, une tragédie japonaise, un drame de l’amour et de l’espérance qui raconte l’histoire d’un jeune lieutenant de la Marine américaine, Benjamin Pinkerton, qui noue à la légère, lors d’une escale à Nagasaki, un contrat de mariage avec une jeune geisha du nom de Cio-Cio-San, « papillon » en japonais.

Lui, n’attache pas une grande importance à cette union d’un soir, sachant que pour la loi américaine ce mariage est sans valeur. Les « mariages de papier » entre de très jeunes geishas et des occidentaux, étaient relativement fréquents, à cette époque.

Butterfly, en revanche, a renoncé pour lui à sa foi bouddhiste et s’est convertie au christianisme. Ce qui l’a conduit à être maudite et déshéritée par sa famille.

Reparti aux Etats-Unis, Pinkerton ne reviendra que trois ans plus tard, accompagné de son épouse américaine Kate, dans le seul but de reprendre son enfant.

Préférant mourir que de vivre dans le déshonneur, Butterly, anéantie et désespérée, se suicide.

Nous sommes au début du XXème siècle sur la colline de Nagasaki.

Dans la mise en scène traditionnelle créée par Albert Carré en 1906, le rideau s’ouvre sur une maison japonaise avec une terrasse et un jardin. Au loin, tout en bas, la rade, le port et la ville de Nagasaki.

Nous assistons aux noces de Pinkerton et de Butterfly qui se déroulent dans le plus parfait rite nippon.

Du premier acte, nous avons choisi de vous faire écouter deux duos.

D’abord « Dovunque al mondo, lo Yankee vagabondo » (Partout dans le monde, le Yankee vagabonde), chanté par Pinkerton et son ami, le Consul des Etats Unis Sharpless.

Un duo dans lequel on entend pour la première fois un motif inspiré de La Bannière étoilée (America For Ever).

Ce duo, dans lequel Sharpless dit à Pinkerton que l’amour de Butterfly pourrait bien être sincère, est interprété ici par le ténor Nicolai Gedda et le baryton Mario Barriello.

L’orchestre et les chœurs de la Scala sont placés sous la direction d’Herbert Von Karajan. Un enregistrement réalisé en 1955.

Le soir tombe sur la rade, avec une douceur et un mystère propices aux confidences des deux époux. Dans un long et vibrant duo d’amour qui termine le premier acte, Cio-Cio-San clame sa passion, sa soumission et entend tout sacrifier à son amour.

L’éminent musicologue, spécialiste de l’opéra, que fut Jean Chantavoine, prétendait que pour apprécier pleinement le charme de ce duo d’amour, il fallait l’avoir entendu une fois le soir sous les étoiles.

C’est ce que nous allons pouvoir faire, grâce à un enregistrement historique réalisé sous les étoiles, le soir du 27 août 1947, sur la scène du Hollywood Bowl de Los Angeles.

“Vogliatemi bene, un bene piccolino” (Aimez-moi, aimez-moi un peu) est interprété par la soprano canadienne Frances Yeend (34 ans) et Mario Lanza (26 ans) dont on célèbre cette année le centième anniversaire de la naissance. L’orchestre du Hollywood Bowl est dirigé par l’illustre maestro de Philadelphie, Eugene Ormandy.

Ce duo sera salué par une standing ovation de 12 mn et ce concert au Hollywood Bowl vaudra à Mario Lanza d’être engagé trois jours plus tard par la MGM pour chanter l’opéra au cinéma pour des millions de spectateurs.

Lanza chantera deux fois le rôle de Pinkerton à l’opéra de la Nouvelle Orléans sous la direction de Walter Herbert avant d’être accaparé par le cinéma.

Le deuxième acte se déroule à l’intérieur de la maison de Butterfly.

Trois longues années ont passé depuis que Pinkerton a quitté Cio Cio San, promettant de revenir au Printemps «quand les rouges-gorges feraient leur nid ».

Derrière les vitres de sa demeure, la jeune épouse attend le retour de celui qu’elle n’a pas cessé d’aimer.  

On écoute cette aria qui est l’une des plus prestigieuses du répertoire lyrique : « Un bel di vedremo » (un jour nous verrons…), interprété par Renata Tebaldi.

Le troisième acte, dont nous retiendrons deux airs, est intensément poignant et dramatique.

Le canon du port annonce le retour du navire tant attendu. Cio-Cio-San, constate avec sa longue-vue que c’est bien le Abraham Lincoln, le navire blanc de Pinkerton, qui rentre au port.

Aidée par sa servante Suzuki, elle répand des fleurs à foison. Pour que la fête soit complète, elle se pare, ainsi que son fils, pour recevoir le bien-aimé.

Mais, Pinkerton ne survient que le lendemain. Qui plus est, il est accompagné de Kate, son épouse américaine, et il revient pour chercher son enfant.

Réalisant que Cio-Cio-San lui a été fidèle, Pinkerton, prend conscience de sa cruauté. Incapable de faire face à la situation, Pinkerton fait des adieux déchirants à la maison qu’il a bien connue et part en hâte, laissant à Sharpless, le soin de tout arranger au mieux.

On écoute ces célèbres adieux de Pinkerton : « Addio fiorito asil » (Adieu paradis fleuri) par Giuseppe Di Stefano. L’orchestre et les chœurs de l’Opéra de Rome sont dirigés par Gianandrea Gavazzini. Un enregistrement réalisé en 1953.   

La scène où Butterfly apprend la vérité est d’un pathétique indescriptible. Elle garde son calme, supporte l’affreuse nouvelle avec sa douceur coutumière.

Elle va jusqu’à souhaiter tout le bonheur possible à Kate, la véritable épouse de Pinkerton et fait dire à celui-ci qu’il pourra venir prendre son fils dans quelques instants.

Dans une scène éminemment tragique, Butterfly chante « Con onor muore » (Celui qui ne peut survivre au déshonneur, meurt avec honneur), puis se suicide avec le poignard de son père, dont la lame porte l’inscription : « Mourir dans l’honneur, plutôt que vivre dans le déshonneur ».

Elle se traine sur le sol jusqu’au petit garçon, et expire juste au moment où Pinkerton vient chercher son fils.

L’opéra se termine par la voix de Pinkerton qui s’écrie d’effroi: Butterfly ! Butterfly ! Butterfly !

C’est l’inoubliable Maria Callas qui interprète cette aria éminemment tragique. L’orchestre et les chœurs de la Scala de Milan sont placés sous la direction d’Herbert Von Karajan. Un enregistrement réalisé en 1955.

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1921 – 2021 Hommages du centenaire

juin 10th, 2021 par Alain Fauquier


 

 

Août 2021, sortie Blu-ray du film « The Great Caruso »
sur Amazon Espagne au format 16/9

 

A l’occasion de la célébration du centième anniversaire de la naissance de Mario Lanza, le 31 janvier 2021, la société Sepia Records, basée au Royaume Uni, commercialise depuis le mois de juin son 9ème album dédié à Mario Lanza.

Ce nouveau CD, intitulé: «The Immortal Voice of Mario Lanza – A Centennial Celebration» est, comme toujours chez Sepia, de grande qualité. On peut se le procurer depuis juillet, chez Amazon et d’autres commerces en ligne au prix d’environ 13 euros.

Liste des titres:

1. Cavalleria Rusticana: Brindisi (Recorded August 23, 1950  [longer version of the extract featured in The Great Caruso]

2. Ergo Bibamus (Recorded August 7, 1952   [acetate recorded for the film The Student Prince]

3. Just We Two (from The Student Prince)  [with Norma Giusti, soprano] Recorded April 1959

4. If I Loved You (from Carousel) (Recorded February 15, 1952    [with spoken introduction by Lanza]

5. Long  Ago and Far Away (Recorded July 13, 1951)

6. Some Day (from The Vagabond King) Recorded October 28, 1954    [previously unreleased television rehearsal]

7. Trees (Recorded November 20, 1951)

8. The Virgin·s Slumber Song (Recorded May 29, 1950)

9. Neapolitan Love Song (from Princess Pat) (Recorded November 29, 1951)

10. La Spagnola (Recorded May 9, 1952)

11. Core’ngrato (Recorded May 5, 1949)

12. Marechiare (Recorded August 9, 1950 [complete (one-verse) film take for The Great Caruso]

13. Torna a Surriento (Recorded June 30, 1955)

14. Santa Lucia Luntana (Recorded December 1958)

15.  L’Alba Separa dalla Luce l’Ombra (Recorded at June 1959)

16. Pagliacci: Vesti la giubba (Recorded September 1958)

17. Improvviso “Un dì all·azzurro spazio”,  Andrea Chénier: (Recorded May 18, 1950)

18. Tosca: E lucevan le stelle (Recorded July 22, 1950) [a much longer version of the recording featured in snippet form in The Great Caruso)

19. Otello: Già nella notte densa (Verdi-Boito) [with Jean Tennyson, soprano] Live CBS broadcast on November 14, 1945

BONUS TRACKS:

20. Golden Days (from The Student Prince)  [with Robert Weede, baritone] Live CBS broadcast on February 20, 1946

21. Summertime in Heidelberg Recorded April 1959 [revelatory solo version taken from Lanza's private acetate]

22. Drinking Song (from The Vagabond King) Recorded July 1959)

23. Without a Song Recorded August 14, 1951

Chaque plage de cet album, d·une durée totale de 76 minutes, a été remastérisée par l’ingénieur de son de Sepia, Robin Cherry et les résultats sont souvent ahurissants.

