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Ecouter Mario Lanza

Leoncavallo : VESTI LA GIUBBA
Dicitencello Vuie
Verdi: OTELLO "Dio mi potevi"
Na sera e maggio
Serenade de Romberg
Leoncavallo: LA BOHEME
Giordano: ANDREA CHENIER














Mario Lanza, la voix du coeur

septembre 23rd, 2022 par Alain Fauquier


 

Les Éditions du Cordeau ont le plaisir d’annoncer la parution de

 « MARIO LANZA, LA VOIX DU CŒUR »,

 premier livre en langue française consacré à l’illustre ténor américain d’origine italienne.

 Cet ouvrage, préfacé par sa fille, Ellisa Lanza-Bregman, célèbre un homme disparu à Rome en 1959 à l’âge de 38 ans en pleine gloire mondiale de ténor et d’acteur de cinéma dont la voix, le chant et le charisme ont fait un artiste de légende, référence pour ses pairs et ses contemporains et inspiration pour les artistes de notre temps tels que Luciano Pavarotti, José Carreras, Placido Domingo, Roberto Alagna, Joseph Calleja et tant d’autres qui ont vu en lui la source de leur vocation.

L’opéra en tant que tel a une immense dette envers Mario Lanza qui l’ouvrit au très grand public grâce au cinéma dont il devint une star planétaire par sa voix, son physique et sa personnalité solaire et généreuse et ses films dont  le mythique « Le Grand Caruso ».

Sa voix sans égale (« non par » a dit, bien après Maria Callas, le grand chef Sir Antonio Pappano,) et son chant ont passé « le test du temps », a écrit Placido Domingo et ils n’ont cessé de transmettre émotion, poésie et passion, ce dont attestent les rééditions innombrables et quasi annuelles de ses disques, sa place sur l’internet, You Tube, les sites dédiés, les forums de discussion, les biographies, notices, monographies et articles en diverses langues dont le japonais et les films et documentaires, concerts, disques d’hommages, « tributes », manifestations, concours, festivals et fans clubs ou institutions qui dans le monde portent son nom et donnent vie à son souvenir.

Sa vie propre fut le reflet de sa voix, inclassable et romanesque.

Ce livre, qui n’est pas un roman, en fait le récit et cherche à comprendre pourquoi l’homme n’a pas cessé de toucher les cœurs et pourquoi il renaît ou demeure.

L’ouvrage est disponible sur le site de l’éditeur « Les Editions du Cordeau » , dont vous trouverez ci-dessous les coordonnées, au prix de 25 euros frais de livraison compris pour la France.

Bonne lecture à tous.

 Aux Éditions du Cordeau
63 rue du Cordeau
77390 Courtomer
France

Tel (33) 06 10 11 24 32

www.aux-editions-du-cordeau.com

 

L’avis de Laurent Bury, critique d’art lyrique:

Paru sur le très beau site de Stéphane LELIEVRE « Première loge, l’art lyrique dans un fauteuil », nous vous invitons à consulter le compte rendu de notre livre par  Laurent BURY : Mario Lanza, la voix du cœur – Le ténor que le cinéma tua.

www.premiereloge-opera.com

 

Dear friends and admirers of Mario Lanza,

We have the pleasure to announce the publication in France of the book, “Mario Lanza, la Voix du Coeur, “The Voice From the Heart”, which is the first book on Mario Lanza to be published in french.

Needless to say, the authors do not hide their admiration and passion for the “Legendary Tenor”, but beyond the story of a life and career with their ups and downs, our common destiny, they try, as we all do, to understand the reasons of the everlasting interest, frenzy, love and respect that his singing still inspires.

In times when “stars” and public persons, especially in arts and in show business as a whole, are forgotten or fall down almost overnight, in times of media and social networks when the offer in art and opera is so wide and rich and competitive, this young man, Mario Lanza, is still in the race, and most of the time he is running ahead.

What do we see? We see young generations in the public or among singers and new stars of opera give a new breath to Mario Lanza’s intact popularity; we see people understanding now why their parents loved Mario Lanza so much. And they join… We have seen this Italian young man, an accomplished student singer – a tenor- met in France during a master class on the “Magic Flute”, smiling with tenderness while listening through his ear-pods to the very first words and notes of an aria that we gave him: he had instantly recognized the great voice and he shook his head with disbelief and said only: “Ah! Mario Lanza !” Those three words and the way they were told said it all, admiration and affection; or that young couple, also italians, met in a disc store of classical music in Paris, listening religiously to Mario Lanza’s “Testa adorata” from Leoncavallo’s Boheme, breathing with emotion at the end and looking at each other…He knew Mario Lanza and she did not. She just whispered : “Oh Dio !

And have you seen those many people on You Tube blessing Mario Lanza’soul and praying for him? That is not common. As far as I know, it’s unique.

So? So, as we suspect, the beauty of the voice, be it a God given “natural” voice, is only one part of the explanation of such a living and loving memory surrounding this young man sixty years after his passing. This “rebirth” is simply unique, “par non”, as Sir Antonio Papano said on You Tube about Mario Lanza. Its explanation lies not only with that voice, a voice of our time, as if recorded this morning, but also with the qualities of heart of a handsome person blooming with true, genuine emotion, poetry and personal charisma and conveying the inner beauty of a human soul.

One day in Paris, an israëli orchestra director of Argentinian origin, touched his heart with his forefinger and said to one of the authors : “Mario Lanza cantaba con su neshama.

Marcel Azencot

 

 INFORMATIONS

“MARIO LANZA, LA VOIX DU COEUR” is published by

 Les Éditions du Cordeau
63 rue du Cordeau
77390 Courtomer
France

Tel (33) 06 10 11 24 32

www.aux-editions-du-cordeau.com

Also published in e Book.

 

 

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Mort de Domenico Cocozza

mars 18th, 2016 par Alain Fauquier


Les adhérents et sympathisants de l’Opéra Club Mario Lanza qui ont eu le plaisir de le connaitre, ont appris avec peine la disparition, survenue en Février, de Monsieur Domenico Cocozza.

Originaire, comme le père de Mario Lanza, Antonio Cocozza, de Filignano, petite bourgade des Abruzzes  située au nord-est de Naples dans la région de Molise, Domenico Cocozza était un cousin du ténor.

En septembre 1957, quelques mois après leur arrivée en Italie, Mario Lanza, son épouse et de leurs quatre enfants, s’étaient rendu à Filignano pour rencontrer la famille paternelle de Mario, et c’est à cette occasion que Domenico Cocozza, alors âgé de 18 ans, a eu le plaisir de faire la connaissance de son célèbre cousin américain.

Ce jour là fut un jour de fête pour tout le village, comme nous l’avons déjà raconté sur une autre partie du site dédiée au Concours international de chant Mario Lanza organisé à Filignano depuis une quinzaine d’années.

Comme il avait à peu près la même corpulence que Mario Lanza, Domenico a eu le privilège d’être la doublure de son cousin dans une scène de bagarre du film « Les Sept Collines de Rome » (il était en effet interdit par contrat à Mario Lanza de tourner des scènes de violence, afin de ne pas risquer d’endommager sa gorge et sa précieuse voix).

L’Italie de la fin des années 1950 étant économiquement très pauvre, le jeune Domenico a quitté, comme beaucoup de ses compatriotes, son pays natal, pour venir travailler dans la région parisienne où il s’est installé en 1958.

Domenico Cocozza était le frère de Clémentine Di Tanna-Cocozza, adhérente de notre association, qui réside elle aussi près de Paris. Elle est la mère du talentueux pianiste Elio Di Tanna qui a accompagné en 2014 et 2015 l’acteur André Dusollier dans la pièce à succès « Novecento » d’Alessandro Baricco.

Nous rappelons qu’ Elio Di Tanna participe chaque année au Concours international de chant de Filignano organisé en août en hommage à Mario Lanza.

L’Opéra Club Mario Lanza, adresse à Madame Rita Cocozza, à Madame Clémentine Di Tanna-Cocozza, à Monsieur Elio Di Tanna et à leur famille, sa très vive sympathie dans le deuil douloureux qui les frappe.

Photo ci-dessous: Domenico Cocozza entre Mario Lanza et le Maire de Filignano.

Filignano 8

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Bataclan

novembre 30th, 2015 par Alain Fauquier


Paris, le 17 novembre 2015

Poème en hommage aux victimes du Bataclan
par Marcel Azencot

 

Et nous vivions alors de parole et mystères,

Aux bords des matins clairs et des jours de la terre,

Jeunesse et sourires de leurs yeux,

Et moi en silence parmi eux,

Face au sang innocent et aux larmes des cieux. 

 

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MARIO LANZA: Nouvelles compilations

juin 19th, 2015 par Alain Fauquier


Greatest Operatic Recordings Volume 2

Greatest Operatic Recordings (Volume 2)

ALBUM D’AIRS D’OPERA

01 Lamento di Federico (L’Arlesiana – Cilea) – 13 juillet 1955

02 Già il sole dal Gange – 16 janvier 1958 – Royal Albert Hall

03 Lanza warming up his voice -  septembre 1958 – Rome

04 Questa o quella (Rigoletto – Verdi) – 15 mai 1950

05 Parmi veder le lagrime (Rigoletto – Verdi) – 29 mai 1950

06 Una furtiva lagrima (L’elisir d’amore – Donizetti) – 15 mai1950

07 Parigi, o cara (La Traviata – Verdi) avec Frances Yeend, soprano
Hollywood Bowl – 28 août 1947

08 O soave fanciulla (La Bohème – Puccini) – Hollywood Bowl – 28 août 1947

09 Testa adorata (La Bohème – Leoncavallo) – 09 mai 1952 – radio broadcast acetate

10 Song of India (Sadko – Rimsky-Korsakov) – 17 juin 1953

11 Bada, Santuzza, schiavo non sono (Cavalleria Rusticana – Mascagni)
avec Marina Koshetz, soprano – 17 octobre 1950

12. Sconto col sangue mio (Il Trovatore – Verdi)
avec Lucine Amara, soprano – 19 août 1950

13 Qual occhio al mondo (Tosca – Puccini) – 13 juillet 1955

14. E lucevan le stelle (Tosca – Puccini)
Hollywood Bowl – 28 août 1947

15. Un di all’azzurro spazio (Andrea Chenier – Giordano)
Hollywood Bowl – 28 août 1947

16. Un tal gioco (Andrea Chenier – Giordano) – 09 mai1952
radio broadcast acetate

17. Vesti la giubba (Pagliacci – Leoncavallo) – 17 juillet 1950
RAI broadcast, La Mia Vita per il Canto

18. O tu che in seno angeli (La Forza del Destino – Verdi) – 06 juin 1 950

19. Celeste Aïda (Aïda – Verdi) – 05 mai 1949

20. Gloria all’Egitto (Aïda – Verdi) – Giacomo Guelfi, bass-baritone
& unidentified soloists – septembre 1958

21. Unknown Aria – 22 mai 1944 – Private recording

22. Questa bocca tua profumata e pura (Madame Sans-Gêne – Giordano)
1952 – Home rehearsel

23.E lucevan le stelle (Tosca – Puccini) – 18/11/1957
London Palladium – Royal Variety performance

24. La Fleur que tu m’avais jetée (Carmen – Bizet) – 08/04/1950

25. Cielo e mar (La Gioconda – Ponchielli) – 21 mars 1952
original radio broadcast acetate

 

 My Italian Soul

My Italian Soul

CHANSONS NAPOLITAINES ET ITALIENNES

01. Mamma Mia, Che Vo Sapé? (Nutile – Russo) – 05 mai1949

02. Rimpianto – Toselli’s Serenade – (Toselli – Silvestri) – 06 juin 1950

03. ‘a Vucchella (Toselli – D’Annunzio) – 23 février 1951

04. Torna a Surriento (E. De Curtis – G. De Curtis) – 30 juin 1955

05. La Danza (Rossini – Pepoli) – Introduced by Mario Lanza – 28 juin 1955

06. O Sole Mio (Di Capua – Capurro) – Septembre 1958

07. Tu Can Nun Chiagne ! (De Curtis – Bovio) – Décembre 1958

08. Santa Lucia Luntana (Mario) ) – Décembre 1958

09. Fenesta Che Lucive (G. Cottrau – Paolella) ) – Décembre 1958

10. Dicitencello Vuie (Falvo – Fusco) ) – Décembre 1958

11. ‘O Surdato ‘Nnammurato (Cannio – Califano) ) – Décembre 1958

12. Voce ‘e Notte (De Curtis – Nicolardi) – with RCA Italiana chorus) – Décembre 1958

13. Canta Pe’Me ! (De Curtis – Bovio) ) – Décembre 1958

14. Comme Facette Mammeta ? (Gambardella – Capaldo) ) – Décembre 1958

15. ‘Na Sera ‘e Maggio (Cioffi – Pisano) ) – Décembre 1958

16. Passione (Tagliaferri – Valente – Bovio) ) – Décembre 1958

17. Senza Nisciuno (De Curtis – Barbieri) – Juin 1958

18. Vaghissima Sembianza (S. Donaudy – A. Donaudy) ) – Juin 1958

19. Serenata (Bracco – Caruso) ) – Juin 1958

20. Pour un Baiser (Tosto-Doncieux) – en Français – Juin 1958

21. Luna d’Estate (Tosti) ) – Juin 1958

22. L’Alba Separa dalla Luce l’Ombra (Tosti – D’Annunzio) ) – Juin 1958

23. Ideale (Tosti – Errico) ) – Juin 1958

BONUS

24. Agnus Dei (Bizet), Sung in Latin – Live recording – 24 juillet 1948

25. Mattinata (Leoncavallo)
Jamais sorti en disque (découvert récemment) – 25 juin 1945

Réalisées par Sepia Records,
ces deux compilations:

Greatest Operatic Recordings (Volume 2)
&
My Italian Soul

seront disponibles vers mi-juillet sur le site de Sepia Records
puis sur Amazon
et via d’autres réseaux en août 2015
http://www.amazon.co.uk/Greate…

 

 

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The Very Best Of Mario Lanza

mai 25th, 2015 par Alain Fauquier


The Very Best Of Mario Lanza [Double CD]

Un nouveau double album
« The Very Best of Mario Lanza »

vient de sortir chez MCPS Europe.

 Vous pouvez le commander chez Amazon UK à l’adresse suivante :

  http://www.amazon.co.uk/gp/product/B00WL59DLE?psc=1&redirect=true&ref_=oh_aui_detailpage_o00_s00

 S’ils ne sont pas nouveaux, les enregistrements contenus dans ce double CD,
qu’ils soient en mono ou en stéréo, sont tous d’excellentes qualités.

Disc: 1
1. With A Song In My Heart (From ‘Spring Is Here’)
2. O Sole Mio (From ‘For The First Time’)
3. Be My Love (From ‘The Toast Of New Orleans’)
4. Beloved (From ‘The Student Prince’)
5. One Alone
6. Because
7. Valencia
8. And This Is My Beloved (From ‘Kismet’)
9. The Song Angels Sing
10. Vesti La Giubba (From ‘For The First Time’)
See all 20 tracks on this disc
Disc: 2
1. Because You’re Mine (From ‘Because You’re Mine’)
2. The Loveliest Night Of The Year (From ‘The Great Caruso’)
3. Funiculì, Funiculà
4. The Song Is You
5. Only A Rose
6. Mattinata (From ‘The Great Caruso’)
7. If You Were Mine
8. Drink, Drink, Drink (From ‘The Student Prince’)
9. Come Dance With Me
10. All The Things You Are (From ‘Very Warm For May’)
See all 20 tracks on this disc

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Concerts de Musique sacrée

mai 22nd, 2015 par Alain Fauquier


La soprano Floria Rosimiro et le Choeur
de l’ensemble vocal de chambre et piano Fuga Libre
dirigé par Emmanuel Dommergues

Nous avons eu le plaisir d’assister, le samedi 30 mai à 16 heures, au concert de Musique sacrée donné au Centre culturel Auguste Dobel , 9 rue Philidor, Paris XXème.

Deux ensembles se sont alternativement succédés:

Fuga Libre, dirigé par Emmanuel Dommergues et le CRE de la RATP, dirigé par la mezzo-soprano Nathalie Labry, qui dirige aussi l’Académie Lyrique de Paris (anciennement Académie Lyrique des Choeurs de Paris).

Le concert a commencé avec le kyrie de la Messe solennelle de Gounod, en l’honneur de Sainte-Cécile, patronne, comme chacun sait, des musiciens.

Le chef, Emmanuel Dommergues, a immédiatement attiré l’attention du public par son implication physique étourdissante, en dirigeant avec virtuosité  et énergie, tel un danseur de talent, sa douzaine de choristes présents sur scène et dont les voix étaient parfaitement réglées,

Nathalie Labry a dirigé ses propres choristes avec maestria mais dans un style plus conventionnel.

Ont suivi:
l’oratorio du Messie de Haendel (Surely ! He hath borne our grieves…),
Mystère (Sébastien!), extrait du Martyre de Saint-Sébastien de Debussy,
Mystère (le paradis), extrait de la même oeuvre,
Response, extrait de Tenebrae responsories de Victoria,
l’oratorio du Messie de Haendel (Why do the nations furiusly rage…),
Cantate Gloria In Excelssis Deo (Messe en si) de Bach (Sicut erat in principio…)

Brigitte BARET, qui fait partie des choristes, a chanté en solo le célèbre  « Agnus Dei » de la Petite Messe solennelle de Rossini,

Ce concert, qui a duré un peu plus d’une heure, s’est déroulé avec la participation de deux solistes invités:

Michael PINSKER, baryton, qui a interprété l’oratorio du Messie de Haendel (Why do the nations rage together…),
et
Floria ROSIMIRO, soprano colorature, qui a  interprété pour terminer, avec brio, comme toujours, et toute l’énergie dont elle est capable le redoutable  « Inflammatus et accensus », extrait du Stabat Mater de Rossini.

Il est peu de dire qu’elle a laissé le public… et les choristes, pantois!

L’Opéra Club Mario Lanza adresse ses plus vives félicitations et ses encouragements à tous les participants qui ont fait de ce concert une réussite.

On peut seulement regretter qu’il n’ait pas eu lieu dans le cadre plus solennel d’une église.

Nous invitons tous ceux qui le peuvent à assister
au prochain et troisième
Concert de Musique sacrée
Mercredi 17 Juin 2015 à 20h00
Collège Franco-Britannique,
ciup, 9 b, boulevard Jourdan
Paris XIVème (RER Cité Universitaire)

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MARIO LANZA Album d’airs d’opéra

janvier 3rd, 2015 par Alain Fauquier


ALBUM D’AIRS D’OPERA
Réalisé sous le label Sepia Records, l’album
« MARIO LANZA Greatest Operatic Recordings »
sera disponible sur Amazon et via d’autres réseaux
à partir du 9 février 2015

http://www.amazon.co.uk/Greate…

Contenu :

1.    Von Flotow: Martha. M’apparì

2.     Mozart: Così fan tutte. E voi ridete        

3.     R. Strauss: Der Rosenkavalier. Di rigori armato

4.     Puccini: La bohème. Che gelida manina

5.     Puccini: Tosca. Recondita armonia

6.     Puccini: Tosca. E lucevan le stelle

7.     Puccini: Madama Butterfly. Vogliatemi bene   [Live performance]

8.     Puccini: Turandot. Nessun dorma  [Live performance]

9.     Cilea: L’Arlesiana. È la solita storia (Lamento di Federico)   [Live performance]

10.  Verdi: Rigoletto. È il sol dell’anima…Addio! Addio!  [Live performance]

11.  Mascagni: Cavalleria rusticana. Mamma, quel vino è generoso (Addio alla Madre)

12.  Leoncavallo: Pagliacci. Vesti la giubba

13.  Giordano: Andrea Chénier. Un dì all’azzurro spazio (Improvviso)

14.  Giordano: Andrea Chénier. Come un bel dì di maggio

15.  Giordano: Fedora. Amor ti vieta

16.  Meyerbeer: L’Africana. O paradiso

17.  Verdi: Otello. Dio ti giocondi

18.  Verdi: Otello. Dio! Mi potevi scagliar (Monologue)

19.  Verdi: Otello. Niun mi tema (Death of Otello)

Remarques:

Le long et captivant duo du 3ème acte d’Otello “Dio ti giocondi o sposo” (piste 17) n’est pas ici la version RCA que vous connaissez probablement déjà, avec la grande Licia Albanese, mais un autre enregistrement réalisé quatre mois auparavant avec la soprano Gloria Boh, une élève du maestro Giacomo Spadoni qui était le coach de Mario Lanza et qui fut aussi celui de Caruso au Met.

Pour aussi grand que soit Mario Lanza dans l’enregistrement réalisé avec Albanese, il est meilleur ici: plus musical, vocalement plus resplendissant, et encore plus terrifiant dans la rage déchaînée du Maure tourmenté qui frise la folie. Cette prouesse vocale donne le frisson. Elle est une nouvelle fois la preuve de son immense et incomparable talent.

Après le maestro Koussevitsky qui le découvrit en 1941 et déclarait stupéfait: « Ce garçon a une voix de celles que l’on entend qu’une fois par siècle », Toscanini fut l’un des premiers à être ébloui par le jeune ténor qu’il proclamait « Voix du siècle » tout en ajoutant : « On a l’impression que Verdi et Puccini ont composé leurs opéras spécialement pour Mario Lanza ».

Quel compliment venant de Toscanini, ce chef ô combien redoutable et redouté, aux colères légendaires, qui exigeait le meilleur de ses musiciens et chanteurs, qu’il corrigeait avec rudesse sans en épargner aucun, comme l’écrira dans ses mémoires le grand Fédor Chaliapine.

L’impact sidérant que Mario Lanza, mort à seulement 38 ans, a laissé sur des générations de chanteurs d’opéra, est unique: Schipa, Callas, Tebaldi, Bergonzi, Moffo, Pavarotti, Albanese, Corelli, Kraus, Monserrat Caballé, Carreras, Domingo, Alagna, Fleming, Frangoulis, Calleja…. Tous l’admiraient pour son extraordinaire voix, la poésie qu’il mettait dans son chant, et son charisme.

Plus de 50 ans après sa mort, comme l’avait prédit le baryton Lawrence Tibbett, d’éminents Critiques musicaux, tels William Park qui le redécouvre et classe l’enregistrement d’André Chénier par Lanza: « Un di all’azzurro spazio » (piste 13), en tête des meilleurs) ; Matthew Boyden (auteur du livre Icons of Opera) : « Mario Lanza défia les conventions et les préjugés qui régnaient à l’opéra avec une hardiesse et un talent sans précédent », et Clyde T. McCants (auteur en 2004 d’un ouvrage qui fait autorité : « American Opera Singers and their Recordings »), pour ne citer qu’eux, militent en faveur d’une réévaluation urgente du leg faramineux de Mario Lanza.

De nombreux internautes, qui eux ne l’ont jamais oublié, nous adressent régulièrement des messages du monde entier et dont voici le tout dernier (de France, celui-ci): « Merci pour votre entreprise de faire perdurer l’immense talent de Mario Lanza et de son incomparable voix, d’une beauté tout à fait exceptionnelle, pleine d’émotion et d’éclat. Quand on écoute Mario Lanza au moins une fois, on ne peut l’oublier. La première fois j’avais 10 ans… et il est toujours présent dans ma mémoire ! » 

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La Voce: numéro spécial Bel Canto

juin 1st, 2014 par Alain Fauquier


Numéro spécial “Bel Canto”

Le magazine LA VOCE,
dédié aux Italiens de France,
a consacré son n°77 de Février-Mars 2014,
à l’Histoire du Bel Canto.

Rédigée en Français,
cette présentation de l’Histoire du Bel Canto
 est illustrée par les portraits (biographies et anecdotes)

des compositeurs les plus marquants :
Rossini, Bellini, Donizetti, Verdi, Puccini…

Des chefs les plus prestigieux :
Arturo Toscanini, Tullio Serafin, Riccardo Muti…

Des interprètes les plus talentueux :
Caruso, Albanese, Gobbi, Tebaldi,
Lanza, Callas, Corelli, Pavarotti,
Scotto, Raimondi, Terrani, Licitra, Bocelli…

Vous pouvez vous procurer ce numéro spécial
par le site
www.lavoce.com
ou par téléphone : 01 43 45 87 55

 

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Mario Lanza – Coffret de 2 CD d’enregistrements inédits

février 9th, 2014 par Alain Fauquier



MARIO LANZA
ENREGISTREMENTS PUBLICS INEDITS 1940 – 1950

PUCCINI: TOSCA, MADAMA BUTTERFLY,
LA FANCIULLA DEL WEST,
TURANDOT, LA BOHÈME

VERDI: OTELLO, LA TRAVIATA, RIGOLETTO
GAETANO DONIZETTI: LUCIA DI LAMMERMOOR
RUGGIERO LEONCAVALLO: PAGLIACCI
UMBERTO GIORDANO: LA CENA DELLE BEFFE
FRANCESCO CILEA: L’ARLESIANA
LEHMANN: IN A PERSIAN GARDEN
SIGMUND ROMBERG: THE STUDENT PRINCE
JEROME KERN: THEY DIDN’T BELIEVE ME
CAHN/BRODZSKY: BE MY LOVE
ILIZA ERNESTO DE CURTIS: TORNA A SURRIENTO
GEORGES BIZET: AGNUS DEI
LIONEL BARRYMORE: HALLOWEEN SUITE
VICTOR HERBERT: THINE ALONE
KAPER/JURMAN: COSI COSA
ALFORD/ELVEY: COME, YE THANKFUL PEOPLE, COME

Mario Lanza, Kathryn Grayson et Lionel Barrymore, narrateur de Halloween suite, lors du second concert triomphal de Mario Lanza au Hollywood Bowl de Los Angeles le 24 juillet 1948, d’où sont extraits plusieurs enregistrements rares dont un magnifique Nessun dorma (Turandot). Le Hollywood Bowl Orchestra était dirigé par le très talentueux Miklos Rosza qui composa de nombreuses et magnifiques musiques de films à succès (Ben Hur, Le Roi des Rois, Le Cid, Quo Vadis…)

En « bonus » figure un enregistrement privé de plusieurs airs, réalisé par Mario Lanza à l’âge de 19 ans pour le 20ème anniversaire de mariage de ses parents. Cet enregistrement témoigne du potentiel et des dons exceptionnels du jeune ténor qui allait devenir quelques mois plus tard, le 7 août 1941, le grand triomphateur du festival de Tanglewood (son portrait figure toujours dans le hall d’accueil des visiteurs), avant d’être appelé sous les drapeaux. Boris Goldowski, chef des choeurs du Metropolitan Opera, qui conduisait l’orchestre le 7 août 1941 lors de la représentation des Joyeuses Commères de Windsor d’Otto Nicolaï, déclara stupéfait en parlant de jeune Mario Lanza: « La voix qui sortait de cette gorge était éblouissante, inoubliable, elle semblait provenir d’un autre monde! »

Ces CD présentent notamment des airs et des duos d’opéra extraits de la légendaire émission de radio de 1945 : « The Celanese Hour: Great Moments in Music » dans laquelle il remplace le ténor Jan Peerce; des extraits de deux concerts à guichets-fermés  au Hollywood Bowl (20 000 places), avec notamment le magnifique duo de Lucia di Lammermoor de Donizetti « Verranno a te sull’aure… » avec Kathryn Grayson; du concert du 5 mars 1948 au Massey Hall de Toronto (Rigoletto, l’Arlesiana, Pagliacci) dont la bande magnétique avait été égarée pendant plus de 50 ans… et qui a finalement été retrouvée intacte il y a seulement quelques années…

Que du bonheur pour les collectionneurs
et les amateurs de bel canto 

 

Coffret de 2CD – Ref: AND9121

En vente chez MALIBRAN-MUSIC
 www.malibran.com

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Conférence en Luberon

octobre 28th, 2013 par Alain Fauquier


Verdi  par Francesco Paolo Michetti

Portrait de Giuseppe Verdi
par Francesco Paolo Michetti
ami de d’Annunzio et de Tosti

 

C O N F E R E N C E   E N   L U B E R O N

Le 22 novembre 2013 à 18h30

Château de Lauris – Entrée Libre

Jacques ROUCHOUSE
de l’Académie de Vaucluse
Ecrivain, spécialiste de l’art lyrique
Membre d’honneur de
l’Opéra Club de Paris Mario Lanza

a évoqué Giuseppe Verdi
lors d’une conférence intitulée :

« Comme la plume au vent :
Verdi et la France »

dont nous reproduisons ci-dessous l’intégralité :

Bonsoir à tous,

Je remercie particulièrement :

Monsieur Michel Tamisier, Conseiller général de Vaucluse, chargé de la Culture,

Monsieur Gérard Despierres, Maire de Lauris,

Le ténor Ginès Sirera, qui a chanté VERDI sur les grandes scènes,

Merci à la Mairie qui me prête cet Espace-Bloch,

Merci à Philippe Romieu,

Merci à Gaëtan Rogeze, « mon nouveau Maestro »,

J’espère que vous me pardonnerez si je lis mon texte c’est que je vais donner des dates précises … et que je craindrais de dire des bêtises, ma mémoire me jouant des tours.