 

 

2021, FORUMOPERA, rend hommage
à Mario Lanza, le ténor centenaire

CD10

En 2017 à l’occasion de la sortie d’une compilation intitulée The best of everything (Mario Lanza, le meilleur en tout), FORUMOPERA écrivait: « Giuseppe Di Stefano, Luciano Pavarotti, Placido Domingo hier ; Jonas Kaufmann, Roberto Alagna, Vittorio Grigolo aujourd’hui, tous héritiers de Mario Lanza ».

A défaut d’une carrière lyrique sur les plus grandes scènes internationales, le ténor « ultrabrite » a ouvert grand la brèche du crossover dans laquelle ses successeurs se sont engouffrés.

Il fut aussi celui qui aida l’opéra à prendre sa revanche sur le cinéma, en même temps qu’il rendait le genre populaire. Né un 31 janvier à Philadelphie, Mario Lanza aurait aujourd’hui exactement 100 ans.

A l’écouter, sa voix n’a pas pris une ride et, à lire son histoire, la légende demeure vivace dans cette autre usine à rêve que l’on appelle Hollywood.

 

 

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Mario Lanza fait flamboyer les comédies musicales de Broadway

mai 11th, 2021 par Alain Fauquier


Comédies musicales

Durant sa courte et prolifique carrière, Mario Lanza, dont on célèbre cette année le centième anniversaire de la naissance, a non seulement sublimé l’opéra italien dans lequel il excellait, mais il a aussi transcendé, avec un talent sans précédent, toutes sortes de musiques dont l’opérette et la comédie musicale.

Cette facilité déconcertante avec laquelle il passait de l’opéra à la musique populaire, appelée en France musique de variété, fit de lui le premier et plus célèbre « crossover artist » (artiste transversal) du XXème siècle, bien avant que d’autres ténors, comme Pavarotti et Alagna, ne lui emboîtent le pas.

Contrairement à l’opéra où l’on meurt beaucoup, l’opérette, que l’on appelle aussi comédie musicale ou « light opera » (opéra léger) aux Etats-Unis, c’est la fête : on chante, on rit, on parle et on danse dans une ambiance de gaieté et de bonheur où tout se termine bien.

Mais il ne faut pas se méprendre. Si le répertoire de l’opérette est musicalement plus léger que celui de l’opéra, techniquement ce n’est pas le cas. La plupart des airs requièrent une grande virtuosité.

 Les mélodies que nous avons sélectionnées, sont extraites des 246 enregistrements réalisés lors des 69 émissions de radio hebdomadaires du « Mario Lanza Show » sponsorisé par la firme Coca-Cola.

Ces émissions, d’une durée d’une demi-heure ont été diffusées de 20h à 20h30, par CBS et NBC à travers tous les Etats-Unis, entre le 10 juin 1951 et le 5 septembre 1952.

Afin d’éviter qu’un nouveau gigantesque tohu-bohu, comme celui provoqué par des spectatrices déchainées lors du concert donné à la Mosquée de Pittsburgh le 6 mars 1951, ne vienne perturber les enregistrements, il a été décidé que pour le « Mario Lanza Show », les enregistrements seraient réalisés en studio.  

Nous allons commencer par écouter deux magnifiques chansons tirées de la comédie musicale à succès, composée en 1925 par Rudolf Friml, « The Vagabond King » (Le Roi des Vagabonds).

Génial compositeur d’origine hongroise, doué et inspiré, Friml est né à Prague en 1879. Il fut l’élève de Dvorjak avant d’émigrer aux Etats-Unis en 1906 où il travailla comme musicien et chef des chœurs au Metropolitan Opera de New York.

Friml s’est inspiré de la vie tumultueuse du poète français François Villon qui vivait à la fin du Moyen-âge, pour composer la musique splendide de son opérette qui a donné lieu à plusieurs adaptations cinématographiques dont la plus mémorable a été réalisée en 1956 par Mickael Curtiz avec la soprano Kathryn Grayson et le ténor maltais Oreste Kirkop.

La première chanson, intitulée « Drinking song » (chanson à boire) est un « hymne » à la gloire du vin, chanté par François Villon qui était, entre autres, un grand buveur.

La deuxième mélodie, intitulée « Some day » (Un jour, quand l’hiver sera fini…), est d’une grande mélancolie.

En 1951 Mario Lanza a 30 ans. Son troisième film, Le Grand Caruso, vient de sortir à New York. Les critiques sont des plus élogieuses et le public se presse dans les salles. Ce film fera le plus grand nombre d’entrées au cinéma mondial en 1951.

Le ténor est dans une forme physique, mentale et vocale éblouissante. Dans sa voix resplendissent la passion, le plaisir et la joie de chanter.

Chaque émission du « Mario Lanza Show » était introduite par un générique musical nostalgique composé notamment les premières mesures de « Be My Love ».

L’orchestre composé de 35 musiciens était dirigé par Ray Sinatra, un cousin de Frank Sinatra.

Présenté par le réputé Bill Baldwin et souvent par Mario Lanza lui-même, le programme comprenait de nombreux airs d’opéra, des mélodies populaires italiennes et napolitaines, des grands standards américains de Cole Porter à Gershwin, des chants de foi, des chansons célèbres de musiques de film et une multitude d’airs mémorables provenant de comédies musicales à succès de Broadway.

Le résultat est absolument sensationnel.

Mario Lanza chantait quatre mélodies ou airs d’opéra et ses deux invitées, une quinzaine de célèbres chanteuses de variété, comme Giselle Mac Kenzie, Rosemary Clooney (tante de George Clooney), Kitty Kallen, Debbie Reynolds (la star de « Chantons sous la pluie »…), deux chansons chacune.

Qui ne se souvient pas, après les avoir entendues, ne serait-ce qu’une seule fois, de ses flamboyantes et émouvantes interprétations du « Chant de l’Inde » de Rimsky-Korsakoff, de « Carousel » de Richard Rodgers, du « Roi des Vagabonds » de Rudolf Friml, du « Prince étudiant » ou du « Chant du Désert » de Sigmund Romberg, dont Jerry Lewis dira que l’écoute fortuite à la radio de sa voiture, alors qu’il conduisait sur Hollywood Bd, plus de vingt ans après la mort de Mario Lanza, l’a fait pleurer d’émotion, tant les souvenirs de l’époque heureuse et joyeuse, qu’ils avaient vécue ensemble à leurs débuts, étaient forts.

Extrait de « The Firefly » (La Luciole), une autre comédie musicale à succès composée en 1912 par Rudolf Friml, on écoute un des airs les plus connus : « The Donkey Serenade » (La sérénade à la Mule).

Cet air joyeux et rythmé, a été interprété par de très nombreux artistes, dont Jeanette Mac Donald, Perry Como et Shirley MacLaine. On l’écoute par Mario Lanza.

Autre incontournable compositeur de comédies musicales, le très talentueux Sigmund Romberg.

Né en Hongrie en 1887, la valse viennoise coulait dans ses veines et dans sa musique lorsqu’il émigra en 1909 aux Etats-Unis.

Trois de ses comédies musicales connurent un immense succès à Broadway et inspirèrent les cinéastes hollywoodiens. Les films: The Student Prince (Le Prince étudiant) en 1924, The Desert Song (Le Chant du Désert) en 1926 et The New Moon (La Nouvelle Lune) en 1928, lui valurent une gloire universelle.

De The New Moon on écoute par Mario Lanza, « Softly As In a Morning Sunrise » (Doucement comme au lever du soleil, la lumière de l’amour éclairera une nouvelle journée…)    

De Victor Herbert, compositeur irlandais, né à Dublin en 1859 et émigré à l’âge de 27 ans aux Etats-Unis, nous allons écouter le magnifique « Thine Alone » (A toi seule).

Extrait de son opéra romantique EILEEN, créé à Cleveland en 1917, cet air évoque, sur un mode fantaisiste, la rébellion en 1798 des irlandais contre le pouvoir britannique.

Pour l’anecdote, Mario Lanza avait choisi de chanter « Thine Alone » et « Che gelida manina » de La Bohème de Puccini,
le 30 août 1947 lors de sa présentation par Louis Mayer aux 55 producteurs et metteurs en scène réunis sur un plateau de la MGM.

Extraite de la comédie musicale « Spring Is Here » (Voici le Printemps), composée en 1929 par Richard Rodgers et Lorenz Hart, on va écouter par Mario Lanza, la magnifique mélodie « With A Song in My Heart » (Avec une chanson dans mon cœur).

Cette chanson a été interprétée par de nombreuses célébrités dont souvent par les 3 ténors, ensemble et séparément, en hommage à Mario Lanza.

Nous allons terminer cette première partie d’émission avec un autre compositeur au palmarès flatteur, Jérôme Kern.

Né à New York en 1885, Jérôme Kern est l’auteur de plus de 700 chansons et comédies musicales à succès dont « La Belle Parée » en 1911 qui a vu les débuts sur scène d’Al Jolson, l’un des artistes de music-hall les plus populaires aux Etats-Unis et l’acteur du premier film parlant de l’Histoire du cinéma, le fameux « Chanteur de jazz ». 

Le chef-d’œuvre de Kern est incontestablement « Show Boat » qui fut un grand événement dans le Broadway de la maturité en 1927.
Le livret et les lyrics sont d’Oscar Hammerstein II.