Je vais donc me servir de ce moderne « prompteur », comme les présentateurs du Journal de la Télé. Il vous suffira de vous dire que je suis Laurent Delahousse…, et la magie de la musique fera le reste !

« La musique » justement, c’est son jour, puisque nous fêtons Sainte-Cécile, patronne des Musiciens !

Le 22 novembre, Sainte-Cécile, et le 10 octobre, c’était le bicentenaire de la naissance de Giuseppe Verdi.

 J’ai intitulé cette causerie « Comme la plume au vent… Verdi et la France ».

Tout est dit dans ce titre !

La popularité de Verdi : « Comme la plume au vent », qui n’a pas fredonné cette traduction du célèbre air du ténor de Rigoletto.

Popularité de Verdi toujours : même les supporters de foot-ball, entament « les trompettes d’Aïda » parfois dans les stades… sans savoir ce que c’est le plus souvent !

Qui n’a pas chanté le « brindisi » de La Traviata en fin de bons repas « buvons… »,

Et la publicité et le cinéma ? « Senseo », « Le Guépard »… jusqu’à « Manon des Sources », avec le thème de La Force du Destin.

En 1868, Verdi écrivit à Camille du Locle (un de ses librettistes), « L’Art a des frontières plus vastes, on peut même dire qu’il n’en a pas.

Une chansonnette peut-être un chef-d’œuvre au même titre qu’un grand final d’opéra, si on y trouve l’inspiration ? » (Et de la respiration !).

Vous avez reconnu « Juanita Banana » par Henri Salvador dans cette parodie de « Gilda de Rigoletto », dont je parlerai tout à l’heure… petit clin d’œil à la chanson qui aurait peut-être fait sourire Verdi dans sa barbichette !

« Primo, la musica, dopo le parole » se chamaillent deux personnages dans Capriccio de Richard Strauss. Je penche assurément pour la suprématie de la musique, et je vous le prouve !

Vous avez souvent  l’occasion d’applaudir « La Dame aux Camélias » de Dumas-Fils. Les camélias seraient fanés depuis belle lurette, sans « La Traviata » de Verdi !

Venons-en à « Verdi et la France ».

Les rapports entre le compositeur et notre pays sont nombreux :

Il a beaucoup vécu à Paris. Au cours du 19ème siècle, les plus grands compositeurs italiens partageaient leur temps entre leur pays et notre capitale : Donizetti, Bellini, Rossini (qui y sont morts), et, bien sûr Verdi !

C’est qu’il existe une Familiarité linguistique, littéraire, culturelle, vocale, entre les deux pays : nous sommes des « Latins », et le soleil est présent dans cette musique, alors qu’il ne brille guère dans la musique allemande par exemple (Frédéric Nietzche a pas mal écrit là-dessus !) (Carmen).

Rapport avec la France encore, les opéras que Verdi a composés spécialement pour l’Opéra de Paris (Je vais y venir !), sans parler, mais j’en parlerai ! – de ceux créés en Italie, mais complètement remaniés par l’auteur pour une sorte de « recréation » chez nous.

Rapport avec la France encore : les sources littéraires d’une dizaine d’opéras… Je vais y venir bientôt !

Avant d’aller plus loin et pour nous mettre un peu dans l’ambiance , je vous propose un de ces morceaux si populaires de Verdi, cette musique qui semble facile, parce qu’on la retient sans se prendre la tête : il s’agit du « chœur des matadors », un divertissement que l’on trouve au 2ème acte de La Traviata. C’est notre grand Georges Prêtre qui officie. Un chef qui a fait beaucoup pour la connaissance de Verdi en France en particulier.

Pour la meilleure compréhension des choses, j’ai choisi tout simplement de respecter l’ordre chronologique.

Mon grand ami, La Palice, aurait dit comme moi : la première date pour évoquer Verdi, c’est celle de sa naissance !

Je vais peut-être vous apprendre quelque chose : Verdi est né Français.

Il nait au lieu-dit « Roncole », à trois kilomètres de Busseto et à une trentaine de kilomètres au Nord de Parme (Ville de la Violette et… du jambon !).

Busseto se trouvait donc dans le département français du Taro, dans la plaine du Pô, administré alors par un Préfet Français ! Région annexée pour un temps par Napoléon, qui sera reprise quelques mois plus tard par les Autrichiens…, passons !

C’est pourquoi l’acte de naissance de Verdi est rédigé en Français

(Jacques Rouchouse montre au public une photocopie de l’acte de naissance de Verdi)

On apprend que le père est aubergiste et la mère fileuse, un milieu populaire, donc… On est loin de celui de Mozart par exemple.

Ce milieu, ce peuple, Verdi ne les oubliera jamais. Jusqu’à la fin de s vie il restera fidèle à la campagne, à la nature, comme un second Werther !

En 1880 (il a 67 ans !) sa femme écrira : « Lorsqu’il commence à flâner,  bonsoir la compagnie, on n’a plus de nouvelles pour longtemps ! D’ailleurs, son amour de la campagne est devenu manie, folie, rage, fureur… tout ce que vous voudrez de plus exagéré. Il se lève presque avant le jour pour aller examiner le blé, le maïs, la vigne… etc. »

Verdi semble lui répondre : « Du matin au soir je suis dans les champs, dans les bois, au milieu des paysans et des bêtes : les meilleurs de quadrupèdes. »

Celui qui est pour moi le meilleur, le plus fidèle,  des biographes de Verdi, Carlo Gatti, a écrit : « Né du peuple, il reste peuple. Chez lui pas de raffinement superflu, l’Art se confond avec la vie. »

Des champs, il est temps de passer au chant.

Oublions les soubresauts de la vie privée (un premier mariage en 1840, la mort de ses deux enfants, puis de sa femme) pour arriver à des moments plus heureux : le premier grand succès de Verdi va être Nabucco, créé en 1842 à La Scala de Milan, Verdi est alors âgé de 29 ans.

On ne va pas chanter le chœur archi célèbre des esclaves « Va pensiero » qui deviendra rapidement une sorte d’hymne national italien, et jouera un rôle prépondérant dans l’Histoire de l’Italie… mais ce n’est pas mon propos ce soir.

 (Vous aviez peut-être vu il y a deux ans sur ARTE, la retransmission à l’Opéra de Rome, où Claudio Abbado l’avait bissé pour la première fois de sa carrière, et fait un discours au public à propos de la situation lamentable le la Culture actuellement en Italie.)

Je ne m’étendrais pas sur Nabucco (Il n’a pas mérité ça !!!), mais si quand même pour dire que la créatrice du rôle d’Abigaille, Giuseppa Strepponi (1815-1897), jouera un rôle de premier plan dans la vie du maestro, puisqu’elle deviendra… la femme de sa vie entière !

Je ne sais pas si c’est à cause de la difficulté du rôle d’Abigaille, mais la Strepponi avait perdu sa voix… ce qui est assez fâcheux pour une cantatrice.

Alors, elle était venue à Paris, phare de la Culture européenne à l’époque !!, et elle y enseignait le chant. Je suis sûr que vous devinez la suite, Ô « Force du Destin » : c’est là que Verdi va la retrouver en 1847 quand il viendra chez nous pour la création de Jérusalem… je vais y revenir.

Encore un signe de la proximité de Verdi avec la France.

Le 19 août 1859 il épousera la Strapponi à l’église Saint-Martin de Collonges-sur-Salève, dans ce qui est depuis 1860 le département de la Haute-Savoie.

Avant d’évoquer la création de Jérusalem en 1847 à Paris, je voudrais parler brièvement de créations de notre compositeur, également en rapport avec notre pays et notre Culture.

Tout d’abord Hernani.

Tout le monde connait au moins ces mots : « La bataille d’Hernani »… et c’est tout ! Et on pense parfois que cette fameuse bataille se déroule dans la pièce ! Que nenni !! Hernani, drame de notre Victor Hugo national, avait connu les Feux de la rampe de la Comédie-Française en 1830. Or Victor Hugo s’était permis de bousculer les alexandrins de l’époque, ce qui avait déclenché la mauvaise humeur des spectateurs attachés à la tradition, et qui en étaient venus aux mains !

L’histoire racontée par Victor Hugo ne pouvait que séduire cet humaniste de Verdi : c’est celle d’un proscrit niant les valeurs établies… mais où, tout-de-même, est présente une plaidoirie en faveur d’une reconsidération des valeurs éthiques. (On devrait remonter Hernani, ça ne ferait pas de mal !)

L’opéra Hernani ne sera pas créé en France, mais à la Fenice de Venise le 9 mars 1844.

Et voilà que, coup-sur-coup, littérature Française, et la musique de Verdi vont faire bon ménage en cette année 1845 : la littérature et l’Histoire de France.

En 1801 Schiller avait fait représenter une pièce de théâtre, à Leipzig, La Pucelle d‘Orléans.   

Avec ses librettistes, Verdi en fait don un ouvrage lyrique et notre Jeanne d’Arc va brûler les planches, non pas à Rouen, mais à La Scala de Milan, dès le 15 février 1845.

Elle les brûlera d’autant moins que le livret la fait mourir non plus sur le bûcher, mais dans les bras du roi Charles VII, des suites d’un méchant coup de lance !

Six mois plus tard, c’est notre Voltaire qui va être mis à l’honneur par Verdi.

Alzira était une pièce d’un Voltaire « militant » – comme toujours – une sorte d’arme de guerre dirigée contre le fanatisme, et la préface de l’auteur annonçait la couleur : « La religion du chrétien véritable est de regarder tous les hommes comme des frères, de leur faire du bien, et de leur pardonner le mal. On verra dans tous mes écrits le désir du bonheur des hommes, l’horreur de l’injustice et de l’oppression ».

Voltaire – Verdi : même combat !

Alzira sera créé au Théâtre San Carlo de Naples le 12 août 1845… et ne verra jamais de version française.

Suivront : Attila, Macbeth, qui n’ont pas de rapport avec nous, et j’en arrive à Jérusalem. Avant d’aller plus loin, un air de Jérusalem, que chante Roberto Alagna, sous la direction du chef Alain Lombard.

En-fait, Jérusalem était une « deuxième mouture » pour Paris d’un opéra que Verdi avait présenté en 1843 à La Scala de Milan, et dont le titre était « Les Lombards à la première croisade ». (Alain Lombard n’y était pas !).

Pour être représentés, chez nous, « Les Lombards » sont naturalisés Français, et Milan se change en Toulouse ! Et le nouveau titre, c’est « Jérusalem ».

Les répétitions ont duré deux mois, précédant la Première, qui a lieu à l’opéra de la rue Le Pelletier, le 26 novembre 1847.

Le contrat de Verdi stipulait qu’il devait ajouter de la musique pour un ballet et un grand air pour la vedette de l’époque le ténor Gilbert Duprez, que Roberto Alagna a bien voulu remplacer tout à l’heure.

C’est donc avec ce Jérusalem que notre compositeur fait son entrée dans ce théâtre, qu’il appelait « La grande boutique », tellement c’était le foutoir ! Mais, pour le moment, il ne râle pas et écrit : « Les Lombards ont été refaits de telle manière qu’on ne les reconnait pas. La mise en scène est absolument étonnante, et on ne lésine pas sur les moyens » (Heureuse époque !)

Si Verdi est heureux, il l’est même doublement ! Comme je vous l’ai dit, c’est à l’occasion de ce long séjour parisien qu’il retrouvera la Srepponi, avec laquelle il ira s’installer en ménage dans une petite maison à Passy. A l’époque ce n’était pas encore Neuilly-Auteuil-Passy, et notre Giuseppe devait avoir l’impression de se retrouver dans sa campagne natale !

Pour une bonne compréhension des choses, j’évoque les « points communs » de Verdi avec la France, et, de ce fait, l’apparition de ses opéras à Paris (même s’ils ont été déjà joués en Italie auparavant.

Il en est ainsi du « Trouvère » : s’il arrive à Paris en 1854, il a été créé l’année précédente, au Théâtre Appolo de Rome !

 C’est donc le « Théâtre Italien » de Paris qui reçoit Le Trouvère, dont la Première a lieu le 23 décembre 1854 C’est un triomphe absolu : plus de vingt rappels, et on oblige Verdi à monter sur la scène !

 Le directeur de l’opéra, Crosnier, a assisté à ce triomphe du « Trovatore », alors en Italien.

Il veut recevoir Le Trouvère à l’opéra, et demande à Verdi  de revoir son opus, afin de l’adapter aux exigences du public parisien.

Il faut en faire un « Grand Opéra à la Française » avec, a ajouté Verdi, un grand ballet au 3ème acte… et un final plus « étoffé ».  Le chant et la danse – les vieux messieurs libidineux peuvent mater les jolies danseuses – Erato et Terpsichore y trouvent leur compte.  

Avant l’Opéra de Paris, c’est à l’Opéra de Marseille que ce nouveau « Trouvère »… trouvera le succès dès le 22 février 1856.

Il « montera » à Paris pour paraitre enfin, dans toute sa splendeur, sur la scène de l’opéra, salle Le Peletier, dès le 12 janvier 1857.

(Vous savez que l’actuel Palais Garnier, n’ouvrira qu’en 1875)

 Ce Palais Garnier, justement, ne recevra Le Trouvère qu’en 1904 en Français, qui sera repris en 1923, et plusieurs fois depuis.

Le fameux air de Manrico, avec le « contre-ut » final redoutable et redouté, (Alagna l’avait raté à La Scala, vous vous souvenez peut-être !) a vu briller les plus valeureux ténors. Parmi eux, un qui fut la « coqueluche » du public, c’est Tony Poncet (les méchantes langues l’appelaient Tony Poucet !)

Je ne raconterai pas sa vie ce soir, seulement qu’il avait remporté le Concours de ténors de Cannes en 1954, et allait faire une carrière stupéfiante. Il est mort en 1979.

Le voici en 1964, il chante « Supplice infâme ».

On évoquait tout à l’heure Jérusalem, deuxième version des « Lombards » pour l’Opéra de Paris, – mais voici maintenant que l’heure des « Vêpres » va sonner… « Les Vêpres Siciliennes ».

Cette fois-ci il s’agit d’un ouvrage écrit par Verdi tout spécialement pour l’Opéra de Paris, avec un livret du prolixe Eugène Scribe (qui a sa rue derrière l’opéra actuel). Nous sommes en 1855, la Première Grande « Exposition Universelle » organisée en France.

Dans un genre plus léger, c’est l’inauguration du « Théâtre des Bouffes-Parisiens » de Jacques Offenbach, le monde entier va déferler à Paris(Enfin, ceux qui ont les moyens !).

Remplir les allées de l’expo dans la journée, et les théâtres le soir – pas de cinéma, pas de télévision – on imagine l’effervescence du théâtre !

Le soir du mardi 13 juin 1855 tout ce beau monde se presse à l’opéra, Napoléon III et Eugénie en tête. Les compatriotes de Verdi en ont même fait le voyage, du Piémont et de Lombardie pour célébrer les Vêpres « Siciliennes » !

La salle est surchauffée ! Réclamé par ses Fans en délire, Verdi viendra saluer sur la scène, à l’issue du 2ème acte…, puis à la fin, avec les quatre interprètes principaux, soprano, mezzo, ténor et baryton – là encore je ne vais pas vous raconter le livret ! 

Une boutade de l’époque faisait remarquer : « Il y a quatre personnages dans les Vêpres : en cinq actes, ils ne sont capables ni de s’aimer, ni de se haïr »

Bien plus tard, George-Bernard Show, Prix Nobel de littérature en 1925… et critique musical, donnera une définition bien dans sa manière : « Un opéra c’est l’histoire d’une soprano et d’un ténor qui ont envie de coucher ensemble, et d’un baryton qui les en empêchent » (la mezzo tient souvent la chandelle !!!).

Lors de ce séjour parisien qui durera de 1853 à 1855, Verdi travaillera lui-même à la traduction de son opéra, cette fois-ci du Français vers l’Italien – ce qui est assez cocasse – et les Vêpres Siciliennes seront données à Parme d’abord le 4 février 1856.

Le fameux « boléro », appelé aussi « La Sicilienne », fut bissé. Rapidement populaire, on le verra au programme d’un Gala auquel assistera l’Impératrice Eugénie, le 21 août 1856, bissé également.

Les Vêpres Siciliennes n’entreront au programme du Palais-Garnier que le lundi 2 avril 1974 !

 A ce propos j’ouvre une petite parenthèse : nous avons souvent recours à « Wikipédia » sur internet. J’ai regardé pour les Vêpres Siciliennes. On y donne la date du 9 avril 1976. Wikipédia n’est pas l’évangile !, en voici la preuve. Jacques Rouchouse montre le Programme et poursuit : la première apparition des Vêpres à l’Opéra j’y étais ! Le 2 avril et non pas le 9 ! Ah mais ! ).

Il y a eu une reprise à la rentrée avec la grande soprano hollandaise Cristina Deutekom, le 25 novembre 1974.

Permettez-moi un souvenir personnel. J’étais ce soir là avec un compatriote de la Deutekom – il ne peut pas être ici ce soir – mais Ô magie, Ô Force du destin, Ô Dieu de la Musique, j’ai trouvé, par miracle, le fameux boléro sur Youtube, interprété par cette chanteuse, le soir du 2 avril 1974 précisément !

Bon ! Le son n’est pas formidable, mais, c’est du « Live », avec l’émotion qu’il peut procurer… à moi le premier !

J’ai oublié que le chef était le grand et le gros ! Nello Santi !

Pour ceux que cela intéresse, je précise que l’on peut voir actuellement les « Vêpres Sicilienne » au cinéma, retransmises du Covent-Garden de Londres, où elles viennent de faire leur entrée au répertoire.

Le rapport entre Verdi et la France qui nous occupe maintenant, c’est notre répertoire dramatique, c’est la « dame aux camélias ».

Un peu d’histoire pour vous rafraîchir la mémoire : « La Dame aux camélias » c’est d’abord un roman d’Alexandre Dumas Fils, paru en 1848.

De-là, il tira une pièce pour la scène du Vaudeville, qui sera représentée en 1852. Mais, je vous le demande, sans l’opéra de Verdi, La Traviata, qui connaitrait « La Dame aux camélias » aujourd’hui ?

Vous l’avez vue ? Mais on ne présente plus La Traviata, opéra à propos duquel Marcel Proust, entre deux madeleines et une crise d’asthme, écrira : « Verdi a su, avec La Traviata, élever La Dame aux camélias, au niveau du Grand Art. »

Quelques points de repère : La Traviata est créée à la Fenice de Venise, le 6 mars 1853 - elle débarque à Paris le 6 décembre 1856, au Théâtre-Italien – c’est sous le nom de Violetta qu’elle arrive en 1864 au Théâtre-lyrique, avec une première traduction française de Gilbert Duprez, le ténor de Jérusalem (enfin de la pièce ! Il vivait à Paris !)

Mais attention, un Duprez peut en cacher un autre ! C’est le frère de Gilbert, Edouard, qui écrit le livret définitif – en Français – pour La Traviata, laquelle se présente à l’Opéra-comique le 12 juin 1886.

Et bien, vous n’allez pas me croire ! C’est cette version française de Duprez (Edouard) que l’on va chanter à l’Opéra-comique, de 1886 à… octobre 1977.

La belle courtisane déploiera ses charmes sous les ors du Palais-Garnier à partir de 1926, avec Fanny Heldy et Georges Thill…, et dès-lors, on verra La Traviata dans les deux salles.

Il y a dans cet opéra un personnage un peu scrogneugneu, un « rabat-joie », c’est le père d’Orbel (Germont dans la version italienne).

Il chante un bel air, s’adressant à son fils dissipé, un « air de Provence », judicieusement appelé « Di Provenza »

Voici un de ces artistes chéris du public, un de ceux qui ont énormément contribué à rendre Verdi populaire dans notre pays – cet artiste c’est Michel Dens – je pourrais vous parler de lui des heures durant, mais il vaut mieux l’entendre, lui !

A partir de 1949, il a incarné le Père (Germont d’Orbel) à l’Opéra-comique (et en 1967 au Palais-Garnier)… je l’ai même applaudi dans ce rôle à l’Opéra de Mons… en 1985.

Ici, nous sommes en 1960, et l’orchestre de l’opéra est sous la direction de Pierre Dervaux.

Voici Michel Dens : il chante : « Ne reviendras-tu jamais ? » de La Traviata.

Nous revoici au « Théâtre-Italien », cette véritable Institution parisienne qui aura occupé diverses salles de la Capitale, Favart, Ventadour, l’Odéon, la Renaissance et qui cessera ses activités en 1878.

C’est encore à Victor Hugo que les librettistes vont emprunter un sujet.

Après Hernani évoqué plus tôt, Rigoletto, créé donc au Théâtre-Italien le 19 janvier 1857, forme avec Le Trouvère et La Traviata, ce que l’on appelle la « Trilogie populaire » de Verdi… laissant loin derrière, les Macbeth, Nabucco, Boccanegra, voire le Bal Masqué ou Othello.

Remarquons que, sur les trois livrets, deux sont inspirés de pièces françaises.

Entre-nous, sans Rigoletto, qui se souvient du « Roi s’amuse » ?

Ce drame avait été joué en 1832 à la Comédie-Française. Plus tard, Verdi avait été fasciné par le personnage de « Triboulet », bouffon à la Cour du Roi libertin François 1er.

Il avait écrit à son librettiste Piave : « Le Roi s’amuse est le plus grand sujet et peut-être le plus grand drame des temps modernes. Riboulet est une création digne de Shakespeare »

 Pour l’opéra de Verdi, après quelques tribulations de censure, François 1er allait devenir le « Duc de Mantoue », et Triboulet se nommer Rigoletto.

 Et Rigoletto triomphera d’abord à la Fenice de Venise, à partir du 15 mars 1851.

A Paris, je le disais, il arriva aux Italiens en1857, puis au Théâtre lyrique le 24 décembre 1863, dans la traduction Française de Duprez (Comme pour la Traviata, on ne sait pas à quelles représentations Victor Hugo  avait assisté.

Il avait d’abord pris ombrage de voir son héros à la lumière lyrique, allant jusqu’à demander par voie de justice des Droits d’Auteur sur ce qu’il appelait un plagia !

Et-puis (Il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis !), il écrivit : « Insurmontable ! Merveilleux ! Si seulement je pouvais dans mes pièces faire parler en même temps quatre personnages, et faire comprendre au public leurs maux et leurs sentiments, j’obtiendrais tout-à-fait le même effet. » 

Là-voilà, la magie de l’opéra ! Au-moins, à partir de cet avis de Victor Hugo, peut-on reconnaître à Rigoletto une « filiation légitime » !

On sait que Rigoletto est l’un des opéras les plus souvent représentés sur les scènes lyriques mondiales.

A Paris, après son séjour aux Italiens, plusieurs théâtres vont accueillir le tragique bouffon : il entrera au répertoire du Palais-Garnier le 27 février 1885, toujours dans la traduction française d’Edouard Duprez (frère du Duprez qui avait créé Jérusalem).

Le 7 décembre 1962, on fêtait la 1000ème, avec dans le rôle du Duc de Mantoue, le ténor Tony Poncet que nous avons écouté tout-à l’heure .

Le populaire Alain Vanzo y avait brillé à partir de 1956… et très souvent par la suite.

Dans le drame de Victor Hugo, François 1er affirme :

 « Souvent femme varie,

Bien fol qui s’y fie,

Une femme souvent

N’est que plume au vent. »

Ce qui deviendra « Comme la plume au vent » chantée ici en 1960 par Alain Vanzo, sous la direction de Jésus Etcheverry (que je trouve bien mollassone !)

Toujours dans l’ordre d’entrée en scène à Paris, voici maintenant Don Carlos.

Avec Don Carlos, nous avons affaire avec le second grand opéra commandé à Verdi par Paris, après les Vêpres Siciliennes de 1855.

Si les Vêpres avaient été voulues pour l’Exposition Universelle de 1855, Don Carlos le sera pour la suivante, celle de 1867.

Certains critiques… critiquèrent l’invitation faite à Verdi, et s’en prirent à la Direction de l’Opéra, écrivant que : « Une fois de plus, ayant eu à commander une œuvre nouvelle pour l’Exposition Universelle, on a choisi un compositeur étranger » – cela fait penser à ceux qui critiquèrent le choix de Jessie Normann pour chanter lors du bicentenaire de la Révolution !

Pour monter cet « opéra à grand spectacle », six mois de répétitions furent nécessaires.

Madame Verdi (ex-Strepponi), écrira : « On discute des journées entières pour savoir si Marie Sax ou Jean-Baptiste Faure doivent lever le petit doigt ou la main entière. »

La Première peut enfin avoir lieu le 11 mars 1867, dans une grande solennité.

L’Empereur, l’Impératrice, la Princesse Mathilde, les Ministres, les Ambassadeurs, les personnages les plus importants de la Politique, des Arts, de la Science, étaient là… les mêmes qui iront, exactement un mois plus tard, présenter leurs hommages non-plus à l’Empereur d’Espagne du Don Carlos de Verdi, mais à Hortense Schneider, qui se comportait en « Grande-duchesse », à la ville comme à la scène – c’est qu’elle interprétait la Grande-duchesse de Gérolstein d’Offenbach dès le 12 avril 1867, au Théâtre des Variétés – ce théâtre étant au Passage des Princes, on se mit à le dénommer du même titre la pulpeuse Hortense… n’y voyez aucune malice.

Mais revenons à Verdi, surveillé par Madame.

A l’origine, Don Carlos est un drame de Schiller, créé à Hambourg en 1787.

On y fait état d’événements survenus à la Cour du Roi Philippe II d’Espagne, au 16ème siècle.

Des événements dont la « Presse people » d’aujourd’hui aurait fait ses choux-gras.

Qu’on en juge : en gros, l’Infant, le Prince-héritier Don Carlos, est amoureux d’Elisabeth, la Femme de son père… (Mais pas sa mère, n’exagérons rien !). Le vieux Roi tyrannique et tourmenté, ne verra pas la chose d’un très bon œil, et fera assassiner son fils, vous voyez le drame familial !

Ecoutons Philippe II (Adrien Legros), chanter « Elle ne m’aime pas ».

Nous venons d’entendre Adrien Legros qui a chanté le rôle de Philippe II… mais pas à Paris.

Adrien Legros, enfant d’Aix en Provence, est mort il y aura vingt ans le 4 décembre. Son fils, Jean-Claude Brun, devait être des nôtres… mais n’a pas pu se libérer, hélas !, retenu à Marseille.

 Après sa création à l’Opéra, (création Française, donc), Don Carlos sera alors traduit en Italien pour être chanté au Théâtre-italien d’abord, puis partir faire un tour du monde.

Je voudrais dire un mot à propos des traductions.

Les « puristes » les refusent pour différentes raisons… C’est un débat dans lequel je ne vais pas entrer plus-avant, nous n’avons pas le temps. Je dirai seulement que nous n’avons pas à être plus royalistes que le Roi, ici le Roi Verdi.

Car il ne faut pas oublier qu’il était ravi que ses opéras soient traduits dans toutes les langues, ce qui était extraordinaire pour la diffusion de sa production sur la Terre entière.