L’histoire de « Show Boat » qui se déroule sur un bateau à roue sur le Mississipi, a donné lieu à deux adaptations cinématographiques. La première en 1936 avec  Irene Dunne et Alla  Jones, et la seconde en 1951 avec Ava Gardner, Kathryn Grayson et Howard Keel.

On écoute, par Mario Lanza, le magnifique « Make Believe » (Faire semblant).

Surnommé « le Puccini de l’opérette » pour avoir su mettre en valeur les voix humaines comme à l’opéra, le hongrois Franz Lehár, né en 1870, connut un immense succès en 1905 avec « La Veuve Joyeuse » qui dispensa son « Heure Exquise » dans le monde entier.

« Le Pays du Sourire », créé à Berlin en 1925, sera l’un des plus grands succès mondiaux de tous les temps, grâce à son ténor fétiche Richard Tauber qui était à Lehár ce que Luis Mariano sera plus tard à Francis Lopez.

On écoute par Mario Lanza le célébrissime « Je t’ai donné mon cœur », en anglais « Yours Is My Heart Alone ».  

Autre comédie musicale à succès de Romberg, « The Desert Song » (Le Chant du Désert).

Créée le 30 novembre 1926 au Ziegfield Theatre de New York, cette comédie musicale est inspirée de la vie de Sir Thomas Edward Lawrence, plus connu sous le nom de « Lawrence d’Arabie ».

Officier et écrivain britannique, Sir Thomas Lawrence fut chargé d’organiser la révolte des Arabes contre l‘empire ottoman allié aux allemands pendant la première guerre mondiale.

Ce fait historique a donné lieu en 1962 à une superproduction cinématographique de David Lean avec Peter O’Toole dans le rôle de Lawrence d’Arabie.

On écoute par Mario Lanza le magnifique « One Alone » (Tout seul).

Encore une comédie musicale qui connut un succès phénoménal à Broadway lors de sa création en 1910 : « Naughty Marietta» (En Français : Vilaine Mariette).

Composée par Victor Herbert sur un livret de Rida Johnson Young, cette comédie musicale raconte l’histoire d’une aristocrate française qui, pour échapper à un mariage forcé, fait une fugue en Louisiane, où un beau militaire la sauvera des pirates et des indiens.

Cette comédie musicale, au charme désuet, comprend de belles partitions musicales. Elle inspirera les producteurs de la MGM qui réaliseront en 1935 le premier film avec Nelson Eddy et Jeanette Mac Donald qui formeront à l’écran le couple incontournable de l’opérette américaine. Le titre du film « Naughty Marietta » a été traduit en français par « Fugueuse Mariette ».

On va écouter, par Mario Lanza, deux mélodies de cette opérette à succès.

D’abord « I’m Falling In Love With Someone » (Je suis amoureux de quelqu’un…), suivi de « Ah! Sweet Mystery Of Life” (Ah! Doux Mystère de la Vie).

Créé le 22 décembre 1924 au Jolson Theatre de Broadway,
« Le Prince étudiant » de Romberg connut un fracassant et long succès avec 608 représentations, devançant « Show Boat » (572 représentations).

L’histoire d’un Prince qui fait ses études incognito dans une Université prestigieuse d’Heidelberg et tombe amoureux de la nièce d’un aubergiste, est des plus romanesques. Il n’en fallut pas plus à Romberg pour composer une magnifique musique.

Mario Lanza enregistra deux fois en stéréo, tous les airs du « Prince étudiant ». Une première fois en 1954, pour la bande-son du film qu’il devait tourner, et dans lequel il sera remplacé à la suite d’un désaccord avec la MGM, par l’acteur anglais Edmond Purdom, et une seconde fois en 1959 pour l’album RCA VICTOR.

On écoute la tendre sérénade du Prince, suivie du chœur joyeux des étudiants qui fêtent, une chope de bière à la main, la fin de leurs études :

Nous allons terminer cette seconde émission dédiée aux comédies musicales interprétées par Mario Lanza, avec une mélodie intitulée « Strange Music » (Musique étrange) extraite de l’opérette Song of Norway (Chanson de Norvège).

Réalisée par Robert Wright et George Forrest à partir d’une musique folklorique et romantique d’Edvard Grieg, célèbre pianiste et compositeur norvégien, auteur du célèbre Concerto pour piano en la mineur, surnommé le « Chopin du Nord », Song of Norway, fut créée en 1944 à Los Angeles.

Après un séjour triomphal à San Francisco, elle arrive à New York où 860 représentations seront données à  Broadway.

Comme il nous reste un peu de temps, nous allons écouter, « Golden Days » (Jours dorés quand nous étions jeunes…), une très belle mélodie composée par Sigmund Romberg. Enregistrée en 1952 en stéréo par Mario Lanza pour le film MGM « Le Prince étudiant »  qui sera réalisé en 1954 par Richard Thorpe.

 

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Hommage à Madame Renée Doria

mars 30th, 2021 par Alain Fauquier


Hommage Renée Doria

Moins d’un mois après avoir fêté son 100ème anniversaire le 13 février 2021, Renée Doria, la dernière grande Diva de l’âge d’or de l’Opéra français, « The famous french soprano » (La célèbre soprano française), comme on l’appelait à l’étranger, s’en est allée discrètement, rejoindre la longue cohorte de ses partenaires et amis aujourd’hui disparus : Andréa Guiot, Gabriel Bacquier, Alain Vanzo,  Géori Boué, Solange Michel, Robert Massard, Michel Sénéchal et tant d’autres, qui ont traversé avec elle dans la gloire, la seconde moitié du XXème siècle.

Avec la participation amicale du ténor Carlo Ciabrini qui l’a bien connue et dont elle fut le professeur de chant, nous évoquerons sa longue et prestigieuse carrière au cours d’un hommage que nous lui rendrons prochainement sur Aligrefm 93.1.

Hommage rendu lors de l’émission Cappuccino diffusée le 18 Avril 2021

 C’est avec tristesse, que vous allez rendre hommage aujourd’hui à la grande soprano colorature française Renée Doria, décédée le 6 mars 2021, moins d’un mois après avoir fêté son centième anniversaire.

Effectivement, alors que nous nous réjouissions il y a quelques mois, d’avoir le plaisir et l’honneur de l’accueillir en 2021 dans une émission de Cappuccino, pour évoquer avec elle sa longue et prestigieuse carrière, c’est un hommage posthume que nous allons lui rendre ce matin.

Madame Renée Doria est en effet décédée, le 6 mars 2021, moins d’un mois après avoir fêté ses 100 ans.

Nous remercions vivement quelqu’un qui l’a connue mieux que personne, notre ami, le ténor Carlo Ciabrini, co-fondateur des Éditions MALIBRAN-MUSIC et membre de l’Opéra Club Mario Lanza, d’avoir accepté de nous parler d’elle, d’évoquer sa personnalité, sa passion pour le chant et la musique, et les événements importants qui ont jalonné sa brillante et glorieuse carrière. Et évoquer son caractère de femme libre et au parler franc.

Renée Doria, n’était pas seulement une très grande virtuose qui incarnait la perfection et l’élégance, elle était une « Diva », au plein sens du terme, une étoile admirée de l’âge d’or de l’opéra français et en même temps, comme tous les « grands », une personne d’une immense et totale simplicité.

Avant d’aller plus loin, on écoute Renée Doria dans son premier rôle, celui de Rosine, du Barbier de Séville, de Rossini, le 18 janvier 1942 à l’Opéra de Marseille. Dans le fameux air « Una voce poco fa », mais en français.

En 40 ans d’une carrière exemplaire, Renée Doria a triomphé dans 76 rôles sur scène, dont 300 fois dans celui de Violetta de La Traviata, et chanté 125 rôles à la radio.

Elle s’est produite sur toutes les grandes scènes de France (y compris à Alger et à Oran), et dans les pays limitrophes, Pays-Bas, Belgique, à Baden-Baden en Allemagne, et en Italie.

Sa diction était parfaite et son habileté technique infaillible. Sa prodigieuse étendue vocale de trois octaves, (elle montait au contre-fa) lui a permis d’aborder avec aisance et assurance, un très large éventail musical.

En affermissant son médium et son registre grave, comme elle l’a déclaré lors d’une interview, Renée Doria a réussi à s’imposer aussi bien dans les emplois lyriques que dramatiques.

Née à Perpignan dans une famille de musiciens, Renée Doria apprend le piano et le solfège dès l’âge de cinq ans, puis l’harmonie et le chant.

Elle se produit en concert à l’âge de 18 ans et obtient un premier grand succès lors de ses débuts, le 18 janvier 1942 à l’Opéra de Marseille, comme on l’a dit, dans le rôle de Rosine du Barbier de Séville et elle a débuté Salle Favart en 1944, dans le rôle-titre de Lakmé.

En 1947 l’Opéra Garnier lui ouvre ses portes et elle triomphe dans le rôle de « la Reine de la Nuit » de La flûte enchantée de Mozart.

De La Traviata de Verdi, dont nous avons dit qu’elle avait chanté le rôle sur scène plus de 300 fois, on écoute Renée Doria chanter en italien le fameux « Follie, Follie ! Sempre libera ! ».

Parallèlement à ses apparitions sur scène, Renée Doria réalise, dès 1946, un très grand nombre d’enregistrements dont une importante sélection de mélodies françaises : Debussy, Fauré, Gounod, Bizet, Massenet, Hahn, Ravel, etc.