Et l’on sait que, en particulier pour la France, il mettait allègrement « la main à la pâte » (la pasta !) avec ses divers librettistes à Paris.

Boulogne, Budapest, Saint-Pétersbourg, New-York et d’autres villes encore accueillirent Don Carlos : Prague en allemand, Budapest en hongrois, Lwow en polonais…, avant de n’arriver à la Scala de Milan qu’en 1884 – dans la version en quatre actes et en Italien.

Don Carlos n’est entré au répertoire du Palais-Garnier qu’au mois de mars 1963 (je rappelle que la création en 1867 était à l’Opéra rue le Pelletier) et on l’a chanté-là en Français, jusqu’en 1970.

On y a vu de grandes stars du chant, dans la superbe mise-en-scène de Margarita Walmann, comme Ghiaurov, Franco Corelli, Boris Christoff entre autres…qui chantaient en Italien, alors que les chœurs le faisaient en Français…

Il y a eu une grande reprise, dans la version originale Française, en 1986, avec Alagna, dirigée par Georges Prêtre… et on redécouvrit à cette occasion, que le Don Carlos, comme les Vêpres Siciliennes, est « le type parfait du grand-opéra Français, qui apparait comme une synthèse idéale au moment même, où, paradoxalement, le genre semblait épuisé, comme un soleil jetant tous ses feux avant de s’abîmer à l’horizon » écrira le musicologue Gérard Condé.

Dix ans après le Palais-Garnier, on a retrouvé le Don Carlos Français au Théâtre du Chatelet, à partir de novembre 1996, avec toujours Roberto Alagna dans le rôle de l’Infant sacrifié.

Don Carlos me fournit l’occasion d’évoquer un de ces petits événements comme on en voit parfois au théâtre, qui n’ont l’air de rien au départ mais qui peuvent changer totalement le cours de l’existence de ceux qui en sont les bénéficiaires : cela se produit quand un chanteur en remplace un autre au « pied-levé » (je ne sais pas comment on dit pour les danseurs !!!)

Figurez-vous que, lors de cette série des Don Carlos de 1966 à l’Opéra, Jane Rhodes chantait le rôle de la Princesse Eboli. A vrai dire elle ne le fit que deux fois ! Lors de la représentation du 9 décembre, elle fut sifflée à son premier air (celui que nous allons entendre). Elle se rattrapa au 2ème (Ô Don Fatale), mais décida de ne plus jamais se risquer dans ce personnage. Il fallut donc lui trouver une remplaçante en catastrophe… pas de « Princesse Eboli » sous la main à ce moment-là !

Mais il y avait une choriste, la lyonnaise Lyne Dourian, qui connaissait le rôle… et qui allait, en ce beau soir du 12 décembre 1966, commencer une carrière qui allait la mener sur toutes les scènes du monde !  

Nous écoutons Lyne Dourian dans ce rôle, et la « chanson du voile » ou « chanson Sarrazine », que la Princesse chante avec des femmes… dans le jardin d’un couvent, au 2ème acte de l’opéra. C’est un enregistrement « live » (en direct) d’un concert de la Radio, en 1969. Orchestre de la RTF, sous la direction de Pierre-Michel Le Conte.

 On a vu les rapports de Verdi avec la France sous divers aspects, mais avec Aïda, on peut dire qu’ils sont tous réunis : l’Histoire de notre pays et de Egypte en plus !

Je ne vais pas vous faire un cours d’Histoire, pas plus que de géopolitique, ce n’est pas mon affaire, mais je dirai simplement ceci pour bien situer Aïda dans le contexte de sa création : on sait que la présence Française en Egypte, au 19ème siècle, est très forte.

Pour faire court, il y a eu la Construction du canal de Suez, par la Compagnie Française de Ferdinand de Lesseps ; celui-ci a été inauguré par Napoléon III et Eugénie le 17 novembre 1869.

Le Khédive Ismaël-Pacha, très ouvert au progrès, admirait la civilisation et l’Art Européen, et attirait auprès de lui les artistes les plus illustres, sans regarder à la dépense (Comme le Qatar ! sans le pétrole !)

Il avait donc commandé à Verdi un nouvel ouvrage pour l’inauguration de l’Opéra du Caire, le Premier d’Afrique.

Mais à cause des événements de 1870 (la guerre Franco-allemande) Verdi, qui était alors à Paris, avait pris du retard, ce qui fait que c’est son Rigoletto que les Egyptien virent d’abord en 1869… Aïda n’arrivant à l’Opéra que le soir du 24 décembre 1871.

Le librettiste, Camille du Locle, avait recommandé à Verdi le célèbre égyptologue Auguste Mariette (celui qui avait mis à-jour le Sphynx de la vallée du Nil), qui avait fait bénéficier nos auteurs de ses conseils éclairés.

On dit même que le Khédive avait soufflé le scénario du nouvel opéra de Verdi.

Après le Caire, Aïda arrivera à la Scala de Milan le 8 février 1872.

Pour la France, c’est encore le Théâtre-italien qui accueillera Aïda le 20 avril 1876 seulement.

Verdi dirigera les quatre premières représentations, et on jouera trente-trois soirs de suite

« Triomphe foudroyant, éclatant… Verdi acclamé par une salle archi comble », écrira un critique.

Après cette série, Camille du Locle et Charles Nuitter se chargèrent de la traduction d’Aïda en Français, en très étroite collaboration avec le compositeur, et l’ouvrage fut reçu en 1878, cette fois-ci à l’Opéra de la salle Ventadour.    

Aïda n’arrivera au Palais-Garnier que le 22 mars 1880, chanté en Français donc, avec Verdi à la baguette.

Une petite anecdote : c’est alors que l’on donnait Aïda le 15 octobre 1881, que le Palais-Garnier fut éclairé pour la première fois à l’électricité. Que lumière soit !

Je ne vais pas énumérer toutes les reprises d’Aïda à Paris…

Un mot sur celle de 1968, qui vit la grande Leontyne Price dans le rôle de l’esclave éthiopienne, qui a tant fait pout les droits des Noirs aux Etats-Unis, mais c’est une autre histoire !

Auprès d’elle, Amnéris était Lyne Dourian, l’ex-choriste dont j’ai parlé tout-à l’heure, et qui continuait sa glorieuse carrière…

Aïda, après 45 ans d’absence à Paris, vient de faire son entrée – plutôt houleuse – à l’Opéra-Bastille, ces jours derniers.

Les ténors les plus vaillants se sont attaqués au rôle périlleux de Radamès.

J’en ai retenu un, José Luccioni, le glorieux enfant de Bastia (il aurait eu 110 ans le 14 octobre). Luccioni a régné sans véritable concurrence sur ce rôle à partir de 1933 jusqu’en 1952 à l’Opéra de Paris… et ailleurs aussi !

 Ecoutons cette voix, cette articulation, on ne perd pas un mot !

L’enregistrement date de 1947, Luccioni chante « Celeste Aïda » ; il avait alors 44 ans. Il est mort à Marseille en 1978.

On aurait pu écouter les célèbres trompettes… mais vous les connaissez trop, je pense !

Bon, nous voilà à la fin !

J’aurais pu parler d’Otello, puisque Verdi en a assuré la traduction pour Paris en 1894… il avait alors 81 ans, et le Président de la République, Casimir Périer, l’avait élevé au grade de Grand Croix de la légion d’Honneur…, ce qui avait encore un sens à l’époque…!

Je n’ai pas parlé non-plus des autres opéras de Verdi, où notre pays n’a rien à voir…

J’aurais pu parler du Marseillais Victor Maurel, à qui Verdi avait confié les créations de Iago (dans Otello) et de Falstaff…

J’aurais pu !… J’aurais pu ! J’aurais pu choisir d’autres airs… mais ils sont souvent trop longs… et-puis, tout cela est un peu subjectif !

Avant de nous quitter, je tiens à remercier encore : Philippe Romieu, au maestro Gaëtan Rogèze,

Merci à l’Opéra Club de Paris Mario Lanza qui m’a offert cette belle affiche !

En ce moment, c’est la crise, il n’y a pas d’apéritif, mais on va faire comme si nous terminions un bon repas, et chanter le célèbre « brindisi » de La Taviata. Ce « brindisi », plus de 10 000 personnes l’ont chanté devant l’Opéra de Marseille, lors de la « Grande clameur » le 12 janvier dernier.

Faisons comme si nous y étions, avec Mado Robin et Paul Finel ; l’orchestre de l’Opéra de Paris est dirigé par Pierre Dervaux, en 1960.

Merci à tous sincèrement, je suis très ému.

 

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MARIO LANZA: The Toast of Hollywood

août 10th, 2013 par Alain Fauquier


SONY Masterworks et Turner Classic Movies (TCM) ont collaboré à la réalisation d’une nouvelle compilation de 2 albums de Mario Lanza intitulée MARIO LANZA : The Toast of Hollywood.

Ces 2 albums comprennent une sélection de 30 enregistrements rares, dont 6 inédits.

La voix de Mario Lanza sera utilisée le 27 août 2013 par TCM pour illustrer à la télévision américaine la campagne de promotion de sa nouvelle collection de DVD.

La journée du 18 septembre 2013 sera dédiée à la vie et à la carrière de Mario Lanza.

A cette occasion TCM diffusera aux USA cinq de ses films.

Un hommage de plus qui s’ajoute à la longue liste de ceux qui sont rendus chaque année à cet incomparable et inoubliable artiste depuis sa mort prématurée en 1959.

The Toast of Hollywood

 

 

 

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Concert d’hommage à Mario Lanza en Belgique

février 6th, 2013 par Alain Fauquier


De Léo D’Hulst, vice-président de l’Association des Amis Belges de Mario Lanza

Le Concert en Hommage à Mario Lanza, organisé le Dimanche 10 mars 2013 à 17 heures, en l’église Saint-Remi de Profondeville (petite ville située sur le bord de la Meuse belge à 9 km de Namur et 80 km de Bruxelles), a remporté un grand succès.

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Autour du portrait de Mario Lanza, de G à D:
François Lefèvre, pianiste; Michaël Spadaccini, ténor; Pierre Doyen, baryton et la soprano Jasmine Daoud.

L’hommage de jeunes chanteurs à un glorieux ancien bien vivant et source d’inspiration.

Environ 250 personnes avaient pris place dans l’église parmi lesquelles des membres de la British Mario Lanza Society de Londres et naturellement une délégation de notre association.

La salle était entièrement conquise par la qualité de la prestation fournie par les différents intervenants et une ovation debout soutenue salua ce merveilleux spectacle.

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Programme de la soirée :

BELLINI: I Puritani, Ah, per sempre io ti perdei (Riccardo)

GIORDANO: Andrea Chenier, Come un bel di di maggio (Andrea Chenier)

GOUNOD : Ave Maria par Jasmine Daoud et Michaël Spadaccini

MOZART : Le Nozze di Figaro, Hai già vinta la causa (Conte Almaviva)

PUCCINI: Madame Butterfly, Vogliatemi bene (Pinkerton/Butterfly)

LEONCAVALLO: I Pagliacci, Vest la giubba (Canio)

VERDI: Rigoletto, Parla siam soli (Rigoletto/Gilda)

VERDI: La Traviata, Libiamo, libiamo (Alfredo/Violetta)

PUCCINI : Tosca, E lucevan le stelle (Mario Cavaradossi)

MASCAGNI : Cavalleria Rusticana, Mamma quel vino generoso (Turrido)

MASSENET : Manon, A quoi bon l’économie (Lescaut)

PUCCINI : La Bohème, O soave fanciulla (Rodolfo/Mimi)

BIZET : Carmen, Je suis Escamillo (Escamillo/Don José)

Mario Lanza’songs:

Be My Love (Brodsky-Cahn) par Jasmine Daoud et Michaël Spadaccini

Granada (Augustin Lara) par Michaël Spadaccini

O Sole Mio (Di Capua) par Michaël Spadaccini

Only A Rose, The Vagabond King (Rudolf Friml) par Jasmine Daoud et Michaël Spadaccini

Core’ngrato (Cardillo-Cordiferro) par Michaël Spadaccini

You’ll Never Walk Alone, Carousel (Rodgers-Hammerstein II) par Jasmine Daoud

Concernant ces mélodies dont certaines ont été rendues célèbres par Mario Lanza, on peut trouver de nombreuses précisions sur ce site dans la rubrique : « Petite histoire de grandes chansons »

Finalement nous étions tous d’avis, malgré les moyens au niveau de la logistique plus limitée, que ce récital d’hommage à Mario Lanza était plus aboutit que celui que nous a proposé Joseph Calleja à Paris.

 affiche avec Pierre Doyen

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Concours de chant Mario Lanza à Manhattan

avril 25th, 2012 par Alain Fauquier


Un Concours de chant Mario Lanza présidé par la soprano Elaine Malbin qui chanta à l’âge de 20 ans avec Mario Lanza, deux mémorables duos d’opéra pour RCA Victor, a été organisé par Mort and Ray Productions en collaboration avec The Mario Lanza Institute, le dimanche 27 Mai 2012 à New York.

Ce concours a eu lieu en plein air sur Broadway Bd à la hauteur de la 86ème rue dans Manhattan.

Il a débuté à 14h00.

Le lauréat de la catégorie « hommes », réservée aux ténors et barytons, a reçu le « Prix Mario Lanza » et la lauréate de la catégorie « femmes » réservée aux sopranos, a reçue le « Prix Elaine Malbin ».

Selon le règlement, 15 concurrents au maximum ont concouru dans chaque catégorie.

Chaque concurrent avait à préparer deux arias.

Un accompagnateur professionnel était mis à leur disposition.

Un jury a désigné le lauréat de chaque catégorie.

Les lauréats ont reçus chacun 250 dollars et et la possibilité de chanter aux festivités de « San Gennaro » dans le quartier de Little Italy de New York en septembre 2012.

Le règlement de ce concours et le formulaire d’inscription ont pu être téléchargés sur le site de Mort and Ray Productions www.mortandray.com.

Les concurrents devaient adresser leur dossier avant le 14 mai 2012.

Les dossiers ont été enregistrés par ordre d’arrivée.