Elle enregistre aussi de nombreux extraits airs d’opéra, dont Lucie de Lammermoor, Louise, La Traviata, Thaïs, Lakmé, Faust, Manon Lescaut, Les Pêcheurs de Perles, le Comte Ory, les Huguenots.

Renée Doria aura pour partenaires les célébrités de son temps: Régine Crespin, Suzanne Sarroca, Mado Robin, Michel Sénéchal, Ludmilla Tchérina, Rita Gorr, Luis Mariano, Tito Schipa (au Châtelet), Xavier Depraz, Janine Micheau, Alain Vanzo, Géori Boué, Raoul Jobin, Michel Dens, Tony Poncet, Ernest Blanc, Robert Massard, René Bianco, Adrien Legros, Michel Sénéchal, Denise Scharley, Huc-Santana, Solange Michel, Aimé Doniat, Michel Cadiou, (qui nous a fait l’honneur d’adhérer à notre association Opéra Club Mario Lanza…)

Elle sera accompagnée par les plus grands chefs de cette époque : Reynaldo Hahn, Jésus Etcheverry, André Cluytens, Georges Sébastian, Marcel Cariven, Jules Gressier, Pierre Cruchon, Pierre Stoll, Henri Tomasi, Roger Boutrey, Gustave Cloëz, Jean Allain.

En 1955 Renée Doria inaugure le catalogue lyrique de PHILIPS France avec des opérettes: La Veuve Joyeuse, La Vie Parisienne qui obtient le « Grand prix du disque », Le Pays du Sourire et une sélection de Manon de Massenet.

En 1959 encore, le 1er avril 1955, elle chante à l’Opéra-Comique, la 2000ème de Mignon, d’Ambroise Thomas, dont on écoute un court extrait du célèbre « Je suis Titania, la Blonde »

Entre 1959 et 1976, Renée Doria enregistre les intégrales de MireilleThaïs, Le Barbier de Séville, Les Contes d’Hoffmann, Faust et Rigoletto.   

Renée Doria a cessé de se produire sur scène début des années 1980, pour se consacrer à l’enseignement du chant.

La notoriété de Renée Doria a dépassé les frontières de la France. A l’étranger elle était appelée : « The famous french soprano » (La célèbre soprano française) et en 2010, OPERA NEWS,  la Revue du « Metropolitan Opera », lui a rendu hommage en lui consacrant une interview sur sa longue carrière.

Plus récemment, la grande soprano américaine Renée Fleming, son homonyme, qui chantait Manon, de Massenet à l’Opéra Garnier, lui a écrit pour lui dire son admiration pour son interprétation du rôle. De même à l’occasion de son enregistrement de l’intégrale de THAÏS au disque et au DVD, les deux artistes ont échangé.

Avec humour, Renée Doria a déclaré dans une interview donnée le 24 février 2014 au magazine FORUMOPERA : « qu’elle s’amusait à faire des farces aux chefs d’orchestre, en tenant des notes, grâce à la longueur de son souffle, plus longtemps qu’ils ne s’y attendaient, les obligeant ainsi à prolonger l’orchestre pendant quelques secondes de plus ! »

Alors écoutons un très bref extrait de THAÏS, où on ne sait pas ce qu’il faut admirer le plus, de la tenue du souffle  de ou de la beauté et l’émotion de la dernière note de cette phrase finale : « Dans la Cité céleste, nous nous retrouverons »

Renée Doria, avec son franc parler, dit aussi des sopranos: « Lucia est une andouille, Gilda une poire, les sopranos sont presque toujours des idiotes ! » (elle parlait des personnages, évidemment).

En juin 2007, Renée Doria a été promue Commandeur des Arts et Lettres. C’est le grand baryton français Daniel Marty qui lui a remis sa décoration.

Pour l’anecdote, Renée Doria était  née le 13 février 1921, soit 13 jours après Mario Lanza, qu’elle allait voir, nous a-t-elle raconté, au cinéma avec ses collègues de l’opéra. Elle nous a dit un jour, chez elle, avec verve et accent « Malheureux ! Nous étions toutes amoureuses de lui !»

Elle était un peu notre marraine de cœur à l’Opéra Club Mario Lanza.

Lors de notre première assemblée générale, en 2008, on se souvient, qu’assise à côté de la comédienne Marina Vlady dont le père était chanteur d’opéra, elle aussi adhérente de notre association et admiratrice de Mario Lanza, elles avaient longuement bavardé.

En 2009, lors de la réalisation par les Éditions Malibran-Music, de l’album d’hommage à Mario Lanza pour le cinquantième anniversaire de sa disparition, on se souvient, Alain et moi, que Renée Doria, n’avait pas voulu nous laisser repartir sans nous offrir chez elle, une coupe de champagne accompagnée d’un gâteau qu’elle avait acheté à notre intention. Un geste élégant et amical qui nous a profondément touchés.

On écoute Renée Doria chanter un air fameux, qui était une de ses signatures, extrait de « La Fille du Régiment », le célébrissime « Salut à la France » avec une extraordinaire virtuosité, fruit d’un inlassable travail et d’un immense talent inné, mais rien sans le travail…

Enfin, dans le droit fil de la carrière de Renée Doria, l’enregistrement de Sapho, en 1978, réalisé au théâtre de l’Empire, elle avait 57 ans !

On rappelle pour terminer cette émission que l’on peut se procurer les enregistrements de Renée Doria, Géori Boué, Robert Massard, Andréa Guiot, Elen Dosia, Alain Vanzo et de beaucoup d’autres interprètes, on peut même dire, de tous les grands et les grandes du chant français et pas seulement…., chez MALIBRAN-MUSIC, le spécialiste de l’opéra français (www.malibran.com)

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Joyeux anniversaire Madame Renée Doria

février 13th, 2021 par Alain Fauquier


Renée DORIA

A l’occasion de ses 100 ans, le 13 février 2021, l’Opéra Club Mario Lanza, souhaite à Madame Renée Doria, magnifique et inoubliable Diva de l’âge d’or de l’Opéra, un joyeux anniversaire.

Hommage rendu par Patrick BADE
lors du 90ème anniversaire de Renée Doria.

Maintenant qu’elle a célébré son 90ème anniversaire, la soprano française devrait être déclarée trésor national. Elle est l’une des dernières représentantes d’une glorieuse tradition du chant français qui s’était développée durant  plus d’un siècle.

Cette tradition avait atteint son apogée  à la fin du  19ème et durant les premières années du  20ème siècle. Elle était déjà en déclin depuis la fin de la  première guerre mondiale. Les chanteurs français avaient de moins en moins de  succès internationaux et le répertoire français perdait de plus en plus d’intérêt auprès des pays qui n’étaient pas de langue française.

Madame Doria continua une carrière dense et pleine de succès en France et dans les pays voisins, Belgique et Suisse, en fait si dense et si pleine de succès qu’il y eut un danger de prendre cette excellence pour reconnue.

Jusqu’à un certain degré ceci est arrivé. Aujourd’hui, elle serait probablement plus appréciée

Par les collectionneurs de disques de pays où elle a rarement, si jamais, chanté que dans sa France natale.

Cela dit, la qualité saillante de son chant est son aspect français. Son ton brillant et concentré.

Le soupçon piquant de vibrato rapide et sa diction immaculée sont typiques de l’école française de chant. Il y a  une ressemblance familiale avec d’autres sopranos françaises de son époque et de son répertoire telles Martha Angelici et Janine Micheau, quoique chacune des trois est immédiatement reconnaissable et possède ses propres qualités.

Martha Angelici avec ses sonorités joliment marquées avait à l’intérieur une plaisante goutte de citron. Le timbre de Janine Micheau était plus crémeux et elle avait un talent admirable pour faire flotter d’exquises notes aigües.

Le chant de Renée Doria avait une sorte très spéciale de vibration. C’était bien le son de sa voix, mais c’était aussi une charge émotionnelle.

Elle était toujours la plus passionnée de ces chanteuses et la plus intéressante interprète. Bien qu’elle fut très attentive à rester à l’intérieur de ses moyens vocaux, on avait l’impression qu’à l’intérieur de son soprano lyrique il y avait un soprano dramatique prêt à s’exprimer.

Renée Doria a fait ses débuts en Rosine à l’Opéra de Marseille en 1942. C’était un moment étrange  et intéressant pour commencer une carrière. Durant la première partie de la seconde guerre mondiale avant que les alliés n’atterrissent en Afrique du Nord et l’invasion allemande consécutive de la zone sud de la France en novembre 1942,  Marseille bénéficia d’une sorte de renaissance culturelle, la ville se remplissant de réfugiés venant de la zone nord contrôlée par les nazis.

A cette époque, Renée Doria eut le  grand privilège de travailler avec Reynaldo Hahn, forgeant ainsi un lien direct avec l’âge de Massenet, Proust et Emma Calvé.

Après la guerre Madame Doria eut la possibilité de poursuivre sa carrière dans les deux salles d’opéra de  la capitale française.

Au dire de tout le monde, dans ces deux théâtres subventionnés par l’Etat régnaient plus que jamais de vicieuses intrigues provoquées par l’amertume issue des années d’occupation. Néanmoins, par bien des côtés, ce fut un merveilleux moment et l’endroit idéal pour faire une carrière lyrique. Dans les deux maisons il y avait une solide tradition d’un ensemble et d’une commune compréhension de la façon dont un opéra français devait être joué. Il y avait encore une richesse de talents vocaux français. C’était un âge d’or, ou du moins la fin d’untel âge.