Elaine Malbin

La soprano Elaine Malbin qui fit une belle carrière de cantatrice, enregistra le 11 avril 1950 avec Mario Lanza pour RCA Victor, à l’âge de 20 ans, le duo « Vogliatemi Bene » de l’acte 1 de Madame Butterfly de Puccini et le « Brindisi » de l’acte 1 de La Traviata de Verdi.

L’orchestre était dirigé par le maestro Constantine Callinicos.

Elaine Malbin était ce que l’on appelle « une enfant prodige ».

Elle fit ses débuts en concert à l’âge de 14 ans à New York, sa ville natale. A 16 ans, elle remporta un concours de chant à New York pour NBC qui la produisit dans des émissions lyriques radiodiffusées dans tout le pays.

Elle devint « la » star de deux émissions: « Serenade to America » et  « Music in the Air » où elle était l’invitée du baryton Robert Merrill.

Après avoir produit avec succès « Carmen » pour la télévision, CBS décida de produire « La Traviata ».

Elaine Malbin, alors âgée de 19 ans, passa une audition en même temps que plusieurs stars du Met, dont rien de moins que Licia Albanese et Dorothy Kirsten qui devaient plus tard, donner la réplique à Mario Lanza dans deux de ses films.

Bien que plus jeune qu’elles, Elaine Malbin obtint le rôle de Violetta. Le rôle de Germont était tenu par le célèbre baryton Lawrence Tibbett. L’orchestre était conduit par le maestro Fausto Cleva.

Son interprétation de Violetta à la télévision lui ouvrit toutes grandes les portes de sa future carrière à l’opéra.

Bien qu’étant très jeune et néophyte, la critique fut très élogieuse et elle reçut des offres du New York City Opera qu’elle s’empressa d’accepter.

Les rôles proposés allaient de Liu dans Turandot (Puccini) à Micaella de Carmen (Bizet), en passant par Zerlina de Don Giovanni (Mozart) ou Musetta de La Bohème (Puccini). Le Met lui proposa aussi des rôles qu’elle jugea moins intéressants que ceux du NYC Opera.

Avec le recul elle dit avoir regretté son choix, car c’est à ce moment précis que le nouveau et « magique » directeur du Met, Rudolf Bing prit ses fonctions. (Sir Rudolf Bing, anobli par la reine Elizabeth en 1971,  devait en effet donner un nouveau souffle au Metropolitan Opera, dont il restera 22 ans directeur général).

Simultanément, une autre proposition de contrat allait lui parvenir de RCA Victor pour la réalisation de plusieurs enregistrements d’opérettes: Naughty Marietta, The Merry Widow et The Firefly.

Dans son film The Toast of New Orleans, Mario Lanza chante avec Kathryn Grayson les duos de La Traviata et de Butterfly. Mais ces enregistrements étant la propriété de la Metro Goldwyn Mayer, RCA Victor voulut réaliser ses propres enregistrements.

La soprano Dorothy Kirsten ayant quitté RCA pour Columbia, c’est Elaine Malbin qui fut choisie pour enregistrer ces deux duos avec Mario Lanza.

Dans ses mémoires elle raconte avec quelle gentillesse elle fut accueillie et traitée par Mario Lanza qui tournait alors son film The Great Caruso.

Affable et très prévenant, Mario Lanza la présenta à son Manager Sam Weiler et à de nombreuses personnalités du milieu artistique. Mario Lanza et Elaine Malbin avaient un ami commun, le maestro Peter Herman Adler, directeur artistique de NBC, que Mario Lanza avait fait venir à Hollywood pour diriger les séquences d’opéra du film.

« Nous avons réalisé deux ou trois prises de chaque duo dont certaines ne sont jamais sorties en disque » devait déclarer Elaine Malbin qui ajoute: « Aujourd’hui j’aimerais bien pouvoir écouter ces autres prises ».

Après son succès dans La Traviata pour CBS, Samuel Chotzinoff lui signa deux contrats: un contrat pour enregistrer avec RCA Victor Red Seal, et un contrat pour filmer plusieurs opéras à la télévision. C’est ainsi qu’elle réalisa pour la télévision: Paillasse, Suor Angelica (Soeur Angélique), Madame Butterfly et Salome de Richard Strauss.

Pendant de nombreuses années Elaine Malbin a présidé avec Kathyn Grayson et Licia Albanese, le Concours international de chant Mario Lanza de Philadelphie.

Depuis la disparition de Kathryn Grayson en février 2010 et les difficultés de plus en plus grandes de Licia Albanese pour se déplacer (elle est aujourd’hui âgée de 99 ans), Elaine Malbin préside seule ce concours.

Elaine Malbin dit avec une pointe d’humour: « Malgré ma longue carrière à l’opéra, je reste convaincue que ma notoriété restera à jamais associée aux deux enregistrements que j’ai réalisés avec le grand Mario Lanza.

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Concours international de chant Mario Lanza 2011

septembre 28th, 2011 par Alain Fauquier


Le 50ème et prestigieux concours international de chant Mario Lanza, organisé depuis 1961 par The Mario Lanza Institute, aura lieu à Philadelphie les samedi 5 et dimanche 6 Novembre 2011.

Programme des deux jours:

Samedi 5 Novembre 2011

20h00: Dîner d’hommage à Mario Lanza au High Note Cafe de Philadelphie avec une présentation de clips vidéo de ses films, et une mise aux enchères d’objets rares ayant appartenu au ténor. Prix du dîner: 65 dollars par personne.

Dimanche 6 Novembre 2011

11h00: Réception des participants au Mario Lanza Institute and Museum, 712 Montrose street où une visite du musée sera possible avant la messe rituelle à l’église St. Mary Magdelan de Pazzi qui jouxte le musée.

The Mario Lanza Ball (Concours de chant avec diner de gala) aura lieu au Double Tree Hotel de Philadelphie situé sur l’Avenue des Arts, 237 South Broad Street, face à The Music Academy (Opéra de Philadelphie).

17h00: Cocktail de bienvenue suivi vers 18h du dîner dansant animé par le Tony Dee Orchestra, avant l’audition des lauréats.

Au cours de cette soirée, une vidéo de Mario Lanza sera présentée en commémoration du 60ème anniversaire de la première du film Le Grand Caruso.

Trois ténors : Viktor Antipenko, Luigi Boccia et Maurice El-Zein interpréteront arias et chansons.

Une vente aux enchères destinée, comme celle de la veille, à aider au financement du concours, sera organisée. Prix du dîner: 150 dollars par personne.

On peut réserver sa chambre au Double Tree hotel au prix de 139 dollars plus les taxes, par nuit. Pour réserver, appelez le 215-893-1600 avant le premier octobre en précisant que vous venez pour le Mario Lanza Ball.

Pour plus d’informations:

The Mario Lanza Institute
Téléphone: 215-238-9691

mariolanzamuseum@aol.com

www.mario-lanza-institute.org

ou

Opéra Club de Paris Mario Lanza

operaclub-mariolanza@hotmail.fr

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Concours International de Chant Mario Lanza 2010

janvier 19th, 2011 par Alain Fauquier


De Marcel AZENCOT

Le 6 novembre 2010 s’est tenu le 49ème Concours International de Chant Mario Lanza organisé à Philadelphie (États Unis) par le Mario Lanza Institute.

L’Opéra Club de Paris- Mario Lanza était représenté comme chaque année depuis 2006, année où le Concours était co-présidé par Licia Albanese et Elaine Malbin.

La veille, soit vendredi 5 novembre 2010, plusieurs dizaines de personnes se retrouvèrent pour dîner, comme en 2009, dans un Restaurant italien de Bel Canto,  le  » HIGH NOTE CAFÉ », aux murs couverts de photographies de toutes les gloires de l’Opéra, photos dédicacées pour nombre d’entre elles, puisque le passage dans ce restaurant (et un autre, le VICTOR’S CAFÉ) est une des deux « escales » musicales obligées de tout chanteur ( y compris de Frank Sinatra etc…) en visite à Philadelphie.

Les photos et affiches de Mario Lanza étaient partout sur les murs, à côté de celles de Caruso, Lauri-Volpi, Tita Ruffo, Gigli, Schipa, Placido Domingo, Pavarotti etc…

La soirée fut animée par un pianiste et un virtuose accordéoniste italien, (extraordinairement émouvant dans son jeu, son physique, tête de lion aux cheveux gris), qui accompagnèrent les « serveurs » chantants, y compris le patron, ténor impressionnant et très applaudi, de même qu’une superbe soprano, elle aussi serveuse et quasiment sosie de la cantatrice américaine Barbara Hendricks ! (en 2009, la soirée avait été animée par les ténors Caranza (Caruso et Lanza) et Giuseppe Taormina).

Elaine Malbin vient à notre table et nous dit qu’elle espère venir à Paris en 2011 et qu’elle nous fera signe !

Puis, vient dîner avec nous une jeune journaliste représentant un journal de Philadelphie, frappée par le phénomène de la persistance du mythe Mario Lanza et que son journal a envoyée faire un article sur ce ténor mort si jeune il y a si longtemps (surtout pour une jeune femme dans la trentaine) ! Elle est adorable et pose question sur question, prend des notes, (que nous essaierons de nous procurer et de publier sur notre site et dans nos pages en anglais…car nous avons des pages en anglais aussi !).

Pour 2010, le Concours a eu 89 candidats dont après éliminatoires le jury a retenu quatre finalistes (tous pensionnaires du prestigieux Curtis Institute of Music, de Philadelphie, Voir nos photographies, la place Léopold Stokowski, du nom de l’illustre chef d’orchestre).

Le Concours se tient au Symphony Hall du Double Tree Hotel, sur Broad Street (Avenue of The Arts), face à la National Academy Of Music (Opéra de Philadelphie), sur l’autre trottoir.

La soirée – habillée -commença par un cocktail dans un des salons de l’hôtel, puis se poursuivit dans le vaste Symphony Hall, où se tint le repas de gala, animé par un orchestre de jazz.

Tout le monde se leva pour entendre, dans le silence, l’Hymne national américain, suivi par « I’ll Walk With God » (« Je Marcherai avec Dieu ») chanté par Mario Lanza dans un silence tout aussi recueilli. Cette voix montait, chaude, grave, voix de prière, la voix d’un homme vivant, présent, actuel, et dès la fin du chant ce furent des applaudissements, les visages étaient émus.

Elaine Malbin, Présidente du jury, et hôtesse de la soirée, se leva de la Tribune officielle pour présenter les quatre finalistes, Elaine Malbin, découverte à 14 ans par Richard Tauber, et qui a chanté à 19 ans avec Mario Lanza pour RCA les enregistrements de Madame Butterfly (« Stolta paura… ») et de la Traviata (notamment le « Libiamo »):

Julian Arsenault, Bariton, américain,

Diego Silva, Ténor, mexicain

Ashley Thouret, soprano, américain

John Viscardi, ténor, américain.

Le programme fut le suivant:

« Toreador Song », de Carmen (Bizet), par Julian Arsenault, Bariton,

« Salut, Demeure chaste et pure » de Faust (Gounod), par John Viscardi, Ténor,

« Si mi chiamamo Mimi », de la Bohème (Puccini), Ashley Thouret,

« Lamento di Frederico », de l’Arlesiana (Cilea), Diego Silva,

« Non t’amo piu »  (FP Tosti), Julian Arsenault

« L’Ultima Canzone » (FP Tosti), John Viscardi

« I Could Have Danced All Night » (Loewe), Ashley Thouret

« Dein ist mein ganzes herz » (F Lehar), Diego Silva

Les finalistes étaient accompagnés au piano Steinway par le fidèle Luke Housner, grande silhouette souriante d’intellectuel à lunettes, qui encourageait les candidats avec gentillesse et dîna ensuite à leur table.

Les quatre finalistes étaient remarquables et, pendant le dîner, les paris étaient ouverts dans le public sur le résultat du concours, pendant que le jury se retirait pour délibérer.

Elaine Malbin, avant d’annoncer le résultat,déclara: « Vous avez tous gagné ce soir, puisque vous êtes tous quatre déjà lauréats ! »

Le premier prix alla à John Viscardi, le second à Julian Arsenaut, le troisième à Diego Silva, le quatrième à Ashley Thouret, qui avait fini son concours par des notes étourdissantes.

Les quatre candidats étaient ravis et avaient chanté détendus, dans l’atmosphère amicale et presque familiale de cette soirée. Puis il y eut bal, avec l’orchestre qui animait la soirée et les finalistes dansèrent jusqu’à l’épuisement sur des airs de rockn’roll, ils posèrent pour l’Opéra Club de Paris – Mario Lanza (voir les photographies) et nous discutâmes avec eux de Mario Lanza, qu’ils admiraient énormément, et de notre Opéra club, dont on leur donna les cartes et les références de notre site internet.

Avec Diego Silva, Marcel Azencot parla du grand ténor mexicain Ramon Vargas et du miracle de l’émotion chez certains artistes, très rares, comme Lanza, et le jeune et beau Diego Silva fit l’aveu de son émotion à l’écoute de Mario Lanza.

Ensuite, le ténor Andrew Owens, artiste invité, se produisit et enchanta le public par son interprétation de magnifiques grands standards d’opéra et de mélodies de Tosti (le lendemain, dimanche matin, il chanta, selon l’usage pluri-décennal, maintenant, l’Ave Maria de Schubert, durant la messe célébrée à l’Eglise Santa Magdalen Dei Pazzi, (où Mario Lanza, adolescent, l’avait lui-même chanté, et où son cercueil fut exposé, de retour d’Italie où il était mort, et avant ses troisièmes obsèques et son enterrement en Californie …).

Le lendemain,  après la messe à Saint Magdalena dei Pazzi, invitation au Musée Mario Lanza, au pied de l’Eglise, sur Montrose Street, achats de disques, photographies de nombreux de documents, achats de dollars (réels) à l’effigie de Lanza.

Puis promenade et photographies au quartier italien, et devant la maison de la naissance de Mario Lanza, et d’une nouvelle peinture murale (spécialité de la ville de Philadelphie) retraçant l’histoire des immigrants italiens en Amérique, et dans ce grand cercle peint présentant diverses images, un navire entrant au port de New York, le visage de Mario Lanza jeune, avant sa gloire, visage poupin, coiffure non encore hollywoodienne… (V. la photographie).