Durant toute sa carrière, Madame Doria rendit un grand service à Massenet. Les extraits de Manon qu’elle a enregistrés avec Alain Vanzo sont exemplaires et devraient être étudiés avec soin par tous les jeunes chanteurs souhaitant prendre les rôles principaux dans cet ouvrage.

Au rôle de Thaïs, Renée apportait l’allure physique requise ainsi que les deux contre-ré de la scène finale. Son enregistrement de Thaïs de 1961 est une performance pour connaisseurs et indubitablement le meilleur de ceux qui sont parus. L’enregistrement de Sapho réalisé en 1977 est particulièrement intéressant non seulement parce que ce magnifique opéra est devenu une telle rareté sur scène et au disque mais parce que c’est sa plus belle réalisation au disque et qu’elle nous montre son art dans ce qu’il a de plus mure et de plus profond.

Le rôle de Fanny Legrand avait été taillé sur mesure pour Emma Calvé. Massenet exploitait au maximum ses dons exceptionnels d’actrice chantante et de vocaliste exquisément raffinée.

D’autres grandes cantatrices ont connu le succès dans  ce rôle exigeant : Georgette Leblanc, Mary Garden, Gemma Bellincioni, Marguerite Carré et Marthe Chenal.

Dans les années 1920, Suzanne Cesbron-Viseur possédait les qualités vocales sinon physiques et histrioniques du rôle telle que nous l’entendons dans une merveilleuse gravure de « Séduction» – Pendant un an je fus ta femme – Par la suite l’ouvrage disparut presque complètement du répertoire faute d’interprètes appropriées. Quelle cantatrice pourrait aujourd’hui rire, pleurer, rager et chanter de façon exquise comme Massenet l’exige ?

Si une telle chanteuse apparaissait, le première chose à faire serait de lui faire écouter cet enregistrement pour lui faire comprendre comment il faut faire.

En 1977, après 35 ans de carrière la voix de Madame Doria était encore un instrument souple et expressif. Il avait perdu un peu de l’éclat de la jeunesse, mais cela ajoute au caractère poignant d’une interprétation à fendre le cœur du rôle d’une femme d’expérience mondaine qui gagne puis perd l’amour d’un homme plus jeune. Madame Doria

vit les émotions conflictuelles de l’héroïne avec une vivacité et une intensité déchirantes. Son interprétation de « Séduction » avec une étonnante palette de couleurs vocales, les plus délicates nuances dans l’expression et un contrôle virtuose de la respiration représente l’art vocal français à son plus haut niveau.

Patrick BADE,

Traduction de Jean ZIEGLER

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Hommage du Centenaire

janvier 18th, 2021 par Alain Fauquier


MARIO LANZA and friends

Pour les mélomanes du monde entier, l’année 1921 fut à la fois tragique, avec la mort d’Enrico Caruso, et bénie des Dieux avec la naissance simultanée de trois futurs très grands ténors: Mario Lanza, Franco Corelli et Giuseppe Di Stefano.

C’était il y a 100 ans, le 2 août 1921, le monde entier apprenait stupéfait la disparition soudaine de l’une des personnalités du chant les plus populaires et les plus hautes en couleurs de son temps, le ténor Enrico Caruso.

La mort de Caruso, le ténor des ténors, la voix magique du siècle, l’incarnation du chant par excellence, star légendaire de son vivant, venait de survenir à Naples, sa ville natale, à seulement 48 ans, des suites d’une pleurésie.

Ce triste et tragique événement plongeait dans la douleur et le désarroi des milliers d’admirateurs autour de la planète qu’il sillonna pendant 20 ans.

Ce grand artiste, synonyme de perfection, demeurera longtemps vivant dans la mémoire et le cœur d’une foule de mélomanes.

Grace à ses nombreux enregistrements (« Caruso a fait le disque, le disque a fait Caruso », disait-on), les amateurs d’opéra peuvent toujours apprécier la qualité exceptionnelle de la voix de Caruso, et imaginer les rappels enthousiastes qu’il suscitait à chacune de ses apparitions sur une scène d’opéra.

On écoute Caruso chanter « Vesti la giubba », l’air célèbre de Paillasse de Leoncavallo, qui fut le plus célèbre de ses rôles. Un enregistrement réalisé à New York le 17 mars 1907.

Mais en cette année 1921, pendant que le monde entier pleurait la mort de Caruso, la naissance de trois enfants, l’un en Amérique, et les deux autres en Italie, allait passer totalement inaperçue.

Pourtant, une génération plus tard, ces trois garçons, allaient émerger, avec un spectaculaire éclat, dans le Monde de l’opéra et se hisser au firmament des plus grands ténors du XXème siècle.

Le 31 janvier 1921, naissait à Philadelphie, dans une famille modeste d’immigrés italiens, Alfred, Arnold Cocozza qui deviendra le futur Mario Lanza. Cette naissance fut suivie le 8 avril par celle de Franco Corelli à Ancône, et le 24 juillet par celle de Giuseppe Di Stefano à Motta Sant’Anastasia en Sicile.

Tous les trois vont devenir très célèbres, mais leurs parcours et leurs destins seront bien différents.

Né le premier, Mario Lanza sera aussi le plus précoce et le plus naturellement doué.

Qualifié de « Voix du siècle » par le chef Arturo Toscanini, après que son célèbre découvreur, le maestro Serge Koussevitzky, directeur du philharmonique de Boston, qui l’auditionna au printemps 1942, eût déclaré : « Ce garçon a une voix de celles que l’on entend qu’une fois par siècle ! C’est Caruso ressuscité ! ».

Koussevitzky le fera débuter sous le pseudonyme de Mario Lanza,  dans le rôle de Fenton des Joyeuses Commères de Windsor d’Otto Nicolaï, au festival d’été de Tanglewood le 7 Août 1942.

Boris Goldovsky, chef des chœurs du Metropolitan Opera, qui conduisait l’orchestre lors de cette représentation, devait déclarer stupéfait : « La voix qui sortait de cette gorge était éblouissante, inoubliable ! Elle semblait provenir d’un autre monde ! Je ne pouvais pas en croire mes oreilles»

Mario Lanza sera le premier chanteur de musique classique et populaire à remporter des trophées et à vendre des disques par millions.

Détourné à 26 ans des scènes d’opéra par la Metro-Goldwyn-Mayer, à l’issue d’un concert triomphal au Hollywood Bowl de Los Angeles, Mario Lanza a, plus que tout autre chanteur, avant ou après lui, contribué, avec ses films, à faire découvrir, avec un exceptionnel brio, l’opéra au grand public.

On écoute l’une de ses premières chansons à succès qui deviendra sa signature : « Be My Love », composée en 1950 par Nicholas Brodszky sur des paroles de Sammy Cahn,  un des plus grands paroliers des États-Unis et le parolier de Frank Sinatra.

Né le second, Franco Corelli, mettra plus de temps à percer et à faire parler de lui.

Contrairement à Mario Lanza, la voix de Franco Corelli n’est pas placée de naissance, et il lui faudra six ans de travail acharné pour parvenir à la positionner idéalement.

Il lui faudra trois ans de plus pour pouvoir atteindre le contre-ut.

Inspiré, comme Mario Lanza et Giuseppe Di Stefano, par Caruso et Gigli, Franco Corelli avait chanté dans sa jeunesse en tant qu’amateur, mais il n’avait jamais envisagé de réaliser une carrière de chanteur professionnel.

Titulaire d’un diplôme d’ingénieur agronome obtenu à l’Université de Bologne, il travaille comme géomètre pour l’administration locale.

Fortement encouragé par ses amis, il finit par se décider à entreprendre des études de chant au conservatoire de Pesaro.

Mais, après quelques mois il estime que les résultats ne sont pas ceux qu’il espérait et il préférera travailler en autodidacte avec les conseils du fameux ténor Giacomo Lauri-Volpi.

Ce long travail de préparation explique ses débuts tardifs.

Franco Corelli a en effet 30 ans en 1951 lorsqu’il remporte le concours du Mai musical de Florence et fait ses débuts, le 26 Août 1951, au festival de musique de Spoleto où il interprète, avec un immense succès, le rôle de Don José dans Carmen.

Pour les amateurs d’opéra des années 1950-1960, qui ont eu la chance de le voir sur scène, Franco Corelli, fut à bien des égards, l’incarnation du ténor idéal, aussi beau à voir qu’à entendre.

Doté d’un physique de jeune premier, d’un souffle souverain et d’une voix chaleureuse, ample, riche et profondément poignante, Franco Corelli va devenir l’idole des scènes d’opéra.

Herbert von Karajan qui le dirigea à Salzbourg lors d’une représentation mémorable du Trouvère en 1961, avec Leontyne Price et Giulietta Simionato, dira de Franco Corelli, qu’il avait « une voix héroïque, sombrement sensuelle et mystérieusement mélancolique, mais une voix de tonnerre et d’éclairs, de feu et de sang ! »

Malheureusement, Corelli sera rongé toute sa vie par le doute et l’anxiété. Son manque d’assurance fera de lui une figure tragique de l’opéra.

Il sera en permanence insatisfait et il s’imposera une discipline quasi monacale. Son perfectionnisme sera obsessionnel et il mènera une carrière des plus austères, marquée par l’autocritique.

Contrairement à Lanza, on ne ressent pas chez Corelli la joie, la passion et le plaisir de chanter.

Du troisième acte de Werther de Jules Massenet, on écoute par Corelli « Ah ! no mi ridestar » (Pourquoi me réveiller !). L’orchestre symphonique de la RAI est dirigé par Arturo Basile (1954).

Dernier né des trois ténors, Giuseppe Di Stefano, surnommé « Pippo » par ses intimes, sera plus précoce que Franco Corelli.

Giuseppe Di Stefano fait ses débuts à 25 ans, le 20 avril 1946, au Théâtre Municipal de Reggio d’Émilie dans le rôle de Des Grieux de Manon de Jules Massenet.

Le succès est immédiat et il part aussitôt chanter dans toute l’Italie.

A tous égards, Di Stefano est considéré comme le meilleur ténor lyrique depuis le grand Fernando De Lucia.

Sa voix est d’une rare pureté et la beauté de son timbre est unique. A l’égal de Mario Lanza, sa diction est excellente, ce qui n’est malheureusement pas le cas de celle de Corelli qui souffre d’une prononciation molle et pâteuse, très désagréable à l’écoute de ses disques. Un défaut toutefois un peu moins gênant à la scène.

A la passion et au charme typiquement sicilien de Di Stefano, s’ajoute, comme pour Corelli, une grande présence scénique.

Avec autant d’atouts il n’est pas surprenant que la notoriété de Di Stefano arrive rapidement aux oreilles du directeur de la Scala qui l’engage, sans même l’auditionner, dans sa troupe milanaise où il débute en mars 1947.

Dans la foulée il est contacté par le Metropolitan opera de New York où il fait ses débuts dans le rôle du Duc de Mantoue de Rigoletto en février 1948.

En l’espace de deux ans, Di Stefano va se produire sur quelques unes des scènes les plus prestigieuses du monde.

Les cinq années suivantes son talent sera acclamé dans le monde entier. Son timbre chaleureux et sa technique sans faille le classent d’emblée au dessus de ses pairs les plus doués.

On écoute par Di Stefano la célèbre chanson de Ruggero Leoncavallo : « Mattinata »  (L’aurora di bianco vestita…).

En Amérique, au lendemain du festival de Tanglewood, le critique musical Noel Strauss écrit dans le New York Times : « Peu nombreux sont les ténors actuels capables de rivaliser avec le jeune et très talentueux Mario Lanza, 21 ans.

Sa voix naturelle splendide a peu d’équivalent, en termes de beauté, de chaleur et de puissance. Sa diction est parfaite. »

Le 5 octobre 1942, Herbert Graf, auteur d’ouvrages sur l’opéra, écrit dans Opera News : « L’artiste de la saison fut incontestablement Mario Lanza qui pourrait, sans aucune difficulté, rejoindre le Metropolitan Opera ».

Mais, les Etats-Unis sont en guerre contre le Japon depuis 1941 et l’armée est prioritaire. Le jeune Mario Lanza est incorporé dans la base militaire de Marfa au Texas.

Affecté au Théâtre aux Armées, il va déployer ses talents dans des spectacles conçus à la gloire de l’Armée de l’air, comme « On the Beam » (Sous les feux de la rampe ») où il chantera pour les soldats de nombreux airs d’opéra et il sera surnommé le « Caruso de l’US Air Force ».

Avec beaucoup d’humour et de drôlerie il jouera dans des sketches où il manifestera des talents innés de comique et d’imitateur.

Il chantera aussi pendant six mois à Broadway dans les chœurs de l’important groupe musical « Winged Victory » (Les Ailes de la Victoire) créé et dirigé par Moss Hart qui sera l’auteur de nombreux scénarios de films dont celui de « Une étoile est née » de George Cukor en 1954.

Le 22 Mai 1944, le jeune ténor, alors âgé de 23 ans, enregistre à New York, dans les studios Melotone, six arias avec au piano Maria Margelli, accompagnatrice de la grande basse italienne Ezio Pinza.

Maria Margelli dira: « J’ai entendu toutes les plus grandes voix. Mais le jour où j’ai entendu Mario Lanza, je sus que j’avais entendu la plus grande de toutes ! »

En Juin 1944, à l’occasion d’un passage à Hollywood avec les chanteurs du chœur de Winged Victory, des artistes en vue allaient commencer à parler de lui après l’avoir entendu fortuitement.

Lors d’une réception organisée chez Frank Sinatra, il chantera durant huit heures d’affilée devant un auditoire de célébrités hollywoodiennes éblouies et fascinées.

Nous allons écouter deux enregistrements rares de cette époque, retrouvés en parfait état de conservation :

D’abord un enregistrement réalisé en 1940 (Il y a 80 ans), Mario Lanza a 19 ans et s’appelle encore Alfred Cocozza.

Il chante «Ch’ella mi creda » de La Fille du Far West de Puccini, avec probablement au piano la soprano Irène Williams qui était son second professeur de chant ; le précédent, le baryton Scarduzzo, ayant déclaré forfait devant les dons exceptionnels de son élève.

Irène Williams s’étant rendu compte qu’elle tenait entre ses mains « un prodige », ce sont ses mots, le faisait découvrir à la haute société de Philadelphie en organisant des récitals.

C’est elle, et William Huff, directeur du Forum des Concerts de Philadelphie, qui le feront auditionner par Serge Koussevitzky.

On écoute maintenant, un enregistrement plus récent qui date tout de même d’il y a 76 ans. Mario Lanza a 23 ans, il est encore sous les drapeaux et chante « E lucevan le stelle » de Tosca. Un enregistrement  réalisé dans le studio Melotone le 22 mai 1944, avec Maria Margelli au piano.

Après son premier et immense succès le 26 août 1951 au festival de musique de Spoleto, Franco Corelli est sollicité par plusieurs théâtres lyriques italiens.

Etonnamment, il choisit de débuter sa carrière avec des opéras rarement joués tels que Guerre et Paix de Prokofiev, Iphigénie en Tauride de Gluck ou Giulietta e Romeo de Riccardo Zandonai qu’il chante en 1953 à l’Opéra de Rome dont il deviendra un membre permanent avec un répertoire étendu de quelques 30 rôles.

En avril 1953, Corelli chante pour la première fois avec Maria Callas dans  Norma de Bellini.

Il la retrouvera à nouveau en 1954 à l’occasion de ses débuts à La Scala dans une production très applaudie de La Vestale de Gasparo Spontini.

Les apparitions qu’ils effectueront ensemble par la suite feront partie de la légende.

Du Trouvère de Verdi, on écoute Franco Corelli chanter la célèbre strette : « Di quelle pira ». L’orchestre symphonique de Milan est dirigé par Alfredo Simonetto. Un enregistrement de 1955.

Di Stefano poursuit, sur sa lancée, une brillante carrière jalonnée de succès flatteurs. En 1950 il participe au Festival de Vérone où il chante Nadir dans Les Pêcheurs de perles de Georges Bizet.

Sa carrière triomphale commence véritablement en septembre 1951
lors d’une rencontre spectaculaire avec Maria Callas et Tito Gobbi.

Une autre soirée tout aussi spectaculaire a lieu en mai de l’année suivante au Palacio de Bellas Artes à Mexico, quand Di Stefano chante avec Callas dans Les Puritains.

À Noël 1952, ils sont ensemble à La Scala pour une représentation de  La Gioconda de Ponchielli.

En 1952-1953, Di Stefano commence à se lasser de son répertoire de ténor lyrique. Il voudrait chanter des rôles plus dramatiques, généralement dévolus à des voix plus larges.

Mais, il n’a ni l’envergure ni la puissance vocale que requiert le répertoire vériste.

Un autre grand moment dans sa carrière viendra en janvier 1954 à La Scala lors d’une représentation de Lucia di Lammermoor avec Maria Callas, dirigée par Herbert von Karajan.

En 1957, Di Stefano chante le rôle de Nemorino dans l’Elixir d’amour  de Donizetti au Festival international d’Édimbourg.

Quatre ans plus tard, il se produit dans Tosca à Covent Garden et au Royal Opera House de Londres.

A Berlin-Ouest il chante l’Opérette Le Pays du sourire qui remporte un grand succès et l’ouvrage sera représenté dans toute l’Amérique du Nord.

Des Puritains de Vincenzo Bellini, on écoute par Di Stefano et Callas, le duo passionné entre Arthur et Elvira « Vieni fra queste braccia » (Viens dans ces bras), où le ténor doit atteindre deux contre-ré. L’orchestre de La Scala est dirigé par Tullio Serafin.

Un enregistrement réalisé en 1953.

Démobilisé en Janvier 1945, et marié le 13 avril, le « Caruso de l’US Air Force », c’est ainsi qu’il était surnommé, décide de s’installer à New York, là où bat le cœur de l’opéra et où l’on trouve les grands professionnels du chant.

Auditionné par la soprano Jean Tennyson, en même temps que plusieurs autres concurrents, pour participer à une future émission de radio qui sera diffusée dans tour le pays : « Great Moments in Music : The Celanese Hour », Mario Lanza est choisi d’emblée.

Il chantera des airs et des duos d’opéra durant six émissions et remplacera au pied levé le grand ténor du Met, Jan Peerce.

Un jour d’Août 1945, il impressionnera si fortement Sam Weiler, un promoteur immobilier fortuné, grand connaisseur d’opéra, devant lequel il chanta fortuitement « Mattinata », que celui-ci, sidéré, déclarera avoir mis plusieurs jours à se remettre de son émotion.