Cela m’a rappelé un CD de Andrea Bocelli « (Viaggio Italiano »), où ce dernier évoque l’émigration italienne, ces populations, la pauvreté qui contraignait à s’exiler, la nouvelle vie de ces émigrants, leurs grands noms, fierté de l’Italie et fierté de l’Amérique, et il cite, avec d’autres, Mario Lanza, comme exemple de ces sujets de fierté: « le mythe romantique et passionnel du ténor italien s’est développé au delà de sa terre d’origine et a enregistré plusieurs personnalités charismatiques qui ont fasciné des générations entières: Enrico Caruso, Beniamino Gigli, Mario Lanza, Franco Corelli, jusqu’à Luciano Pavarotti aujourd’hui ».

L’Italie reconnaît ses enfants par delà les mers…

Marcel AZENCOT

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Concours international de chant Mario Lanza 2010

juillet 16th, 2010 par Alain Fauquier


Le prochain et 49ème Concours international de chant Mario Lanza, organisé chaque année depuis 1961 par l’Institut Mario Lanza (The Mario Lanza Institute), aura lieu à Philadelphie les vendredi 5 et samedi 6 Novembre 2010.

Vendredi 5 Novembre 2010 à 20h00

Dîner en hommage à Mario Lanza au High Note Cafe de Philadelphie avec la participation du ténor Andrew Owens. Présentation de clips vidéo de Mario Lanza, et, comme chaque année des objets rares ayant appartenu au chanteur seront mis au enchères. Prix du dîner: 65 dollars par personne.

Samedi 6 Novembre 2010

Concours de chant Mario Lanza (Mario Lanza Ball) au Double Tree Hotel de Philadelphie situé sur l’Avenue des Arts, face à la Music Academy (Opéra de Philadelphie).

Cocktail de bienvenue à 17h00, suivi à 18h00 par un dîner dansant animé par Tony Dee et son orchestre, avant l’audition des lauréats.

Le ténor Cody Austin, lauréat du concours de chant 2007 interprétera quelques chansons et arias. Un clip vidéo de Mario Lanza sera présenté; il sera suivi d’objets mis aux enchères pour aider au financement du concours. Prix du dîner: 150 dollars par personne.

Samedi 7 Novembre 2010

Réception des participants à 11h00 au Mario Lanza Museum, 712 Montrose street, suivi par une messe à l’Eglise St. Mary Magdalen de Pazzi (l’Eglise jouxte le Musée).

On peut dès à présent réserver sa chambre au Double Tree hotel au prix de 139 dollars plus les taxes, par nuit. Pour réserver, appelez le 215-893-1600 en précisant que vous venez pour le Mario Lanza Ball.

Rappelons que deux grandes stars actuelles de l’opéra: le ténor péruvien Juan Diego Florez et la mezzo-soprano américaine, Joyce DiDonato, qui a triomphé en Juin 2010 à l’Opéra de Paris dans le rôle-titre de La Dame du Lac de Rossini, sous la direction de Roberto Abbado, sont tous deux des lauréats de ce prestigieux concours international de chant.

(D’après nos recherches dans les Archives de l’Institut Mario Lanza, à Philadelphie, Juan Diego Florez a été deux fois 2ème prix en 1994 et 1995; Joyce DiDonato: 2ème prix en 1994 et 1er prix en 1995).

Pour plus d’informations:

The Mario Lanza Institute
Téléphone: 215-238-9691

mariolanzamuseum@aol.com

www.mario-lanza-institute.org

ou

Opéra Club de Paris Mario Lanza

operaclub-mariolanza@hotmail.fr


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1er et 2 Novembre 2008 Concours Mario Lanza

janvier 25th, 2009 par Marcel Azencot


1er et 2 novembre 2008 à Philadelphie, quelques jours avant les élections présidentielles américaines, ambiance Obama partout.

C’était, pour les quatre français qui avaient fait le déplacement, le nouveau rendez-vous avec le chant, le 47ème Concours de chant lyrique Mario Lanza.

Nous étions arrivés de France la veille dans l’après midi et avions dîné au Victor Café, vieux restaurant qui est une institution de la ville depuis le début du 20ème siècle comme lieu du Bel Canto. Nappes à carreaux rouges et blancs, ambiance italienne, murs recouverts de photographies, dont beaucoup dédicacées, des gloires de l’opéra italien, hommes et femmes, Rosa Ponselle, Renata Tébaldi, Licia Albanese, Tita Ruffo, Enrico Caruso, Aureliano Pertile, Giovanni Martinelli, Beniamino Gigli, Giacomo Lauri-Volpi, Ezio Pinza, Franco Corelli, Mario Lanza. etc…

Cette visite est, en quelque sorte, obligée, et Roberto Alagna dans son autobiographie « Je ne suis pas le fruit du hasard » (Grasset, Paris 2007), rappelle qu’avant de passer le Concours présidé par Pavarotti à Philadelphie, il commença, la veille et aussitôt arrivé de France, par voir la maison où est né Mario Lanza, au 636 Christian Street, au coeur de Little Italy, avant d’aller dîner dans ce même restaurant où les serveurs sont des étudiants d’écoles de musique et de chant.

Nous étions donc à table au Victor Café avec Alain et Maryvonne Sabarly, l’équipe française, et un couple américain de New York et enfin notre ami Takeo Hayano venu de Tokyo accompagné d’une jeune et souriante flûtiste classique, Miss Eiko Watanabe.

Ce soir là, grand calme au restaurant, assez peu de monde, grand froid dehors. Deux jeunes serveurs, ténors, chantent « Una furtiva lagrima », (Donizetti), E lucevan le Stelle (Puccini) , Il mio Tesoro intanto (Mozart).

Le lendemain matin, nous passons au Kimmel Center, face à l’hôtel et contigüe à l’Opéra.

Le Kimmel Center abrite, dans ses multiples auditoriums et salles diverses, notamment le prestigieux Orchestre Philharmonique de Philadelphie, qui eut pour chefs Leopold Stokowski, Eugene Ormandy (et aujourd’hui Charles Dutoit). Nous assistons à un concert gratuit de musique argentine dans la grande agora sous verre du Kimmel Center: un célèbre joueur de bandonéon, sorte de grand Ionesco triste, interprète, accompagné d’un guitariste, des grands airs d’Argentine, dont d’immortels tangos, et l’on s’attend à entendre la voix de Carlos Gardel venir nous parler de solitude.

Puis nous faisons des achats de disques d’opéra dans la boutique du Kimmel.

Nous continuons par la visite au Mario Lanza Museum, dans Montrose Street, quartier Italien à environ vingt minutes de marche. Là photographies avec nos amis Brian Beacock, venu de Londres avec son amie Sylvia, puis Bill Ronayne, Président de la New York Mario Lanza Society, Jeanette Frese omni présente et discrète trésorière, des amis venus de Boston, et beaucoup de visiteurs, qui dégustent café et gâteaux pour se réchauffer.

On déjeunera dans Little Italy, puis le soir, repas de Pré Ball, veille de la finale du concours de chant, dans le Symphony Hall du Double Tree Hotel, face à l’Académie Nationale de Musique (Opéra de Philadelphie) actuellement en cours de réfection.

Le Pre Ball était endeuillé par le décès brutal de Damon Lanza le 16 août 2008, en Californie.

Sa chaleureuse et haute présence manquait à tous.

Après un discours d’hommage à Damon par sa soeur Ellisa Lanza Bregmann, aujourd’hui seule survivante des enfants Lanza, les artistes invités chantèrent leur propres hommages, Sam Vitale, ténor, qui l’année passée avait co-animé la soirée avec beaucoup verve et de joie avec Aaron Caruso et Dominic Mantuano, apparut très touché et chanta l’Ave Maria de Schubert, la voix étranglée d’émotion. Puis Raffaella Lo Castro chanta « Somewhere » (« Quelque part »), extrait de West Side Story: l’allusion était claire et les yeux graves et humides.

On pouvait mesurer une fois de plus quel immense vide laissait le modeste et chaleureux Damon. Heureusement Takeo Hayano, venu de Tokyo, était accompagné cette année d’une jeune flutiste, Mademoiselle Eiko Watanabe, gracieuse liane souriante, qui monta sur le podium interpréter… des airs de jazz et des compositions personnelles, puis « Vieni sul mar ».

Se joignit à elle un remarquable accordéoniste, l’élégant Mario Balestra, beau visage triste et souriant d’homme âgé, visage sombre et buriné surmonté de cheveux argentés, venu rendre hommage à Mario Lanza.

La soirée du Pré Ball continua avec des grandes mélodies italiennes par Sam Vitale, puis Rafaella Lo Castro, belle mezzo brune, chanta et joua la scène de séduction de Dalila (« Mon coeur… ») de Samson et Dalila, de Camille Saint Saens, avant de revenir à notre table nous demander en clin d’oeil en anglais: « Comment était mon français »?.

En tous cas, nous, les français présents, étions fiers et émus d’entendre cette belle voix sombre et séduisante porter dans le Symphony Hall la parole française et l’opéra français et nous regrettions de ne pas l’entendre assez dans notre pays.

Sam Vitale chanta « because You’re Mine « et Raffaella Lo Castro interpréta « Memories » , de Cats, cependant que Mademoiselle Watanabe et Mario Balestra jouaient respectivement »Game Chasers » et « The Alley Cats ».

Après les repas et le concert , divers objets et memorabilia furent, comme à l’habitude, mis aux enchères l’argent recueilli contribuant à alimenter les oeuvres de la Fondation Mario Lanza (Bourses d’études de chant, notamment,)

La soirée se termina par l’interprétation de Mario Lanza dans « Nessun Dorma », extraite du concert au Hollywood Bowl, et par une ovation de tous les participants

Le lendemain, dimanche 2 novembre, messe à Santa Magdalena Dei Pazzi, l’église de Mario Lanza, où il fut enfant de choeur, où il chanta l’Ave Maria et où son corps, après ses premières funérailles à Rome, fut exposé pour un service religieux dans sa ville natale, avant l’ultime service et enterrement à Hollywood.

Ambiance italienne recueillie, pieuse et feutrée, dans une église lumineuses, aux fresques vives et colorées. Sam Vitale, près de l’organiste, en contrehaut, chante encore l’Ave Maria.

Puis collation amicale au Musée Mario Lanza; situé auprès de l’église, retrouvailles, les anglais aussi sont là, photographies, embrassades, Mary Papola, présidente de la Fondation et Jeanette Frese, trésorière, nous autorisent généreusement à utiliser tous documents, images, portraits, affiches, photographies, disponibles au Musée pour dire et raconter le grand ténor…

Vint la finale du Concours entre les quatre lauréats (sur 84 cette année).

La soirée de gala commença par un cocktail, l’animation musicale étant assurée par l’excellent « Tony Dee Orchestra ».

Puis avant le repas, les quatre finalistes nous furent présentés par Elaine Malbin, présidente du jury et maîtresse des cérémonies.

Cette ex enfant prodige du chant (aujourd’hui 75 ans) a été remarquée par le grand Richard Tauber, qui voulait l’emmener à Londres pour la former (sa mort prématurée en 1945 d’un cancer mit fin à l’aventure Tauber);

À 19 ans à peine, elle chante avec Mario Lanza le duo d’amour de « Madame Butterfly » pour l’enregistrement historique de RCA et son prestigieux label Red Seal, ainsi que le Brindisi de « La Traviata« . Elle déclinera l’offre du Met de New York au profit du New York City Opera, qui lui offre, bien que très jeune, des rôles importants, comme « La Traviata » avec Lawrence Tibbett.

Mais, dira-t-elle, tout cela serait comme effacé par son partenariat pour ces enregistrements avec Mario Lanza, dont elle évoque, rêveuse, la gentillesse de grand frère envers l’adolescente qu’elle était et que sa mère accompagnait au studio…

Récemment, elle a rencontré Carreras à l’opéra et quand elle s’est présentée à lui, il lui a dit: « Oui, oui, c’est vous qui avez chanté avec Mario Lanza » ! (on sait que, comme tous les grands ténors, José Carreras est grand admirateur de Mario Lanza et qu’il est président d’honneur de la Société Britannique des Amis de Mario Lanza, British Mario Lanza Society).

Elaine Malbin ouvre la soirée par l’Hymne américain, tout le monde se lève, les hommes ont la main droite sur le coeur, beaucoup d’allure et de solennité.

Puis présentation des candidats, trois sopranos et un jeune baryton.

Erin Sanzero ouvrit la soirée par « Salut à la France », de la Fille du Régiment », de Donizzetti, Jessica Cambio chanta le Final du premier acte de « La Traviata », David Krohn chanta le « Tanzlied » de l’Opera « Die Tote Stadt » (la Ville Morte) de Korngold, oeuvre en allemand, difficile et moins connue du public, dont on connait le magnifique improviso de ténor et de soprano.

Puis Jeanette Vecchione interpréta « Care Campagne », de « La Somnambula ».

La seconde partie, ouverte à des oeuvres de comédies musicales, commença par Mademoiselle Sanzero dans « Wishing you were somehow here », extrait du Fantôme de l’Opera », puis Mademoiselle Cambio dans « And this is my beloved », extrait de Kismet, Monsieur Krohn, dans « Some enchanted evening », de South Pacific,enfin Mademoiselle Vecchione dans « The Italian Street Song », de « Naughty Marietta ».

Il était difficile de départager ces finalistes, qui furent tous très applaudis de même que Luke Housner, pianiste et accompagnateur, qui fut non seulement excellent par lui-même mais apporta aux candidats un appui instrumental et moral de grande qualité.

Puis le dîner fut servi et le Bal commença, avec le Tony Dee Orchestra, avec des interruptions pour entendre le magnifique discours ému du producteur de radio et télévision Jim Thompson, par ailleurs fondateur et animateur de l’émission « Mario Lanza and Friends », à la fois émission et site internet dont le siège est dans le Connecticut (à ce propos, on est toujours surpris de sentir et voir l’émotion de ceux qui parlent de Lanza, comme un ami ou frère qu’ils viennent de perdre, alors qu’il est mort en 1959 et qu’ils ne l’ont jamais connu personnellement…ces gorges qui se nouent, ces yeux qui s’embuent. Mystère, n’est ce pas…)

Des clips vidéo et des extraits de films de Mario Lanza furent ensuite projetés, et l’on évoqua le cinquantème anniversaire de la mort de Mario Lanza à Rome en 1959, et la possible édition d’un CD spécial par SONY BMG (RCA VICTOR).