Lui qui avait entendu les plus grands chanteurs, dira : « Je n’avais, de ma vie, entendu quelque chose de si naturellement brillant. Je sus que je venais d’entendre la plus grande des voix du monde. »

Sam Weiler, qui deviendra son premier manager, va financer au jeune Mario Lanza des cours de chant avec le fameux maestro Enrico Rosati, âgé de 72 ans, qui fut le professeur de grandes voix dont Gigli et Lauri-Volpi.

Lors de sa première audition, Rosati dira à Lanza : « Vous recherchez un professeur de chant, mais vous avez déjà eu le meilleur de tous… Dieu ! »

Sa formation avec Rosati fut courte, 15 mois, mais suffisante compte-tenu des prédispositions du jeune ténor.

Mario Lanza donnera son premier concert à Atlantic City en octobre 1945, jour du Labor Day, accompagné par le NBC Symphony Orchestra dirigé par le célèbre maestro Peter Herman Adler qui dirigera en 1950, les enregistrements du film de Richard Thorpe « Le Grand Caruso ».

De La Bohème de Leoncavallo, on écoute : « Testa adorata »

Franco Corelli, poursuit son parcours triomphal hors d’Italie.

En 1957 il triomphe à Covent Garden dans La Tosca de Puccini, avec pour partenaire la grande soprano dramatique croate Zinka Milanov.

En 1958, il épouse la fille d’une basse Milanaise, Loretta di Lelio, elle-même soprano, qui devient son agent.

Le 27 janvier 1961, Corelli et Leontyne Price font conjointement leurs débuts au Met de New York, dans le Trouvère de Verdi.

La même saison, Corelli et Birgit Nilson remettent Turandot de Puccini au répertoire de l’opéra new-yorkais.

Cette production fut un grand succès personnel pour Corelli qui sera invité à ouvrir la saison suivante dans le rôle d’André Chénier, sans doute l’une de ses plus grandes réussites.

En 10 saisons, Franco Corelli chantera au Met 15 rôles dont 368 fois le célèbre « Cielo e mar » de la Gioconda de Ponchielli.

Spécialiste des rôles héroïques italiens et français, il se produit en Europe, en particulier à La Scala de Milan, et au Festival de Salzbourg sous la baguette d’Herbert von Karajan.

Des Lombards de Verdi, on écoute par Franco Corelli : « La mia Letizia infondere »

Cette fois, c’est décidé. Après avoir chanté avec un immense succès de nombreux rôles du répertoire romantique, Di Stefano décide de s’attaquer au répertoire héroïque pour lequel il n’est visiblement pas fait.

En cinq ans la voix est en lambeaux.

Entre 1953 et 1960, Di Stefano fit, probablement, plus de mauvais choix de répertoire qu’aucun autre chanteur.

Au lieu d’entretenir ses précieux talents, il est tenté de se mesurer à des Mario Del Monaco, Carlo Bergonzi et autres Franco Corelli, ténors de puissance, et perdit son pari.

A partir de 1960, alors qu’il n’a même pas 40 ans, ses prestations se détériorent.

Le musicologue anglais Matthew Boyden écrit dans son livre sur l’histoire de l’Opéra : « Pour quiconque ayant entendu chanter Di Stefano dans les années 1940, c’était un peu comme de voir Laurence Olivier oublier son texte ».

Di Stefano retrouve encore Maria Callas, avec laquelle il est affectivement très lié, pour une représentation des Vêpres siciliennes lors de la réouverture du Théâtre Régio de Turin.

De Carmen de Georges Bizet on écoute Di Stefano chanter l’air de la fleur. Il est accompagné au piano par Robert Sutherland ;

Un enregistrement réalisé lors d’un récital donné avec Maria Callas au Canada, sur la scène de la salle Wilfrid-Pelletier de Montréal.

Après avoir donné son premier prestigieux concert à Atlantic City, Mario Lanza va entreprendre une longue et triomphale tournée aux Etats-Unis et au Canada.

« Partout où il passait ce n’était qu’ovations, ovations et encore ovations », diront ses accompagnateurs. Le public en liesse exultait et les critiques musicaux sidérés, ne tarissaient pas d’éloges :

« Mario Lanza est doué d’une rare intelligence musicale, sa diction est parfaite et sa voix de ténor extraordinaire donne le frisson ».

Deux mémorables concerts géants viendront s’intercaler parmi une longue liste. Les 6 et 7 juillet 1946, à seulement 25 ans, Mario Lanza attire, sur son seul nom, au Grant Park de Chicago, 76 000 spectateurs qui viennent l’acclamer.

Avec le « Bel Canto Trio », créé le 8 juillet 1947 par Columbia Artists, il chantera dans 86 concerts. Ses partenaires, la soprano canadienne Frances Yeend et son ami de régiment le baryton-basse George London seront admiratifs.

London dira, comme d’ailleurs le ténor Tito Schipa : « Mario Lanza a la plus grande voix jamais octroyée à un être humain ! »

Les 8 et 10 avril 1948, dans l’attente de la mise en chantier de son premier film, il chantera deux fois, à guichets fermés, à l’Opéra de la Nouvelle Orléans le rôle de Pinkerton dans Madame Butterfly, avec d’interminables « standing ovations ».

Durant sa très courte carrière qui durera seulement 11 ans, Mario Lanza donnera 162 concerts et récitals à guichets fermés, tous plus mémorables les uns que les autres, dont 3 au Hollywood Bowl de Los Angeles et 21 récitals en Europe dont 2 au Royal Albert Hall de Londres les 16 et 18 janvier 1958.

Le ténor Nicolaï Gedda qui assistait au récital du 16 janvier déclarera : « c’est la plus grande voix que j’aie jamais entendue ! »

A ces 162 concerts et récitals, donnés à guichets fermés, il convient d’ajouter ses innombrables récitals d’airs d’opéra donnés pendant trois ans au Théâtre aux Armées.

A Hollywood, il tournera cinq films qui mettront tous en valeur sa magnifique et incomparable voix et feront découvrir, avec un spectaculaire éclat, l’opéra au grand public.

« Le Grand Caruso », son film le plus prestigieux, fera le plus grand nombre d’entrées au cinéma mondial en 1951 et battra tous les records de recette de l’année.

Le fils cadet de Caruso, Enrico Caruso Jr. déclarera : « C’est Mario Lanza qui a fait le succès du film. Avant Mario Lanza et après Mario Lanza, aucun ténor n’aurait pu incarner avec un tel talent vocal, la vie de mon père ».

Le film est tellement enthousiasmant et inspirant que Pavarotti ira le voir tous les jours en 1953 jusqu’à ce qu’il soit déprogrammé.

Parallèlement ses disques chez RCA se vendront par millions et il gagnera énormément d’argent. Malheureusement pour lui, il ne verra pas beaucoup la couleur de ses fabuleux cachets car à cette époque les revenus supérieurs à 100 000 dollars sont taxés à 90% par le fisc américain.

En Italie, Mario Lanza tournera encore deux films à succès en 1957 et 1958 et il enregistrera plusieurs magnifiques albums chez RCA.

Il mourra subitement en pleine gloire à Rome le 7 octobre 1959 à l’âge de 38 ans, au moment même où il s’apprêtait à entreprendre une nouvelle tournée de concerts en Israël, en Afrique du Sud et en Russie.

Un nouveau film était en préparation et il devait ouvrir la saison lyrique 1959-1960 à l’Opéra de Rome avec Paillasse.

De Paillasse, on écoute Vesti la giubba, son « lucky aria » (son air de chance), comme il se plaisait à le rappeler. Un air que Caruso rendit célèbre et que Mario Lanza rendra plus célèbre encore.

Franco Corelli s’illustre mémorablement dans deux opéras français qui semblaient avoir été écrits spécialement pour lui : Roméo et Juliette et  Werther.

Son Roméo était un solide gaillard passionné et viril, et il lui conférait certaines des plus belles sonorités entendues à l’opéra. Le rôle de Werther lui convenait à la perfection, sensible, romanesque et vulnérable.

En raison de son physique de jeune premier, Corelli était surnommé « Cuisses d’or » par la troupe du Metropolitan Opera. On raconte que les sopranos tournaient de l’œil pendant les duos d’amour, que les choristes se mettaient à bredouiller, que les musiciens de l’orchestre se levaient à l’issue des représentations pour l’ovationner avec le public.

Pourtant, aucun de ses confrères ne lui manifesta la moindre jalousie, la plupart étant trop flattés de pouvoir se produire à ses côtés.

A la fin de sa carrière, Corelli était devenu un personnage faustien, un homme doué, pour ses admirateurs, d’un talent surnaturel, mais condamné à l’insatisfaction perpétuelle.

Les enregistrements qu’il nous a laissés donnent une idée de l’enthousiasme quasi animal qu’il pouvait susciter, de l’intensité de ses aigus et de sa prodigieuse tenue du souffle.

Sa prononciation déplorable mise à part, on peut dire que dans les rôles qu’il maitrisait parfaitement : André Chénier, Le Trouvère, Werther, Carmen, Paillasse, La Force du Destin, Aïda, Franco Corelli était tout simplement insurpassable.

En 1973 et 1974 il donne une série de concerts avec Renata Tebaldi et cesse de chanter sur scène en 1976 alors qu’il n’a que 55 ans.

Franco Corelli meurt à Milan le 29 Octobre 2003, à l’âge de 82 ans, 44 ans après Mario Lanza, autant dire une éternité.

On écoute, extrait d’Ernani de Verdi : « Mercé, diletti amici ». L’Orchestre symphonique de Turin est dirigé par Arturo Basile, 1954.

En 1972 Giuseppe Di Stefano propose à Maria Callas de faire, en sa compagnie, une tournée internationale de récitals, afin de collecter des fonds pour financer le traitement médical de sa fille.

Au cours de cette tournée, les voix des deux artistes apparaissent très abîmées et leur série de concerts sera interrompue à Sapporo
le 11 novembre 1974.

Même avec sa voix réduite à un murmure, Di Stefano poursuivra ses apparitions publiques jusque dans les années 1990.

En 1992, il chante le rôle de Calaf dans Turandot sur la scène des Thermes de Caracalla à Rome.

Fin 2004, alors qu’il séjourne au Kenya dans sa villa familiale de Diani, sur le littoral kenyan de l’océan Indien, il est victime d’une violente agression.

Grièvement blessé à la tête Di Stefano est hospitalisé à Mombasa, puis évacué vers Milan ; mais il  ne se remettra pas de ses traumatismes et restera totalement invalide.

En décembre 2007 il tombe dans le coma et meurt dans sa résidence de Santa Maria Hoè, au nord de Milan, le 3 mars 2008, à l’âge de 86 ans.

Pendant plus de vingt ans Di Stefano aura foulé les scènes les plus prestigieuses.

Du troisième acte de Rigoletto de Verdi, on écoute, par Giuseppe Di Stefano, Maria Callas, la contralto Adriana Lazzarini et Tito Gobbi, le quatuor : « Bella figlia dell amore » (Belle fille de l’amour).

L’orchestre et les chœurs de la Scala sont dirigés par Tullio Serafin.

Un enregistrement réalisé en septembre 1955.

On peut ajouter pour terminer, que ces trois immenses ténors nés à trois mois d’intervalle en 1921, se voueront réciproquement un grand respect et une profonde admiration.

Mario Lanza admirera Corelli et Di Stefano pour leur brillants succès sur les plus grandes scènes d’opéra, regrettant sans doute de n’avoir pas pris la même direction, celle, exclusive, de l’opéra, ce qui était son désir le plus intense lorsqu’il était jeune ; et Corelli et Di Stefano admireront Lanza pour l’immense star planétaire qu’il était devenu et pour sa voix, qu’ils considéraient, eux aussi, comme « La voix du siècle ».

Tous les trois, et plus particulièrement Mario Lanza qui incarnera avec ses films, le ténor d’opéra par excellence, inspireront la carrière de plusieurs générations de chanteurs, dont celle des «Trois ténors » qui leur voueront une admiration sans borne.

 

 

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Nouveau Musée Mario Lanza de Philadelphie

novembre 6th, 2020 par Alain Fauquier


 

The New Mario Lanza Museum
of Philadelphia

Le Nouveau Musée Mario Lanza
de Philadelphie

Ouvrira ses portes au public

1214 Reed Street – Philadelphia

Samedi 7 Novembre 2020 de 12h à 15h

Visiteurs : 10 dollars

Tél: 215-238-9691
info@mariolanzainstitute.org

En raison de la forte progression de la crise sanitaire à Philadelphie
le Musée restera fermé jusqu’au 1er janvier 2021

et le Concours international de chant Mario Lanza
The Mario Lanza Ball
est reporté au 18 Avril 2021

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Concerts de Musique sacrée

mai 22nd, 2015 par Alain Fauquier


La soprano Floria Rosimiro et le Choeur
de l’ensemble vocal de chambre et piano Fuga Libre
dirigé par Emmanuel Dommergues

Nous avons eu le plaisir d’assister, le samedi 30 mai à 16 heures, au concert de Musique sacrée donné au Centre culturel Auguste Dobel , 9 rue Philidor, Paris XXème.

Deux ensembles se sont alternativement succédés:

Fuga Libre, dirigé par Emmanuel Dommergues et le CRE de la RATP, dirigé par la mezzo-soprano Nathalie Labry, qui dirige aussi l’Académie Lyrique de Paris (anciennement Académie Lyrique des Choeurs de Paris).

Le concert a commencé avec le kyrie de la Messe solennelle de Gounod, en l’honneur de Sainte-Cécile, patronne, comme chacun sait, des musiciens.

Le chef, Emmanuel Dommergues, a immédiatement attiré l’attention du public par son implication physique étourdissante, en dirigeant avec virtuosité  et énergie, tel un danseur de talent, sa douzaine de choristes présents sur scène et dont les voix étaient parfaitement réglées,

Nathalie Labry a dirigé ses propres choristes avec maestria mais dans un style plus conventionnel.

Ont suivi:
l’oratorio du Messie de Haendel (Surely ! He hath borne our grieves…),
Mystère (Sébastien!), extrait du Martyre de Saint-Sébastien de Debussy,
Mystère (le paradis), extrait de la même oeuvre,
Response, extrait de Tenebrae responsories de Victoria,
l’oratorio du Messie de Haendel (Why do the nations furiusly rage…),
Cantate Gloria In Excelssis Deo (Messe en si) de Bach (Sicut erat in principio…)

Brigitte BARET, qui fait partie des choristes, a chanté en solo le célèbre  « Agnus Dei » de la Petite Messe solennelle de Rossini,

Ce concert, qui a duré un peu plus d’une heure, s’est déroulé avec la participation de deux solistes invités:

Michael PINSKER, baryton, qui a interprété l’oratorio du Messie de Haendel (Why do the nations rage together…),
et
Floria ROSIMIRO, soprano colorature, qui a  interprété pour terminer, avec brio, comme toujours, et toute l’énergie dont elle est capable le redoutable  « Inflammatus et accensus », extrait du Stabat Mater de Rossini.

Il est peu de dire qu’elle a laissé le public… et les choristes, pantois!

L’Opéra Club Mario Lanza adresse ses plus vives félicitations et ses encouragements à tous les participants qui ont fait de ce concert une réussite.

On peut seulement regretter qu’il n’ait pas eu lieu dans le cadre plus solennel d’une église.

Nous invitons tous ceux qui le peuvent à assister
au prochain et troisième
Concert de Musique sacrée
Mercredi 17 Juin 2015 à 20h00
Collège Franco-Britannique,
ciup, 9 b, boulevard Jourdan
Paris XIVème (RER Cité Universitaire)

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Concert d’hommage à Mario Lanza en Belgique

février 6th, 2013 par Alain Fauquier


De Léo D’Hulst, vice-président de l’Association des Amis Belges de Mario Lanza

Le Concert en Hommage à Mario Lanza, organisé le Dimanche 10 mars 2013 à 17 heures, en l’église Saint-Remi de Profondeville (petite ville située sur le bord de la Meuse belge à 9 km de Namur et 80 km de Bruxelles), a remporté un grand succès.

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Autour du portrait de Mario Lanza, de G à D:
François Lefèvre, pianiste; Michaël Spadaccini, ténor; Pierre Doyen, baryton et la soprano Jasmine Daoud.

L’hommage de jeunes chanteurs à un glorieux ancien bien vivant et source d’inspiration.

Environ 250 personnes avaient pris place dans l’église parmi lesquelles des membres de la British Mario Lanza Society de Londres et naturellement une délégation de notre association.

La salle était entièrement conquise par la qualité de la prestation fournie par les différents intervenants et une ovation debout soutenue salua ce merveilleux spectacle.

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Programme de la soirée :

BELLINI: I Puritani, Ah, per sempre io ti perdei (Riccardo)

GIORDANO: Andrea Chenier, Come un bel di di maggio (Andrea Chenier)

GOUNOD : Ave Maria par Jasmine Daoud et Michaël Spadaccini

MOZART : Le Nozze di Figaro, Hai già vinta la causa (Conte Almaviva)

PUCCINI: Madame Butterfly, Vogliatemi bene (Pinkerton/Butterfly)

LEONCAVALLO: I Pagliacci, Vest la giubba (Canio)

VERDI: Rigoletto, Parla siam soli (Rigoletto/Gilda)

VERDI: La Traviata, Libiamo, libiamo (Alfredo/Violetta)

PUCCINI : Tosca, E lucevan le stelle (Mario Cavaradossi)

MASCAGNI : Cavalleria Rusticana, Mamma quel vino generoso (Turrido)

MASSENET : Manon, A quoi bon l’économie (Lescaut)

PUCCINI : La Bohème, O soave fanciulla (Rodolfo/Mimi)

BIZET : Carmen, Je suis Escamillo (Escamillo/Don José)

Mario Lanza’songs:

Be My Love (Brodsky-Cahn) par Jasmine Daoud et Michaël Spadaccini

Granada (Augustin Lara) par Michaël Spadaccini

O Sole Mio (Di Capua) par Michaël Spadaccini

Only A Rose, The Vagabond King (Rudolf Friml) par Jasmine Daoud et Michaël Spadaccini

Core’ngrato (Cardillo-Cordiferro) par Michaël Spadaccini

You’ll Never Walk Alone, Carousel (Rodgers-Hammerstein II) par Jasmine Daoud

Concernant ces mélodies dont certaines ont été rendues célèbres par Mario Lanza, on peut trouver de nombreuses précisions sur ce site dans la rubrique : « Petite histoire de grandes chansons »

Finalement nous étions tous d’avis, malgré les moyens au niveau de la logistique plus limitée, que ce récital d’hommage à Mario Lanza était plus aboutit que celui que nous a proposé Joseph Calleja à Paris.

 affiche avec Pierre Doyen

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