Puis on donne le Duo de « Madame Butterfly » par Mario Lanza et Elaine Malbin. C’est alors que pour le final, Elaine Malbin se lève, écarte ostensiblement le micro et chante avec Mario Lanza, 57 après. La voix est magnifique (à 76 ans…) et la salle l’acclame debout (elle dira après, comme si elle nous avait fait une bonne blague: « Je me sentais en voix aujourd’hui ! »).

Enfin, le jury finit de délibérer.

Elaine Malbin prend la parole et dit en substance: « Ce classement n’est qu’indicatif. Il ne signifie rien pour la belle carrière que nous vous souhaitons. Prenez le classement de notre jury comme une indication de ce qu’il attendait, ce soir, plutôt que comme une appréciation absolue de ce que vous « valez ». « Un autre jour, ce même jury aurait peut-être jugé autrement. Pour nous, ce soir, vous avez tous gagné. »

Puis elle annonce les résultats.

Mademoiselle Jeanette Vecchione remporte le premier prix, Monsieur David Krohn le second , Mademoiselle Cambio le troisième et Mademoiselle Sanzero le quatrième prix.

Mademoiselle Vecchione remercie en interprétant la Scène de la Folie de « Lucia di Lamermoor ».

L’orchestre joua « God Bless America » repris par toute l’assistance et la soirée se termina par Mario Lanza chantant « Non ti scordar di me »;

On se retrouve ensuite en petit comité dans une suite du dernier étage de l’Hôtel Double Tree pour tirer, avec quelques organisateurs, les conclusions du 57ème Concours Annuel Mario Lanza et évoquer 2009, le cinquantième anniversaire de la mort du ténor, et le nécessaire renouvellement des générations, clef de l’avenir.

Marcel AZENCOT

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Préliminaires au Concours de chant Mario Lanza, Novembre 2008

novembre 4th, 2008 par Marcel Azencot


Philadelphie, 1er et 2 novembre 2008,

Encore un Concours de Chant lyrique Mario Lanza, le 47ème !

Le Concours et les retrouvailles annuelles des amis de Mario Lanza avec la musique et les belles et fraiches voix des finalistes, furent endeuillés par le décès brutal, ce 16 août 2008, de Damon Lanza, dernier et aîné des deux fils de Mario Lanza, parti à 55 ans, en Californie, 49 ans après son père Mario Lanza, mort le 7 octobre 1959 à Rome à l’âge de 38 ans.

Tous rendirent un hommage émouvant et mérité à Damon Lanza, tant l’homme était aimé (voir nos articles d’hommage en anglais et en français).

Nous étions quatre français à faire le voyage cette année, et à retrouver nos amis américains, japonais, anglais…

Notre court séjour a commencé, selon la tradition, au Victor Café, dans le quartier italien de Philadelphie, « South Phillie » (« Little Italy) : les serveurs de ce restaurant, fameux chez les amis de l’opéra, chantent des grands airs d’opéra entre les divers plats du service, comme au restaurant le Bel Canto à Paris et Neuilly.

En plus d’une vraie et bonne cuisine italienne, comme on en trouve aux États-Unis, le Victor Café est aussi la halte quasi obligée de grands chanteurs depuis le début du 20 ème siècle et leurs photographies et leurs noms recouvrent les murs du restaurant, de Caruso à Pavarotti, en passant par Tita Ruffo, Ezio Pinza, Mario Lanza (qui y allait dans sa jeunesse), Robert Merrill, Mario del Monaco, Licia Albanese etc…. Comme disent les américains, « Just name it … », « Dites seulement un nom » !

Nous avons retrouvé notre ami japonais, Takeo Hayano, éditeur d’art, accompagné d’une très jolie flutiste classique, compositrice de musique, qui a joué le lendemain, à la soirée préparatoire au Concours, dans le Salon « Symphony Hall » du Double Tree Hotel, situé face l’Opéra de Philadelphie et au fameux Kimmel Center.

Un couple d’amis américains, vrais amateurs d’opéra, était venu du New Jersey, et dinait avec nous au Victor Café.

Deux jeunes serveurs, ténors, nous ont interprété « Una furtiva lagrima », de l’Elixir d’amour, de Donizetti, puis de Don Giovanni, de Mozart, « Il Mio Tesoro intanto » (un jeune garçon de 20 ans, aux cheveux noirs bouclés, élève d’une école de musique du New Jersey, avec un timbre déjà chaud et rond, une belle maîtrise du souffle, un régal), puis de nouveau le ténor lyrique avec « E lucevan le Stelle », de Tosca , de Puccini.

Beaucoup d’applaudissements et de chaleur, puis nous avons discuté avec le jeune interprète de Mozart, de sa formation musicale, piano et chant, et de ses répétitions quotidiennes; je lui ai recommandé d’écouter son aria par Cesare Valletti, de même que « Dalla sua pace », et il s’empressa de l’écrire sur la carte de l’Opéra Club de Paris-Mario Lanza que je lui remis.

Le lendemain, second passage obligé, aux Grands Magasins Macy’s, près de l’Hôtel de Ville de Philadelphie surmonté de la statue de William Penn, non pour y faire du shopping, mais, musique oblige, pour voir et entendre le plus grand orgue symphonique du monde, Le Wanamaker Organ , du nom du milliardaire Sam Wanamaker, qui avait acheté cet orgue de 28 000 tubes, pour l’installer dans son magnifique Grand Magasin au hall classé, tout comme l’orgue, Monument Historique des États-Unis. Cet orgue sublime, dont les tubes dorés montent sur plusieurs étages du magasin, a été joué par rien moins que Marcel Dupré, et Nadia Boulanger, pour ne citer que deux grands français.

Nous sommes arrivés au Magasin en plein concert donné à la clientèle, qui applaudit les airs et se précipite pour visiter la console et le pupitre où officie Monsieur Rudy Lucente, organiste, qui reçut les visiteurs avec l’amabilité d’un ami et la compétence d’un conférencier et nous fit l’honneur de la visite et des explications sur cet instrument unique construit vers 1903 et régulièrement entretenu et modernisé (une extraordinaire électronique aide l’interprète) grâce à l’Association des Amis de l’Orgue Wanamaker.

Nous apprenons que le Magasin a été inauguré par le Président des Etats-Unis, Howard Taft, que l’Orchestre Philharmonique de Philadelphie vient y jouer à l’occasion de grands évènements, qu’il peut y avoir jusqu’à 15 000 personnes – debout – pour un concert, et que l’organiste se trouve aidé par un écran coulissant d’ordinateur installé sur la console, pour voir les indications du Chef d’orchestre. Il nous en fait la démonstration, autorise les photos et reprend le concert, des oeuvres classiques et des standards de « musicals » de Broadway, comme l’émouvant duo du « Violon sur le Toît », entre le laitier vieillissant Tevié, qui veut marier ses filles dans la Russie des pogroms, et sa femme Goldé (« Est-ce que tu m’aimes » ?)

Puis une étonnante rencontre dans ce Grand Magasin majestueux, qui fête ses 150 ans d’existence: nous devisons avec une vieille dame assise qui sirote son café (« D’où venez-vous? Ah la France ! », toutes ces banalités qui nous réchauffent toujours le coeur !), lorsqu’un jeune homme assis près de nous se mêle à la conversation, non sans s’excuser de son intrusion: » Vous venez de France pour le concours Mario Lanza » ? Il en est stupéfait, mais ajoute: « Je suis le Managing Director de l’Opéra de Philadelphie ».

On lui saute dessus et pendant une demi heure, nous parlons de Lanza et du Cinquantenaire prochain de sa mort, anniversaire qu’il ignorait et qui le conduit à s’interroger sur le moyen de commémorer dignement cet évènement musical à l’Opéra de Philadelphie, en espérant que l’importante rénovation, en cours, de l’Opéra sera achevée. Il prend la carte de l’Opéra Club de Paris-Mario Lanza et nous promet, c’est juré, de donner de ses prochaines nouvelles.

Troisième visite obligée, au Kimmel Center, qui abrite le prestigieux Orchestre Philharmoniqe de Philadelphie (chef actuel, Kent Nagano). Le Kimmel Center est à Philadelphie ce que le Lincoln Center est à New York, avec ses salles de concert et ses auditoriums, dont le Perelman Theater, l’immense Verizon Hall, où joue l’illustre Philarmonique (Leopold Stokowski, Eugene Ormandy…)

On arrive, dans ce magnifique bâtiment de bois rouge, acier et immense verrière en arche (qui semble avoir inspiré celle de l’Opéra de Lyon), en plein concert public et gratuit donné sur la grande Plaza sous verrière du Kimmel Center, par deux musiciens argentins, un guitariste et un célèbre interprète de bandonéon, Tito Castro, qui joue les airs mélancoliques et forts de son pays, des tangos, bien sûr, mais aussi des oeuvres tout aussi caractéristques de cette musique des tréfonds, sensuelle et grave, qui semble parler de l’essentiel, de la vie, de la mort, de l’amour, et que le public, jeunes et vieux, retraités et intellos américains, écoute avec respect et applaudit chaleureusement.

Puis, dans la boutique du Kimmel Center, on achètera deux livres avec CD et livrets d’opéra: Le Trouvère, de Verdi, avec Leontyne Price, Elena Obratsova, Franco Bonisolli (Alarmi, alarmi, alarmi, alaaaaarmiii !), Piero Capuccilli, Ruggero Raimondi, et le Philharmonique de Berlin avec Von Karajan; puis Tosca, de Puccini, Renata Scotto, Placido Domingo, Renato Bruson, le Philharmonia Orchestra, avec James Levine et le Ambrosian Opera Chorus, John Mac Carthy, Chef de Choeur.

Enfin, visite au Musée Mario Lanza, où nous retrouvons notamment Brian Beacoq venu d’Angleterre avec son amie Sylvia, Bill Ronayne, vice-président du Musée et Président de l’Association Friends of Mario Lanza de New York, et beaucoup de visiteurs, qui se promènent de photos en affiches et de Disques d’or en portraits ou en costumes de Lanza sous verre (Madame Butterfly etc…), d’effets personnels du Ténor, de lettres (du Président Truman, de Licia Albanese, de dirigeants de la Metro Goldwyn Mayer – qui avait Lanza sous contrat d’acteur de cinéma -, de l’inscription du jeune Lanza à l’École de perfectionnement de Tanglewood, dans les Berkshires, à l’initiative et sur l’invitation du Maestro Serge Koussevitsky, Chef du Boston Symphony, de passage à Philadelphie pour diriger un Opera.

Koussevitsky fut émerveillé lors d’une audition accordée à Lanza entre deux répétitions d’orchestre.

L’anecdote est rappelée par tous les biographes de Mario Lanza, le maestro organise un Festival d’été à Tanglewood, où le Boston Symphony prend ses quartiers d’été et perfectionne les stars de demain, Mario Lanza y est invité, tous frais payés, et il y rencontrera Leonard Bernstein, Beverly Sills, etc… et il chantera les Joyeuses Commères de Windsor, au Festival etc… et l’anecdote vient ajouter à la légende de l’artiste…

Les soirées Lanza eurent lieu les 1er novembre (Pré-concours et soirée lyrique) et 2 novembre (Concours et audition des 4 finalistes sur les 82 candidats de cette année.

On en rendra compte dans un très prochain article (2).

Marcel AZENCOT

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Concours International de Chant Mario Lanza 2008

mai 25th, 2008 par admin


 

Affiche

Le 47ème Concours international de chant Mario Lanza, organisé par The Mario Lanza Institute, se déroulera les 1er et 2 novembre 2008 à Philadelphie. Traditionnellement la première soirée, appelée “Pre-Ball”, réunit autour d’un sympathique buffet, dans une ambiance amicale, musicale, chaleureuse et festive, la famille, les amis et les admirateurs de Mario Lanza. Venus du monde entier, tous se retrouvent dans la joie pour rendre hommage année après année depuis 1961 à l’inoubliable ténor. La 2ème soirée, appelée “Ball”, est destinée à départager les lauréats du concours qui se produisent pendant le dîner. Cette cérémonie est fréquemment animée avec maestria par le ténor Dominic Mantuano. Elle est généralement présidée par les sopranos Elaine Malbin ou Licia Albanese et par Damon Lanza, fils de Mario Lanza.

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Philadelphie, choses vues, choses éprouvées

janvier 12th, 2008 par Marcel Azencot


Philadelphie !Ville d’Amérique injustement méconnue.

Elle est pourtant le berceau de la Déclaration d’Indépendance Américaine en 1776, où se sont illustrés Benjamin Franklin, Thomas Jefferson , Alexander Hamilton et autres pères de la Constitution des Etats Unis. Ville des Quakers et des Amish («Witness», avec Harrison Ford), Ville d’Art, avec son immense Musée des Beaux Arts, son Musée Rodin, sa Fondation Barnes, et surtout ses théâtres, son Opéra (Académie Nationale de Musique), et l’immense Kimmel Center, bâtiment de verre et de bois foncé qui abrite plusieurs grands auditoriums, dont le Verizon Hall où se produit l’illustre Orchestre Philharmonique de Philadelphie, phalange mythique de Eugène Ormandy, sur la large et bien nommée Broad Street, baptisée Avenue of the Arts !

Plaque de Bronze pour Mario Lanza Lire la suite »

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Concours international de chant Mario Lanza à Philadelphie

janvier 12th, 2008 par Alain Fauquier


Du 1er au 5 Novembre 2007, trois Membres de l’Opéra Club de Paris Mario Lanza, se sont rendus à Philadelphie pour assister au 46ème Gala annuel organisé par l’Institut Mario Lanza, présidé et animé par la dynamique et sympathique Mary Galanti Papola.

Les deux cérémonies, destinées à honorer la mémoire de Mario Lanza et à récompenser les meilleurs jeunes chanteurs d’opéra de la promotion Mario Lanza 2007, ont eu lieu les samedi 3 et dimanche 4 novembre. Elles étaient placées sous le patronage d’Elaine Malbin, soprano, et de Damon Lanza.

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